Aujourd’hui, il faut que les Libanais comprennent que l’opulence des dernières décennies, c’est terminé. Pendant de nombreuses années, ils ont vécu bien au-delà de ce que l’économie locale pouvait leur procurer et cela grâce à l’aide internationale et aussi surtout au cash-inflow de la diaspora libanaise, elle qui est travailleuse et non paresseuse.

Comme toute dette, un jour il faudra qu’elle se paye et tant la communauté internationale que la diaspora n’accepteront plus de financer un tel train de vie. 

Les grosses voitures, c’est terminé, les voyages à l’étranger, Mykonos aussi, les expositions de robes de soirée, de bijoux, de stripteaseuses, les mariages grandioses, sont autant de gifles infligées aussi aux personnes les plus vulnérables dans le pays même qui, elles travaillent, tentent simplement de survivre et qui n’en peuvent plus. Elles s’interrogent de manière bien légitime sur l’origine de ces richesses par rapport à cet étalage. 
Ne méprenez pas le sens de mes paroles, qu’ils aient de l’argent, c’est bien, mais autant ne pas le dépenser en des futilités mais au contraire pour créer des emplois et de la richesse, c’est meilleur. 

Et Dieu seul sait combien un miracle aujourd’hui est nécessaire pour faire face à la crise économique que traverse le Pays des Cèdres et qui n’en est encore qu’à ses débuts. On peut en effet craindre que le pire soit encore à venir.

De même, l’économie libanaise était une économie de rentiers et non une économie productive. Il était aussi quelque peu risible de voir une femme de ménage étrangère originaire d’un pays dont le PIB par habitant était plus élevé que le PIB local. Eux produisent de la richesse quand nous détruisons de la richesse. 

Il est désormais plus que temps pour les libanais de se retrousser les manches pour remettre ce pays à flot. 

C’est cela le premier défi de 2020, changer les mentalités.

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