Intelligences fonctionnelles.(1)

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Pour faire face à la verticalité obligée, au cloisonnement, à l’autosuffisance, à l’intolérance des différences, aux dépendances continues et aux terrorismes multiples, je propose de soutenir l’apprentissage basé sur l’autonomie évolutive et integrative, de l’enfant à l’homme en âge avancé.

L’enfant en difficultés d’apprentissage.

Il regarde et considère autrement ses lacunes et ses difficultés quand son tâtonnement est permis pour initier son raisonnement, identifier ses erreures et découvrir son cheminement. Celui qui le mène à gagner sa confiance par l’identification de ses peurs et à conduire son apprentissage par ses propres moyens. La response-abilité de penser pour faire prend ici une place entière. Celui où l’accompagnateur- parent, éducateur, ré-éducateur- participe en coéquipier au parcours d’une aventure particulière.
Elle pose l’expérience du savoir comme un vécu unique. Il est l’évidence de la transparence où le jeune s’exerce à  s’ajuster au présent entre l’embarras interrogatif, proprement émotionnel, et le renforcement cognitif.

L’Adulte en souffrance identitaire :

Les intelligences fonctionnelles pour le Liban sont l’objectif d’un modeste projet  de coexistence intrapersonnel et interactif pour les gens de mon pays. L’Etat libanais et le citoyen souffrent de corruptions flagrantes mais aussi du grand déséquilibre au niveau de la pratique des comportements. Il est devenu indispensable de rétablir la gouvernance effective, cohérente, dynamique et ouverte à toutes les  initiatives. Cependant, la communication entre les composantes de la nation repose sur l’écoute et la reconnaissance explicite des potentiels, des réussites, mais aussi sur l’aveu clair des échecs, des répétitifs malsains, des démissions et des résignations .

Le chantier du rétablissement identitaire fonctionnel concerne ces réflexions qui dérangent. Il permet pourtant au libanais d’expérimenter des échanges difficiles mais selon des pratiques différentes et progressives propices aux gérances relationnelles. Le vivre ensemble, au delà des conflits tacites et des faux semblants requiert que la personne découvre les points de confiances communes et les conflits profonds. Ce sont des éléments  ordinaires et inhérents à toute connaissance et tout dialogue. L’initiation au changement commence par une dimension intrapersonnelle qui se distingue de l’autosuffisance ponctuelle pour des règlements provisoires et éphémères.Ce travail consiste à initier les uns et les autres au processus d’apprentissage intégratif qui permet de reconquérir la place de la considération intime de l’individu au quotidien en dosant de façon appropriée ses dispositions émotionnelles et ses aptitudes mentales.

Des niveaux d’informations et de formations seront adressés aux familles, aux écoles, aux universités, aux professionnels et aux ministères.
Leurs objectifs sont de constituer la place interactive du partenariat avec des attitudes, des comportements et des réalisations effectives qui mènent  au développement et à la préservation des valeurs humaines reconnues entre nous. Il s’agit de travailler ici ensemble sur le vide communicatif béant entre le gouvernement et le citoyen.

Grandir de façon plus autonome :

La récupération des trous de mémoire et des correspondances ratées chez la personne âgée peut se traduire par des attitudes et des comportements simples ou évidents. Ceux qui conduisent à renforcer la confiance et à rassurer une identité riche en expériences.
Ainsi je propose à la personne souffrante des problèmes de mémoire de pouvoir récupérer une part de neuroplasticité pour répondre aux incohérences quotidiennes. Le but ultime est de lui permettre de participer à son rétablissement, de soulager un rythme bousculé et de s’intégrer le mieux possible aux contextes divers.

(1) Extraits lors du Colloque international du Syndicat des psychothérapeutes et psychanalystes, le 20 mai 2017, L’horreur au coeur de l’humain.

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