Le Liban est un pays extraordinaire au sens littéral du terme. Des politiques traditionnelles aux coulisses des hommes d’affaires, la façade démocratique se compose surtout des meilleures intentions et des expectatives plurielles.

Néanmoins, elles passent des sourires confiants jusqu’aux versions improvisées à la hâte car il faut convaincre les mêmes de rétrécir leurs  appétits à chaque sollicitation, proposition, réglementation ou projet de loi. La méconnaissance drastique des besoins élémentaires du citoyen, se situe bien au delà des gros problèmes d’eau, d’électricité et de routes..

Les responsables de tous bords devraient s’instruire en visitant les lieux et les souffrances silencieuses de tant de personnes. Celles qui abandonnent d’attendre de quiconque, s’approprient leur mode de survie et persistent quand même à traduire en actes leur amour du Liban!!

Ces hommes et femmes ont été certes servis depuis de longues années par des inconsequences, des inégalités, des  abus, des incompétences, des négligences, des promesses fictives et des retards multiples. Ils les subissent jusqu’à ce jour et ne peuvent plus croire qu’à leurs propres initiatives.

Au moment du désarroi ultime des politiciens, les menaces sécuritaires, les crises économiques et institutionnelles indiquent que le citoyen doit être ranimé pour payer encore les factures des anciennes inégalités et des taxes  actuelles, alors que d’autres perdurent dans la longévité des privilèges et dans la propension au vol de l’Etat.

Rien ou presque n’est envisagé pour prémunir le libanais des absences de la gouvernance et du déséquilibre démographique croissant de tant de réfugiés. Les libanais auront bientôt grâce à ce gouvernement, le privilège de communiquer directement aux responsables leurs avis et critiques. Néanmoins, ils devront encore supporter les sourdes oreilles, les humeurs, les mésententes, les blocages, les réconciliations, les racollages ainsi que les paroles officielles qui portent à équivoques ou à d’éventuelles conséquences régionales et internationales.

En attendant la convenance aux mérites, aux considérations bienveillantes, aux égales applications, aux rapports équilibrés, aux priorités selon la version des gens, et à l’obligation d’alléger les poids et les souffrances, l’homme de personne est finalement le meilleur indicateur du message de liberté au Liban. Il est ce libanais ordinaire mais bien méconnu. Celui qui s’engage seul dans un processus d’adaptation et de changement, considère chaque jour les facettes de ses problèmes, pose son diagnostic et évalue les moyens pour les résoudre. Sa motivation première est de recourir à la préservation des perceptions fonctionnelles. Il doit être le précieux modèle de tous ceux qui veulent agir justement en son nom. Il représente l’exemple du potentiel humain malgré toutes les flagrantes insouciances et incohérences, au service rigoureux des tâches ordinaires!

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