Coup de théâtre avec la décision du Procureur général de la République, le juge Ghassan Oweidat qui suspend la décision de son collègue, le procureur financier, le juge Ali Ibrahim, de geler les avoirs de 20 banques libanaises dont la majorité des établissements majeurs et de leurs principaux dirigeants.

Cette décision a été annoncée après une réunion avec le procureur financier alors que les banques, tout en annonçant leur ouvertures demain, étudiaient la possibilité d’une grève générale pour protester contre les mesures les visant.

L’ancien premier ministre Saad Hariri, dont des proches possèdent la Bank Med, dénonçait cette mesure qualifiée de populiste et ayant des objectifs politiques. Ces mesures visaient également de hautes personnalités et certains proches de la majorité des partis actuels au sein de la majorité ou de l’opposition.

Le juge Ali Ibrahim estimait que les banques locales avaient commis de sérieuses violations des lois financières du Liban à l’encontre de leurs clients en instaurant unilatéralement, suite à une décision de l’Association des banques du Liban (ABL) et non des autorités de tutelle, c’est-à-dire de la Banque du Liban (BDL) ou du ministère des Finances, un contrôle des capitaux. Ces mesures de gels des avoirs visaient notamment les dirigeants, les propriétaires mais aussi les membres des conseils d’administrations de ces établissements financiers.

Parmi les banques concernées, la Banque Audi, la Banque du Liban et d’outre-mer (BLOM Bank), la FransaBank, la Byblos Bank, la Société Générale de Banque du Liban (SGBL), la Bank of Beirut (BOB), la Bank Med, la Banque Libano-Française (BLF), le Crédit Libanais, la Banque intercontinentale, la First National Bank, la Lebanon & Gulf Bank, la Bank of Beirut and the Arab Countries sal (BBAC), la Banque Du Moyen Orient Et De L’Afrique, la CEDRUS Bank, la Federal Bank of Lebanon, la nouvelle société de la Banque de Syrie et du Liban, la Banque Libano-Suisse, la Bank Misr, la Saradar Bank et Bank el Mawarid 

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