La Banque du Liban a publié 2 circulaires instaurant un délai jusqu’au 16 avril pour participer à la plateforme d’échange qu’elle souhaite mettre en place pour tenter de contrôler le marché des changes fortement impacté par des tentatives de manipulation du cours de la livre libanaise face au dollar et marqué par une dégradation de la parité de la monnaie nationale.

Ainsi les banques et les agents de change souhaitant accéder à ce service devront faire acte de candidature.

Il s’agira, pour la Banque du Liban d’enregistrer toutes les transactions effectuées via cette nouvelle structure. Cependant, cette plateforme n’est pas obligatoire, ce qui pourrait amener à la mise en place d’un nouveau marché parallèle des changes, notent certaines sources, qui doutent également des capacités de la Banque du Liban à injecter suffisamment de liquidités en devises étrangères pour contrôler réellement le marché, en raison du quasi-épuisement des réserves monétaires disponibles de la banque centrale.

La précédente tentative de la BdL en avril 2020 s’était ainsi soldée par un échec sur fond aussi d’accusation visant le gouverneur de la Banque du Liban Riad Salamé, ainsi que ses proches collaborateurs, accusés d’avoir dilapidé des fonds publics au bénéfice d’agents de change légaux mais vendant des devises étrangères sur le marché noir. Cette affaire est désormais instruite par la procureur du Mont Liban, la juge Ghada Aoun, qui a déjà mis en examen ce dernier; Riad Salamé s’abstenant de se présenter devant elle, officiellement pour des raisons de sécurité.

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