La tête entre les mains, le libanais pense à l’absurde agitation des médias. Elles se fixent aux perspectives politiques alors que son présent est considérablement négligé en faveur des priorités suivantes:
Les révisions de certains chefs qui se passent mais sans aveux ou autocritique crédibles et les revirements “salutaires” qui couvrent des colonnes au lieu de brèves notes.

On choisit souvent chez nous et étrangement, de taire le meilleur bon sens malgré l’état confus du pays. Jusqu’à quand peut-on encore tolérer le chaos, parader avec la “frénésie” de vivre en surface, prétendre que tout va bien et envisager un rôle de citoyen?

Malgré la richesse des adhérences religieuses et l’histoire millénaire des liens familiaux intercommunautaires, les inclinaisons partisanes attirent encore de nombreux nostalgiques de la politique d’antan, alors que les tendances politiques actuelles ne représentent qu’elles, ne répondent plus qu’aux besoins de leurs gens et ne cherchent à convaincre d’une quelconque efficacité nationale.

Tristement, le processus d’autonomie commence à l’école et s’achève pour de nombreux libanais dès qu’ils découvrent la fascination de l’irresponsabilité partagée. Ils deviennent ainsi comme tant de “stratèges”, formés au tas des maquillages, des opportunités, dévoués aux élans, aux fougues et aux interprétations, et ensuite, rien du tout à part la défense des options étroites au mode conditionnel.

Nous possédons des millions de vues de la “démocratie” et peu de pratique à changer par nous même, à évoluer positivement avec les autres, dans nos familles et nos sociétés. Cependant, on reste attentifs et scrupuleux à convenir aux rituels communautaires et aux 19 confessions qui nous composent.

Le plus grave de nos jours est bien plus que de choisir ou pas tel président ou tel député au parlement. Il s’agit surtout de regarder en face le sens qu’on réserve à l’allégeance nationale. Elle ne se traduit pas encore par des actes et depuis bien longtemps mais par des discours depuis toujours.
Les artisans du bien faire, ces hommes et ces femmes utiles à qui nous craignons de ressembler traduisent des comportements adaptées aux souffrances multiples. Ils sont silencieux mais vivants pour servir. Allons les découvrir en chacun de nous au lieu de perdre un temps précieux à lire ou à écouter des histoires fanées de personnages en mal de reconnaissance.

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