S’exprimant sur les ondes de la télévision Al Jadeed, le premier ministre sortant a estimé que les procédures judiciaires à l’encontre des banques libanaises accusées de blanchiment d’argent “sont inacceptables car cela nuit à la réputation du Liban”. Il a cependant indiqué qu’une solution à la grève générale des établissements financier devrait être trouvée d’ici 48 heures.

Toujours concernant les banques, il a accusé des personnes non déposantes d’être à l’origine des incidents durant lesquelles des pneus ont été enflammés devant plusieurs succursales situées à Badaro et devant le domicile du président de la l’Association des Banques du Liban Salim Sfeir.

Il a aussi estimé que la parité du dollar par rapport à la livre libanaise pourrait descendre aux environs de 30 000 LL/USD en cas d’élection d’un nouveau président, décrivant la crise actuelle comme politique, même si elle a commencé en 2019.

Des mesures seraient aussi décidées dès demain par le gouverneur de la Banque du Liban pour contrôler les prix.

Selon Mikati, Le Liban est chancelant, pas en faillite, et rien n’empêche le retour des fonds aux déposants, et je confirme que tous les dépôts avant le 17 octobre 2019 seront intégralement restitués aux déposants, et le reste des dépôts sera dans le Fonds de remboursement des dépôts. Le processus de restitution de l’argent libanais sera également lié au fonds de « retour des dépôts », et il existe un mécanisme sur lequel nous allons travailler. Il a cette solution, et je confirme que tous les dépôts inférieurs à 100 000 $ seront remboursés à leurs propriétaires. »

Toujours sur le plan économique, aucune pression ne sera exercée sur Total qui entame des travaux d’explorations des ressources potentielles présentes dans le bloc 9.

Par ailleurs, le mandat du gouverneur actuel, confronté à de nombreuses procédures judiciaires locales et à l’étranger ne sera présenté par lui, tout en lançant une nouvelle controverse au sujet de la nomination du prochain gouverneur de la Banque du Liban, qui pourrait être nommé par le conseil des ministres et non le prochain président de la république comme le prévoient les prérogatives présidentielles.

A ce sujet, le premier ministre a réfuté les accusations selon lesquelles il souhaiterait violer les prérogatives présidentielles, écorchant au passage le CPL et son dirigeant Gébran Bassil, qualifiant le CPL de mouvement d’obstruction ayant attaqué les droits des chrétiens.

Côté politique toujours, “je suis en bons termes avec tous les partis” a estimé le premier ministre, “et la relation est très excellent avec le commandant de l’armée, Joseph Aoun”, a-t-il poursuit. “J’espère que ma position sur Suleiman Franjieh n’expliquera pas que nous formerons un duo à l’avenir, et je suis en relations étroites avec tout le monde sans exception”.

Au sujet de la prolongation du mandat de du directeur général de la Sûreté générale, le général de division Abbas Ibrahim, Najib Mikati a renvoyé la balle au parlement. Pour rappel, certaines sources estimaient que la prolongation du mandat de ce dernier devait intervenir par une signature du premier ministre et du ministre de l’intérieur en raison du blocage du parlement, officiellement organe électoral depuis la fin du mandat du président de la république, le 1er novembre dernier. Najib Mikati a aussi indiqué qu’aucune communication à ce sujet n’a été faite avec le président de la chambre ou avec le Hezbollah.

Enfin sur la situation actuelle des chrétiens du Liban suite à un rapport du Patriarcat maronite indiquant que le pourcentage de chrétiens au Liban a atteint 19,4% seulement, il a annoncé une visite prochaine au Vatican où ce dossier serait évoquer.

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