Lebanon is or to be?

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Le Palais Présidentiel de Baabda (Liban)

La bataille se déroule aujourd’hui sur le terrain mental des “libanais”. Ils discutent sans vraiment dialoguer du sort de leurs expectatives pour un “Liban” particulier. Ils construisent des châteaux de sables sur une histoire au passé biblique. La nature des tensions politiques alimente des conflits extérieurs qui décalent complètement les réponses adaptées et structurées. Les gens continuent de suivre les spéculations de dirigeants -non représentatifs- comme un passage obligé vers d’autres objectifs en attendant une “entente propice conjoncturelle”. Cependant quand on écoute les discours, les réponses par personnes interposées et les solutions verbales suggérées, les langages continuent de spéculer et de menacer la raison d’être effectivement, uniquement libanais.

Le pays devient ainsi le havre de la défense des empreintes multiples, des intérêts individuels, des partis non définis pour le service d’une égale citoyenneté, des concepts constamment importés et des alliances tacites ou ouvertes parmi un million et demi de réfugiés. Le lien qui prévaut ponctuellement entre les décisions du gouvernement et les applications de nouvelles directives – agir contre diverses corruptions, le nouveau code de la route etc..-demeure fortuit, sans le traçage systématique et sans les équivalents nécessaires pour convenir à la très complexe réalité des citoyens. L’agenda prioritaire ne prend en considération que la perspective de convenir aux tractations régionales pour justifier paradoxalement des fonctions nationales.

Pour faire plus simple, on nous explique sans jamais le dire que le Liban des libanais existe en suspend ou n’existe réellement pas. Il faudrait d’abord convenir ensemble et reconnaître qu’une terre promise à devenir un état démocratique nécessite la redéfinition des sens et des directions suivantes: des politiques, des dirigeants, des responsables religieux au service des meilleurs points communs non litigeux pour construire Un Liban pour demain. Sinon, autant ne plus prétendre se vouer à une démocratie absente.

Joe Acoury.

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