Le ministre de l’environnement lance un appel au triage des déchets dans les foyers libanais

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Le ministre de l’environnement a appelé les foyers libanais au triage de leurs déchets ou à arrêter de râler concernant la gestion des ordures. Fady Jreissati exprimait à l’occasion d’un déplacement à Saïda au sud du Liban où il a rencontré un certain nombre de personnalités locales pour les informer de la mise en place de son plan à ce sujet

La solution au dossier des ordures commence dans les maisons, estime Fady Jreissati, qui rappelle aux libanais à leurs responsabilités

Pour rappel, le nouveau plan concernant les ordures présenté en août dernier fait la part belle au triage en amont des déchets produits au Liban, une étape nécessaire avant le recyclage ou le compostage.

Les autorités espèrent ainsi une diminution drastique du volume de déchets ainsi que la fermeture de plus de 1000 décharges illégales dispersées sur l’ensemble du Liban. Pour l’heure, indique le Ministre, seules 6% des ordures sont triées.

Au niveau local, les municipalités devraient désormais mettre en place 3 types de bennes, une benne grise pour les déchets organiques, rouge pour les déchets recyclables et verte pour les déchets qui ne feraient pas partis des 2 premières catégories. Pour l’heure, la mise en place de cette mesure se heurte à des problèmes financiers.

Concernant les décharges, Fadi Jreissati a indiqué que la mise en place des 25 décharges locales qui remplaceront les 1000 décharges illégales couteront 100 millions de dollars, un chiffre cependant beaucoup moins élevé que celui des problèmes causés par les décharges illégales. Il devrait prochainement accompagner le Premier Ministre Saad Hariri en Allemagne afin de demander à Berlin, une assistance à ce sujet. Le financement pourrait être assuré dans le cadre du Plan d’Aide Économique au Liban CEDRE.

Le Ministre a également appelé les libanais à ne plus considérer la gestion des ordures comme une industrie sale, les invitant par ailleurs à cesser les manifestations contre les décharges sanitaires ou les usines de retraitement, considérant qu’aujourd’hui, les technologies actuellement permettre de mettre en place une industrie « qui ne pollue pas et qui ne nuit pas à la santé des gens ».

Fadi Jreissati a estimé que les faits que ces personnes brulent les décharges illégales constitue un risque sanitaire aujourd’hui et appelé les forces de sécurité à sévir contre cette pratique, tout comme ceux qui brulent des pneus lors des manifestations.

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