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La politique israélienne est depuis longtemps marquée par des tensions internes et externes, surtout en ce qui concerne le conflit israélo-palestinien. Ces dernières années, l’extrême droite israélienne a pris une place de plus en plus significative dans le paysage politique, influençant les décisions du gouvernement et la direction que prend le pays. Cette frange politique se retrouve piégée entre deux options extrêmes : accepter la création d’un État palestinien malgré ses réticences idéologiques, ou opter pour une solution radicale et moralement condamnable consistant à exterminer les Palestiniens.

L’acceptation d’un État palestinien : un compromis difficile

Pour l’extrême droite israélienne, accepter un État palestinien revient à céder à ce qu’elle perçoit comme une menace existentielle. Nombreux sont ceux qui, au sein de cette mouvance, considèrent la Cisjordanie et Gaza comme des territoires indivisiblement israéliens, basant leur position sur des convictions religieuses et historiques. La perspective d’un État palestinien indépendant est vue comme une concession majeure, perçue comme une faiblesse et une atteinte à la sécurité nationale.

Toutefois, l’idée de deux États est soutenue par une partie de la communauté internationale et certains segments de la société israélienne, qui y voient une solution viable pour garantir une paix durable. Les pressions internationales et les accords passés, comme les Accords d’Oslo, ont établi des précédents en faveur de cette solution. Pourtant, pour l’extrême droite, accepter cette réalité revient à reconnaître un droit de souveraineté aux Palestiniens, ce qui est diamétralement opposé à leur vision du Grand Israël.

L’extermination des Palestiniens : une solution impensable

La deuxième option, l’extermination des Palestiniens, est non seulement moralement répréhensible, mais également irréaliste et catastrophique sur les plans humanitaire, juridique et politique. Une telle action violerait les droits de l’homme fondamentaux et provoquerait une condamnation internationale massive, isolant Israël sur la scène mondiale. De plus, cette solution entraînerait une escalade de la violence sans précédent, plongeant la région dans un chaos total.

L’idée même de recourir à l’extermination reflète une rhétorique extrémiste qui ne trouve aucun écho acceptable dans le monde moderne. Une telle approche serait non seulement contraire aux valeurs démocratiques sur lesquelles Israël se fonde, mais elle ouvrirait également la voie à des sanctions internationales sévères, des pertes économiques considérables et une détérioration irréversible de l’image d’Israël.

Le fanatisme et la lutte contre le sionisme

Il est indéniable que la résistance palestinienne est alimentée par une opposition farouche au sionisme, souvent exacerbée par des facteurs religieux et culturels. Cette hostilité, perçue comme du fanatisme par certains, est une réaction à des décennies d’occupation, de colonisation et de conflits. L’extrême droite israélienne voit dans cette lutte une justification de ses politiques sécuritaires et expansionnistes, utilisant la menace perçue pour légitimer des mesures de plus en plus répressives.

Une impasse politique

La réalité du conflit israélo-palestinien est telle que ni l’acceptation forcée d’un État palestinien, ni l’option de l’extermination ne peuvent fournir une solution durable et éthique. L’extrême droite israélienne, tout en poursuivant une ligne dure, doit trouver des moyens de concilier la sécurité nationale avec les impératifs moraux et internationaux. Cela implique des compromis difficiles et une ouverture au dialogue, des éléments souvent absents de la rhétorique extrémiste.

Conclusion

La politique israélienne d’extrême droite se trouve à un carrefour dangereux, piégée entre des choix extrêmes qui ne promettent ni paix ni justice. La véritable solution réside dans la recherche d’un équilibre qui respecte les droits des deux peuples et qui favorise une coexistence pacifique. Pour cela, il est essentiel de dépasser les discours de haine et de confrontation pour embrasser une vision plus humaniste et pragmatique de l’avenir.

Bernard Raymond Jabre

Bernard Raymond Jabre
Bernard Raymond Jabre, Etudes scolaires à Jamhour puis à l’Ecole Gerson à Paris, continua ses études d’économie et de gestion licence et maitrise à Paris -Dauphine où il se spécialise dans le Master « Marchés Financiers Internationaux et Gestion des Risques » de l’Université de Paris - Dauphine 1989. Par la suite , Il se spécialise dans la gestion des risques des dérivés des marchés actions notamment dans les obligations convertibles en actions et le marché des options chez Morgan Stanley Londres 1988 , et à la société de Bourse Fauchier- Magnan - Paris 1989 à 1991, puis il revint au Liban en 1992 pour aider à reconstruire l’affaire familiale la Brasserie Almaza qu’il dirigea 11 ans , puis il fonda en 2003 une société de gestion Aleph Asset Management dont il est actionnaire à 100% analyste et gérant de portefeuille , de trésorerie et de risques financiers internationaux jusqu’à nos jours.

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