samedi, novembre 15, 2025

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L’IA, la théorie de la valeur et le capitalisme : entre orthodoxie marxiste et révision

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On entend souvent que l’intelligence artificielle sera la grande machine à valeur du XXIᵉ siècle. Capable de produire des codes, des images, des médicaments, des plans industriels, elle semble incarner une nouvelle révolution productive. Mais si l’on s’appuie sur Marx, un doute surgit : cette « valeur » est-elle réelle, ou bien n’est-elle qu’un mirage masquant une impasse du capitalisme ?

 La critique marxiste : l’IA comme accélérateur de la crise

Pour Marx, le principe est simple : seule la force de travail humaine, vivante est créatrice de valeur nouvelle. Les machines, si sophistiquées soient-elles, n’en font qu’une chose : transférer (et non créer) au produit leur propre valeur, fruit du travail passé nécessaire à leur fabrication et à leur entretien.

Or que fait l’IA aujourd’hui ? Elle remplace le travail vivant. Elle automatise la production de textes, d’images, d’analyses, et demain de soins, de services, d’actes de conception. Chaque fois qu’un logiciel ou un robot accomplit ce qui relevait autrefois d’un salarié, le capital se prive de sa source de plus-value. Car il ne peut extorquer de la survaleur qu’à un être humain en chair et en os, dont le salaire est inférieur à la richesse produite.

En ce sens, l’IA est une arme à double tranchant pour le capitalisme. Elle permet d’accroître la productivité, mais elle réduit la base même de la valorisation. Plus la proportion de capital fixe (machines, IA, infrastructures) augmente par rapport au capital variable (salaires), plus le taux de profit tend à s’effondrer. Ce que Marx appelait la « loi de la baisse tendancielle du taux de profit » se trouve amplifié.

Prenons la formule classique de Marx sur la baisse tendancielle du taux de profit, et expliquons-la étape par étape de manière claire.

Définition des termes

  • C = capital constant : valeur des moyens de production (machines, matières premières, bâtiments).
  • V = capital variable : valeur de la force de travail (salaires).
  • S = plus-value : valeur créée par le travail vivant au-delà du salaire.

Taux de profit (r) : ratio entre le profit obtenu et le capital total investi : S/ (C+V)

Composition organique du capital

La composition organique du capital (CO) mesure le rapport entre capital constant et capital variable : C /V

Augmentation du capital constant C ↑

           │

           ▼

Moins de capital variable relatif V ↓

           │

           ▼

Composition organique du capital k = C/V ↑

           │

           ▼

Taux de profit p = S / (C + V) ↓

Explication simple

  1. Plus le capital constant C augmente (machines, IA, robots), plus C/V augmente.
  2. Le taux de profit r diminue si s(le taux de plus-value) reste stable.
  3. Cela traduit la baisse tendancielle du taux de profit : le capitalisme cherche à automatiser et à accroître le capital constant pour produire plus, mais cela finit par réduire la proportion de profit par rapport au total investi, sauf si on augmente fortement l’exploitation du travail humain (s).
  4. « Plus on met de machines et d’IA par rapport aux salariés, plus le profit par unité de capital investi tend à baisser, à moins d’extraire beaucoup plus de survaleur du travail restant. »

Le paradoxe est cruel : à mesure que l’IA se généralise, les marchandises peuvent être produites à moindre coût, mais sans travail vivant pour les animer, la valeur s’évapore. Le système ne produit plus que des biens abondants, déconnectés de la logique de valorisation. L’IA, au lieu d’être un nouvel eldorado, pourrait donc marquer le point d’aboutissement de la contradiction interne du capitalisme : la disparition de sa propre source de vie.

Schumpeter critique cette logique marxiste qui semble vraie pour un système fermé, démontrant le rôle de l’innovation dans un capitalisme qui reste ouvert et qui change.

L’innovation technique chez Schumpeter : La Destruction-Créatrice 

La théorie de la valeur chez Joseph Schumpeter diffère assez sensiblement des théories classiques (Smith, Ricardo) ou marxistes, car elle est centrée sur l’innovation et le rôle de l’entrepreneur plutôt que sur le travail ou l’échange de marché comme fondement de la valeur. 

Voici les points clés : La valeur est liée à l’innovation

Pour Schumpeter, la source principale de la valeur économique n’est pas le travail incorporé (comme chez Marx) ni uniquement l’utilité subjective (comme chez les néoclassiques), mais la capacité de créer de nouvelles combinaisons productives.

Ces innovations peuvent prendre plusieurs formes :

  1. Introduction de nouveaux biens.
  2. Introduction de nouvelles méthodes de production.
  3. Ouverture de nouveaux marchés.
  4. Acquisition de nouvelles sources de matières premières.
  5. Réorganisation de nouvelles structures industrielles.

L’innovation génère donc de la valeur en créant des avantages concurrentiels qui permettent à l’entrepreneur d’obtenir un profit supérieur.

La valeur comme profit entrepreneurial

  • La valeur économique émerge par la capacité de l’entrepreneur à s’approprier temporairement le monopole de l’innovation.
  • Le profit d’innovation (profit d’entrepreneur) est donc un indicateur de la valeur créée.
  • La concurrence tend ensuite à faire disparaître ce profit à mesure que l’innovation se diffuse dans l’économie.

 Différence avec les approches classiques

  • Chez Marx : la valeur est liée au travail incorporé dans les biens.
  • Chez les néoclassiques : la valeur est basée sur l’utilité marginale pour le consommateur.
  • Chez Schumpeter : la valeur est liée à la dynamique du changement économique et à la création de nouvelles opportunités par l’entrepreneur.

Autrement dit, pour Schumpeter, la valeur n’est pas statique ni mesurable uniquement par le coût ou l’utilité ; elle apparaît dans le processus de destruction créatrice, où les innovations remplacent les anciennes structures économiques.

Voici un schéma comparatif synthétique des principales théories de la valeur, incluant Schumpeter :

Théoricien / ÉcoleFondement de la valeurMécanisme cléExemple concret
Marx (théorie du travail)Travail incorporé dans le produitLa valeur est proportionnelle au travail nécessaire pour produire un bienUne chaise vaut selon le temps de travail socialement nécessaire pour la fabriquer
Classiques (Smith, Ricardo)Travail et coût de productionLa valeur est liée au coût de production, incluant travail et capitalLe blé coûte ce qu’il a fallu de travail et de capital pour le produire
NéoclassiquesUtilité marginaleLa valeur dépend de la satisfaction que le bien procure au consommateurUne pomme vaut plus si elle est rare et très désirée
SchumpeterInnovation et capacité entrepreneurialeLa valeur apparaît par la création de nouvelles combinaisons productives et le profit temporaire lié à l’innovationUne nouvelle machine qui double la productivité ou un produit inédit sur le marché

La thèse révisionniste : l’IA comme nouveau producteur de valeur

Mais il est possible de prendre le problème à l’envers. L’IA n’est pas une simple machine-outil. Elle apprend, invente, propose des solutions imprévisibles, qu’aucun programmeur n’avait explicitement définies. Elle ne se contente pas de répéter ; elle génère du nouveau.

Prenons un exemple : lorsqu’un modèle conçoit une molécule inédite menant à un traitement médical, personne ne peut dire que cette innovation existait déjà dans l’esprit des ingénieurs. L’IA a produit un résultat inédit, immédiatement exploitable et monnayable. Ne s’agit-il pas là d’une création de valeur autonome, qui excède le simple transfert du travail passé ?

On pourrait alors avancer que l’IA représente une nouvelle forme de « travail », un travail machinique. Non biologique, certes, mais productif. Elle ne vit pas, mais elle agit dans un espace qui était jusqu’ici réservé au travail humain : la création, l’anticipation, l’organisation. Si l’on accepte que la valeur n’est pas exclusivement l’empreinte du travail vivant, mais plus largement la capacité à transformer des ressources en biens ou services désirés, alors l’IA devient un agent de valeur à part entière.

Cette thèse révisionniste bouleverse les catégories classiques. Elle oblige à élargir la notion de travail et à repenser la théorie de la valeur-travail. Car si la valeur peut être produite sans humain, c’est tout le cadre marxiste qui vacille. L’économie politique devrait alors inventer de nouvelles notions pour décrire ce phénomène inédit : des systèmes non-humains capables de créer de la richesse.

 Entre deux visions

Nous voilà donc à un carrefour. D’un côté, l’orthodoxie marxiste annonce que l’IA précipite la crise terminale du capitalisme, en éliminant sa source unique de valorisation. De l’autre, une lecture révisionniste soutient que l’IA inaugure un nouvel âge de la valeur, où la machine devient productrice à son tour.

Peut-être la vérité réside-t-elle dans la tension entre ces deux visions. Si l’on reste prisonnier du cadre ancien, on verra dans l’IA le signe d’un épuisement. Si l’on élargit ce cadre, on percevra dans la même IA une ouverture vers un système économique encore inconnu.

Dans les deux cas, une chose est sûre : l’IA n’est pas une simple technologie de plus. Elle contraint à rouvrir la question la plus fondamentale de l’économie politique : qu’est-ce que la valeur, et d’où vient-elle ?

La logique schumpétérienne

Pour Schumpeter, l’innovation technique entraîne un processus de « destruction créatrice » :

  • Destruction : certaines activités, métiers et entreprises disparaissent car l’innovation rend leurs méthodes ou produits obsolètes.
  • Création : de nouveaux secteurs, produits, marchés et métiers apparaissent en compensation.

Dans sa vision, le solde de long terme est positif : l’innovation stimule la croissance, ouvre de nouvelles opportunités, et crée plus d’emplois qu’elle n’en détruit. L’histoire économique (révolution industrielle, informatique, internet) semble lui donner raison : chaque grande vague d’innovation a détruit des métiers, mais aussi généré des pans entiers d’activité (industrie automobile, technologies de l’information, services numériques, etc.).

Mais… trois nuances essentielles

  1. Temporalité :
    • À court terme, l’innovation détruit plus d’emplois qu’elle n’en crée.
    • À moyen et long terme, de nouveaux secteurs émergent, mais cela demande un temps d’adaptation, de formation et de réallocation des ressources.
  2. Nature des emplois :
    • Les emplois détruits sont souvent massifs, peu qualifiés, routiniers (ex. ouvriers du textile remplacés par les machines).
    • Les emplois créés sont généralement plus qualifiés, nécessitant des compétences nouvelles (ex. ingénieurs, programmeurs, data scientists). Résultat : déséquilibre social et risques d’exclusion pour ceux qui ne peuvent pas se reconvertir.
  3. L’IA comme cas particulier :
    Contrairement aux précédentes révolutions, l’IA ne cible pas uniquement les tâches manuelles ou répétitives, mais aussi les activités cognitives, intellectuelles et même créatives. Cela pose la question : y aura-t-il autant de nouveaux secteurs capables d’absorber la main-d’œuvre déplacée ? Rien ne garantit que le processus schumpétérien fonctionne de la même manière avec l’IA.

Dans la logique de Schumpeter, l’innovation technique finit par créer plus d’emplois qu’elle n’en détruit, mais avec un décalage temporel et au prix d’inégalités fortes. Toutefois, avec l’IA, l’équilibre est incertain : si elle colonise à la fois les tâches manuelles, intellectuelles et créatives, il est possible que le solde net d’emplois créés soit cette fois négatif ou beaucoup plus faible que dans les révolutions passées.

Quel rôle pour l’homme à l’âge de l’IA ?

Au-delà des débats théoriques, une question revient sans cesse : que devient l’homme dans ce nouveau paysage ? Si les machines remplacent une grande partie du travail vivant, s’il ne reste plus qu’à « piloter l’IA », est-ce suffisant pour donner un rôle, un sens, une dignité à l’activité humaine ?

Dans la lecture marxiste orthodoxe, le danger est clair : l’homme risque d’être dépossédé de sa fonction productive. Réduit à la surveillance ou à la correction marginale des algorithmes, il perd son statut de créateur de valeur. Sa place dans le système capitaliste devient fragile, car si la source de plus-value s’éteint, c’est l’ensemble de la structure sociale et économique qui se fissure. L’homme devient spectateur d’un processus qui l’exclut, et cette exclusion nourrit une crise de légitimité du capitalisme lui-même.

Dans la perspective révisionniste, au contraire, on peut voir l’homme comme un médiateur. Non plus celui qui fabrique directement, mais celui qui oriente, cadre, interprète. Piloter l’IA ne serait pas une tâche subalterne, mais un rôle stratégique : définir les finalités, choisir les usages, assurer la compatibilité entre l’activité machinique et les besoins sociaux. L’homme n’est plus l’unique producteur de valeur, mais il reste le seul à pouvoir lui donner une direction.

Ce qui se joue alors, c’est la nature de la liberté humaine à l’âge de l’IA. Va-t-on réduire le rôle de l’homme à la simple gestion d’outils plus puissants, ou bien ouvrir la possibilité d’un nouvel espace de création, où l’homme ne produit pas seul, mais en coopération avec des intelligences non humaines ?

Peut-être que le vrai défi est là : inventer un rapport où l’homme cesse d’être uniquement producteur de valeur marchande pour devenir producteur de sens. Car si l’IA transforme radicalement la manière dont la valeur se crée et circule, elle ne répond pas à la question ultime : pourquoi produisons-nous, et pour qui ?

Portrait concret du futur du travail humain

Pour dépasser les abstractions, imaginons ce que cela signifie secteur par secteur :

  • Industrie et logistique : les lignes de production automatisées ne nécessiteront presque plus d’ouvriers au sens classique. Mais l’humain restera indispensable pour concevoir, maintenir et surtout arbitrer les flux : choisir quelles productions lancer, comment organiser l’approvisionnement, comment intégrer des critères sociaux ou environnementaux. L’ouvrier devient « orchestrateur » plutôt qu’exécutant.
  • Santé : les IA diagnostiques et les robots chirurgicaux prendront en charge une grande partie des tâches techniques. Le rôle de l’humain basculera vers l’accompagnement, l’écoute, l’explication, l’éthique des choix thérapeutiques. Le médecin ou l’infirmier ne sera plus seulement un technicien, mais un médiateur de sens et de confiance entre la machine et le patient.
  • Éducation : si l’IA peut enseigner, corriger, adapter les programmes de manière individualisée, le professeur conservera un rôle irremplaçable : transmettre des valeurs, éveiller l’esprit critique, former au jugement. L’enjeu ne sera plus seulement de « savoir » mais d’apprendre à habiter intelligemment un monde saturé de savoirs machinés.
  • Culture et création : l’IA produit déjà des images, des musiques, des textes. Mais l’humain garde une position unique : celle de sélectionner, contextualiser, incarner. L’artiste de demain sera peut-être moins un créateur solitaire qu’un curateur-créateur, qui dialogue avec les machines pour donner aux œuvres une portée humaine.
  • Politique et société : les IA peuvent gérer des masses de données pour orienter des politiques publiques. Mais le rôle de l’homme reste dans le choix collectif, dans la délibération démocratique. Ce n’est pas l’IA qui décidera du bien commun, mais l’humain qui devra arbitrer, au risque sinon de laisser les algorithmes gouverner sans contrôle.
  • Vie quotidienne : de nombreux métiers de services (transport, hôtellerie, administration) seront automatisés. Mais l’humain pourra trouver de nouveaux espaces dans les activités de lien, de soin, d’attention aux autres – tout ce qui relève du relationnel, domaine où la valeur n’est pas seulement économique mais existentielle.

Vers une redéfinition du travail

On le voit : le rôle de l’homme à l’âge de l’IA ne se réduit pas à un pilotage passif. Il se déplace. Du centre de la production matérielle, il glisse vers l’orientation, la relation, le sens. Cela peut être perçu comme une dépossession (vision marxiste : l’humain perd son rôle productif classique, le capitalisme s’effondre faute de plus-value) ou comme une mutation (vision révisionniste : l’humain invente de nouveaux champs de valeur, en collaboration avec l’IA).

Reste une question fondamentale : la société acceptera-t-elle de reconnaître comme « travail » ces nouvelles fonctions d’orientation, d’accompagnement, de relation, ou continuera-t-elle à les dévaloriser au regard de la seule logique marchande ? C’est là sans doute que se jouera l’avenir : dans la capacité à redéfinir ce que signifie travailler, créer et exister ensemble à l’âge de l’IA.

Conclusion 

L’intelligence artificielle se situe aujourd’hui au cœur d’une fracture théorique majeure : est-elle la nouvelle « grande machine à valeur » du XXIᵉ siècle ou bien l’accélérateur ultime de la crise capitaliste ?
D’un côté, l’orthodoxie marxiste rappelle que, sans travail vivant, aucune plus-value ne peut émerger, et que l’IA, en remplaçant la force de travail humaine, sape la base de la valorisation capitaliste. De l’autre, une lecture révisionniste soutient que l’IA dépasse le simple statut de machine : en inventant, en concevant, en ouvrant de nouveaux possibles, elle inaugure une ère où des entités non humaines deviennent productrices de valeur.

Entre ces deux pôles se déploie un enjeu fondamental : la redéfinition de la valeur et du travail. Car l’IA ne se contente pas d’accroître la productivité ; elle oblige à rouvrir les fondements mêmes de l’économie politique. Si Marx insistait sur la force de travail, et Schumpeter sur l’innovation entrepreneuriale, l’IA contraint à interroger une troisième voie : la production de valeur par des systèmes hybrides, où la machine n’est plus simple outil mais partenaire actif.

Dans ce nouveau paysage, le rôle de l’homme se transforme. Il ne disparaît pas mais se déplace : de producteur direct à médiateur, orchestrateur, garant du sens et des finalités. Santé, éducation, culture, politique, vie sociale – dans tous ces champs, l’humain conserve un rôle irremplaçable, mais à condition que la société reconnaisse la valeur de ces fonctions d’orientation, d’accompagnement et de relation.

Perspectives de recherche :

  • Repenser la théorie de la valeur : peut-on construire un cadre conceptuel qui articule travail humain, innovation machinique et production de sens ?
  • Étudier les formes émergentes de coopération homme–IA : quels modèles d’organisation du travail permettent d’intégrer la machine comme « co-créateur » sans réduire l’humain à la marginalité ?
  • Explorer les implications macroéconomiques : si la source de valeur s’élargit au-delà du travail vivant, faut-il redéfinir les notions de profit, de salaire, de redistribution ?
  • Interroger la dimension politique : qui contrôle la production de valeur par l’IA, et selon quelles finalités collectives ?
  • Examiner la question anthropologique : si l’homme n’est plus défini avant tout par sa capacité à produire, mais par celle de donner sens, quelle transformation de la culture, de l’identité et de la liberté s’ouvre devant nous ?

En définitive, l’IA nous place face à un double défi : théorique, en obligeant à refonder les catégories de la valeur ; pratique, en redéfinissant le rôle de l’homme dans la société. Le capitalisme saura-t-il intégrer cette mutation ou bien faudra-t-il inventer un autre système ? C’est peut-être la question la plus décisive de notre temps.

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Bernard Raymond Jabre
Bernard Raymond Jabre
Bernard Raymond Jabre, Etudes scolaires à Jamhour puis à l’Ecole Gerson à Paris, continua ses études d’économie et de gestion licence et maitrise à Paris -Dauphine où il se spécialise dans le Master « Marchés Financiers Internationaux et Gestion des Risques » de l’Université de Paris - Dauphine 1989. Par la suite , Il se spécialise dans la gestion des risques des dérivés des marchés actions notamment dans les obligations convertibles en actions et le marché des options chez Morgan Stanley Londres 1988 , et à la société de Bourse Fauchier- Magnan - Paris 1989 à 1991, puis il revint au Liban en 1992 pour aider à reconstruire l’affaire familiale la Brasserie Almaza qu’il dirigea 11 ans , puis il fonda en 2003 une société de gestion Aleph Asset Management dont il est actionnaire à 100% analyste et gérant de portefeuille , de trésorerie et de risques financiers internationaux jusqu’à nos jours.

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