Démantèlement d’un projet terroriste à Beyrouth Sud
Le 10 octobre 2025, les services de sécurité libanais ont mené une série d’opérations coordonnées ayant permis de neutraliser un projet considéré comme une menace majeure pour la stabilité nationale. Selon les informations publiées ce jour-là, la Sûreté générale a intercepté un réseau actif dans la région sud de Beyrouth, dont les membres étaient soupçonnés de préparer une action terroriste sur le territoire libanais. L’opération a été conduite à la suite d’un travail de surveillance et de recoupement entamé plusieurs semaines plus tôt, aboutissant à l’arrestation de plusieurs individus.
Les rapports évoquent une connexion externe, liée à une personne identifiée comme résidant en Europe. Cette figure aurait transmis des instructions opérationnelles à partir de l’étranger, en utilisant des canaux de communication cryptés et des relais installés dans les banlieues du Sud. Le dispositif visait à synchroniser des actions contre des cibles sécuritaires et civiles, avec une dimension d’espionnage et de déstabilisation. L’opération, qualifiée d’anticipative, a permis d’éviter une action d’envergure selon les premiers éléments disponibles.
Coordination institutionnelle et suivi présidentiel
Le Directeur général de la Sûreté générale a informé le président de la République, Joseph Aoun, du déroulement des opérations, des perquisitions et des arrestations réalisées. Le compte rendu transmis à la présidence mentionne la saisie de documents, d’équipements électroniques et de supports numériques exploités par les enquêteurs. La présidence a salué la rapidité d’exécution et la coordination interservices, soulignant le caractère exemplaire de la coopération entre les unités.
Les arrestations ont concerné plusieurs quartiers situés au sud de Beyrouth, dans des zones où la surveillance est traditionnellement renforcée. Les services ont établi des bouclages temporaires, accompagnés d’équipes techniques chargées d’assurer la collecte des indices et la sécurisation des lieux. Les suspects interpellés ont été transférés dans des centres de détention sous supervision judiciaire, conformément aux procédures en vigueur.
Trente-deux cas d’espionnage recensés
En parallèle, un bilan général a été communiqué concernant les affaires de collaboration avec Israël. Les chiffres rendus publics évoquent trente-deux personnes arrêtées au cours des derniers mois dans différentes régions du Liban pour des faits d’espionnage ou de coopération. Les procédures ont été réparties entre plusieurs juridictions, dont la justice militaire, chargée des dossiers relatifs à la sécurité d’État et aux atteintes à la souveraineté nationale.
Les enquêtes menées ont permis de mettre au jour des réseaux distincts opérant sous des couvertures variées. Certains impliquent des échanges d’informations sensibles, d’autres des missions de repérage ou d’observation de sites stratégiques. Plusieurs prévenus ont reconnu avoir transmis des données sur des mouvements militaires, des installations de communication ou des infrastructures critiques.
Fermeté judiciaire et cadre légal
Une partie des dossiers est déjà arrivée à la phase de jugement. Les audiences se sont tenues devant le tribunal militaire permanent, avec des verdicts allant de plusieurs années d’emprisonnement à des condamnations plus lourdes. Les magistrats ont insisté sur la gravité de ces infractions et sur le devoir de vigilance en période de tensions régionales. Ces jugements illustrent la fermeté adoptée par les institutions face à toute forme de coopération avec un pays ennemi ou à des actions susceptibles de menacer la paix intérieure.
Le travail de la Sûreté générale s’inscrit dans un contexte de vigilance renforcée, marqué par une montée des risques d’infiltration et de manipulation extérieure. Les services ont multiplié les campagnes de sensibilisation au sein des institutions publiques et privées, rappelant les règles de sécurité numérique et l’obligation de signaler toute approche suspecte.
Méthodes d’enquête et coopération interservices
Les développements récents confirment une tendance à la multiplication des affaires à caractère sécuritaire, souvent connectées à des acteurs extérieurs exploitant les fragilités économiques et sociales du pays. Les autorités insistent sur la nécessité de maintenir une coordination étroite entre la Sûreté générale, les Forces de sécurité intérieure et l’armée, afin de préserver la stabilité dans un environnement régional instable. Les enquêtes en cours doivent déterminer si les réseaux démantelés agissaient de manière autonome ou s’ils faisaient partie d’une structure plus large, pilotée depuis l’étranger.
Dans les régions du Sud, les perquisitions menées après l’annonce de ces arrestations ont abouti à la saisie de matériel de transmission, de cartes SIM étrangères et de documents de voyage falsifiés. Des véhicules ont été confisqués à titre préventif dans le cadre de la vérification des flux logistiques.
Poursuites financières et traçabilité des fonds
Le nombre de trente-deux arrestations pour des faits de collaboration au profit d’Israël témoigne de l’ampleur du phénomène et de la vigilance constante des institutions. Plusieurs suspects ont été arrêtés dans des zones frontalières après des signalements de mouvements inhabituels. D’autres ont été identifiés grâce à l’analyse de communications électroniques et à la coopération avec des services partenaires.
Les dossiers encore ouverts comportent des volets financiers. Les enquêteurs cherchent à retracer les circuits de rémunération et les sources de financement, souvent dissimulées sous des transferts anonymes ou des paiements indirects. Des comptes bancaires ont été gelés, et des enquêtes patrimoniales ont été engagées pour identifier les bénéficiaires réels de certaines transactions.
Cadre judiciaire et suivi institutionnel
Le traitement des affaires liées à la collaboration repose sur un cadre légal spécifique, hérité du code de justice militaire. Les procédures sont menées sous le contrôle du parquet militaire, avec un droit de recours limité. Les audiences se tiennent à huis clos pour des raisons de sécurité nationale. Les décisions rendues sont publiées partiellement, les identités des condamnés restant souvent confidentielles pour protéger les sources et les opérations en cours.
La coordination institutionnelle entre la Sûreté générale, la justice militaire et la présidence assure un suivi direct des affaires sensibles. Les comptes rendus d’audience et les bilans d’opérations sont transmis périodiquement au chef de l’État et au gouvernement.
Anticipation et stratégie sécuritaire
Le climat de vigilance observé en octobre 2025 traduit une stratégie d’anticipation des menaces plutôt qu’une réponse à des crises en cours. Les services privilégient la prévention, le repérage précoce des signaux faibles et la neutralisation avant exécution. Cette approche a permis, selon les informations disponibles, d’éviter plusieurs tentatives d’infiltration ou de sabotage dans les zones frontalières et les infrastructures critiques.
Les développements de cette journée du 10 octobre 2025 confirment la détermination des autorités à maintenir la sécurité intérieure dans un environnement complexe. Le démantèlement du projet terroriste dans le Sud de Beyrouth et la série d’arrestations pour collaboration rappellent la permanence des risques et la nécessité d’une vigilance constante. Ces opérations témoignent de la capacité des institutions à agir rapidement, à coopérer et à rendre compte à la plus haute autorité de l’État.



