Le vendredi 16 mai 2025, le ministère libanais de l’Énergie a annoncé une nouvelle hausse significative des prix des carburants, exacerbant les difficultés économiques des citoyens. Les prix des carburants ont été ajustés comme suit :
- Essence 95 octane : 1 366 000 livres libanaises (LL), soit une augmentation de 10 000 LL
- Essence 98 octane : 1 406 000 LL, en hausse de 10 000 LL
- Diesel : 1 214 000 LL, augmentant de 4 000 LL
- Gaz domestique : stable à 927 000 LL
Ces augmentations interviennent dans un contexte de crise économique persistante, marquée par une inflation galopante et une dépréciation continue de la livre libanaise. Les fluctuations des prix des carburants sont souvent attribuées à la volatilité des taux de change et aux variations des prix internationaux du pétrole.
Selon les données de GlobalPetrolPrices.com, au 12 mai 2025, le prix de l’essence au Liban était de 67 700 LL par litre, soit environ 0,69 USD, bien en dessous de la moyenne mondiale de 1,18 USD par litre.
La dépendance du Liban aux importations de carburants rend le pays particulièrement vulnérable aux chocs externes.La récente crise énergétique, exacerbée par des pénuries de carburant et des coupures d’électricité, a mis en évidence la fragilité du secteur énergétique libanais. En août 2024, le pays a connu une panne d’électricité généralisée en raison de l’épuisement des réserves de carburant d’Électricité du Liban (EDL), soulignant la nécessité urgente de réformes structurelles dans le secteur.
Face à ces défis, le gouvernement libanais a engagé des discussions avec des institutions internationales pour obtenir un soutien financier et technique. En avril 2025, le Liban a obtenu un prêt de 250 millions de dollars de la Banque mondiale pour améliorer la collecte des factures d’électricité et investir dans des projets d’énergie solaire, dans le cadre d’un programme de reconstruction plus large.
Malgré ces efforts, la population continue de subir les conséquences des hausses de prix des carburants, qui affectent le coût des transports, de l’électricité et des biens de consommation courante. Les ménages à faible revenu sont particulièrement touchés, avec une part croissante de leurs dépenses consacrée à l’énergie.
Le gouvernement est confronté à la nécessité de mettre en œuvre des réformes économiques profondes pour stabiliser le secteur énergétique, diversifier les sources d’énergie et protéger les consommateurs vulnérables. La transparence dans la fixation des prix des carburants et l’amélioration de la gouvernance dans le secteur de l’énergie sont essentielles pour restaurer la confiance du public et assurer la durabilité économique du pays.