Dans la presse: Accords d’Abraham, 3 ans après, un bilan mitigé entre diplomatie et tensions

- Advertisement -

Signés en 2020, les Accords d’Abraham ont marqué un tournant dans les relations entre Israël et plusieurs pays arabes, notamment les Émirats arabes unis, Bahreïn, le Maroc et le Soudan. Ces accords ont été salués comme un succès diplomatique majeur pour la normalisation des relations dans une région longtemps marquée par les conflits. Cependant, trois ans plus tard, leur impact réel soulève des interrogations sur leur portée économique, politique et sociale.

Des avancées économiques inégales

Les Accords d’Abraham ont permis un essor significatif des échanges commerciaux entre Israël et les pays signataires. Selon Al Joumhouriyat (22 janvier 2025), les Émirats arabes unis sont devenus l’un des principaux partenaires commerciaux d’Israël, avec des échanges estimés à plus de 2,5 milliards de dollars en 2024. Ce partenariat s’est étendu à des secteurs clés comme la technologie, l’énergie et le tourisme.

Cependant, d’autres pays signataires, comme le Soudan, ont rencontré des difficultés pour tirer parti de ces accords en raison de leurs crises internes. Un analyste cité par Al Akhbar (22 janvier 2025) a noté : « Les avantages économiques des Accords d’Abraham dépendent fortement de la stabilité politique des pays impliqués et de leur capacité à mettre en œuvre des réformes structurelles. »

Une normalisation encore fragile

Malgré les avancées économiques, les accords n’ont pas réussi à apaiser complètement les tensions politiques dans la région. Selon Al Quds Al Arabi (22 janvier 2025), l’absence de progrès significatifs dans le conflit israélo-palestinien reste un point de friction majeur. Les pays signataires ont été critiqués par d’autres États arabes pour avoir ignoré la cause palestinienne dans leur quête de normalisation avec Israël.

Des manifestations en soutien aux Palestiniens ont eu lieu dans plusieurs capitales arabes, rappelant que la normalisation reste impopulaire auprès de larges segments de la population. Un militant jordanien a déclaré : « Ces accords ne résolvent pas le problème fondamental de l’occupation. Ils légitiment Israël tout en marginalisant les Palestiniens. »

L’influence américaine en question

Les Accords d’Abraham ont également mis en lumière le rôle central des États-Unis dans le processus de normalisation. Sous l’administration Trump, ces accords étaient perçus comme une réussite diplomatique majeure. Cependant, selon Nida’ Al Watan (22 janvier 2025), l’administration Biden a adopté une approche moins engagée, laissant les parties prenantes gérer les dynamiques internes.

Cette posture a entraîné un ralentissement des initiatives liées aux accords, notamment en matière de coopération sécuritaire et d’investissement régional. Un expert en relations internationales a déclaré : « Sans un soutien actif des États-Unis, les Accords d’Abraham risquent de perdre leur élan et leur pertinence. »

Vers une expansion des accords ?

Malgré ces défis, des discussions sont en cours pour élargir les Accords d’Abraham à d’autres pays arabes, notamment l’Arabie saoudite. Selon Al Sharq (22 janvier 2025), Riyad a exprimé un intérêt prudent pour rejoindre cette initiative, à condition que des progrès soient réalisés dans le dossier palestinien.

Un diplomate saoudien a déclaré : « La normalisation est envisageable, mais elle doit être équilibrée et inclure des garanties pour les droits des Palestiniens. » Cette position reflète la complexité des négociations et l’importance de parvenir à un consensus régional.

- Advertisement -
Newsdesk Libnanews
Newsdesk Libnanewshttps://libnanews.com
Libnanews est un site d'informations en français sur le Liban né d'une initiative citoyenne et présent sur la toile depuis 2006. Notre site est un média citoyen basé à l’étranger, et formé uniquement de jeunes bénévoles de divers horizons politiques, œuvrant ensemble pour la promotion d’une information factuelle neutre, refusant tout financement d’un parti quelconque, pour préserver sa crédibilité dans le secteur de l’information.