Alors que le système de santé est également impacté par la crise économique et l’absence de liquidité en devises étrangères, les médecins ont organisé une manifestation ce vendredi et ont défilé dans les rues de la capitale.

Les médecins de l’Hotel Dieu de France ainsi que des autres hôpitaux de la capitale, Beyrouth, ont ainsi convergé et rejoint les manifestants scandant des slogans hostiles aux autorités et les hymnes de la révolution “Thawra” et le fameux “hela hela ho” pour bloquer l’avenue du Ring Fouad Chéhab à Beyrouth alors que les professionnels de la santé dénoncent les pénuries – y compris de médicaments et d’équipements essentiels qui commencent à se faire ressentir.

Certains indiquent ainsi que les stocks de médicaments de chiomthérapie seront épuisés dès le mois prochain, alors que d’autres comme les stents et les ressorts cardiaques le sont déjà.

Cette marche intervient alors que les autorités publiques sont déjà endettées à hauteur de 1.3 milliards de dollars auprès des hôpitaux privés, ce qui n’était déjà pas s’en provoquer des difficultés avant que la crise économique s’aggrave.

Pour faire face à la pénurie de médicaments, un accord avait été pourtant trouvé avec les importateurs de médicaments, via la circulaire 530, par laquelle, la Banque du Liban (BDL) prenait 50% de la somme en dollars au taux de parité officiel, soit à 1507.5 LL/USD, charge ensuite à ces entreprises de s’achalander en devises, en ayant recours notamment aux services de changeurs à des taux plus élevés, ayant même atteint en début de semaine, la parité de 2 500 LL/USD.

Cependant, ces derniers demanderaient toujours aux hôpitaux et cliniques des paiements en dollars, chose refusée par les banques libanaises qui avaient instauré un contrôle des capitaux le 1er novembre dernier, une mesure que beaucoup d’experts estiment comme étant illégale.

Un commentaire?