Le Logo du Fonds Monétaire International (FMI)
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Un communiqué du Ministère des Finances indique que la 7ème réunion entre autorités libanaises et Fonds Monétaire International, en présence du gouverneur de la Banque du Liban, Riad Salamé, s’est achevé ce mercredi en fin d’après-midi.

Selon le communiqué, les prochaines discussions, qui ont abordé la législation formalisant le contrôle des capitaux, devraient se poursuivre demain.

De source médiatique, on indique que la présence du gouverneur de la BDL était exigée en raison d’importantes divergences entre les chiffres présentées par les représentants du gouvernement et ceux des représentants de la banque centrale dont la politique aurait été à l’origine d’importantes pertes financières, ce qu’elle réfute.

Par le passé déjà, le FMI s’était montré critique de la politique monétaire conduite par la BDL notamment de ses opérations d’ingénierie financière ou encore de sa politique de maintien de la parité entre la Livre Libanaise, considérée couteuse en terme d’emplois et ayant abouti une surévaluation importante de la monnaie locale face au dollar.

La Banque du Liban détient une large part de la dette publique libanaise, ce qui pourrait amener à d’importantes difficultés financières encore plus impactées par l’arrivée à maturité de Certificats de Dépôts détenus par les banques privées en 2023 et 2024. Ainsi, si la BDL détient encore 20 milliards de dollars de réserves monétaires brutes, on ignore pour l’heure toujours la taille de ses réserves monétaires nettes.

Pour rappel, les autorités libanaises et le Fonds Monétaire International ont entamé, il y a 2 semaines des négociations. Beyrouth, qui s’est déclaré en état de défaut de paiement début mars, espère obtenir un prêt de 10 milliards de dollars en vue de restructurer son importante dette publique, estimée à 92 milliards de dollars, alors que le pays fait face à une importante crise financière et économique et un PIB en chute libre.

Le PIB pourrait ainsi passer de 55 milliards de dollars en 2018 à 34 milliards de dollars en 2020. Une récession économique de 12% pourrait toucher le Pays des Cèdres, alors que plus de 60% de la population vivrait déjà sous le seuil de pauvreté, soit avec moins de 6 dollars par jour. Par ailleurs, certaines études estiment qu’un million de libanais, soit 65% de la population active, pourrait se retrouver au chômage, contre une estimation de 40% de personnes au chômage en 2019.

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