Le ministre des Transports Ali Hamiyeh a annoncé le financement par l’Espagne d’un plan qui vise à remettre en place le réseau ferroviaire libanais. Celui-ci devrait ainsi permettre les trains de circuler sur 407 kilomètres de long.

Un accord devrait ainsi conclu d’ici 3 semaines, indique le responsable, notant que la remise en place du réseau ferroviaire pourrait être même achevé d’ici 6 mois.

Il s’agirait, selon le ministre, d’attirer des investissements étrangers au Liban. Pour cela, certains experts notent que des entreprises étrangères pourraient investir afin de favoriser non pas le transport des personnes mais des marchandises depuis les installations portuaires libanaises vers la Syrie. Par ailleurs, l’un des freins essentiels à la relance du train au Liban est constitué par la corruption. Aussi, ce plan reste conditionné à la mise en place d’une politique de lutte contre ce qui est décrit comme un fléau.

Pour les autorités libanaises, il s’agit cependant aussi de mettre en place un transport de voyageurs à prix réduits qui pourraient ainsi se déplacer à moindre coût entre les régions libanaises, alors que 82% de la population vit désormais sous le seuil de pauvreté.

La remise en état du réseau ferrovière libanais est une arlésienne revenant sur la table à de nombreuses reprises depuis l’arrêt de la circulation des trains dans les années 1990 au profit d’une politique des transports par voie routière. Pourtant, des plans de remise en état des trains étaient occasionnellement évoqués notamment durant la conférence CEDRE d’aide au Liban d’avril 2018, entre la ville de Tripoli au Nord du Liban jusqu’à la frontière syrienne. Par ailleurs, toujours en 2018, la Banque mondiale avait approuvé un paquet de 295 millions de dollars pour relancer le premier système de transport public moderne du pays, avant de voir le projet être suspendu en raison de la crise économique actuelle que traverse le pays des cèdres.

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