L’année des intrus

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La démocratie est devenue matière à la subjectivité autoritaire ou insolite. Elle perd progressivenent de sa substance consensuelle et l’évidence des engagements collectifs, des normes et des constantes et se réduit à devoir rassurer la sécurité physique des citoyens. Cependant, l’insécurité demeure imprévisible dans des contextes sociaux où l’idéal républicain se dissipe en faveur de personnalités charismatiques ou effacées, provocatrices, aguerries ou fuyantes.

L’éthique et la sagesse sont rarement au rendez pour indiquer des comportements magnanimes et droits qui conduisent les individus vers des exemples de maturité et les problèmes vers des solutions. L’innovation et le dépassement personnel pour la défense des droits et de la liberté de l’homme s’eclipsent pour sauver les urgences. Ainsi, la tendance actuelle est de devoir préserver la sécurité des lieux et des états, de retourner au conservatisme et à la culture du désistement ou de la distanciation.

Néanmoins, le terrorisme bouge, s’adapte et articule ses dimensions multiples. Ses maîtres à penser le mal et ses démagogues prônent la division infinie entre les cultures et les religions. Celà permet de conditionner toute forme d’initiative à l’angoisse de la mort subite et en conséquent à l’appel du cloisonnement sécuritaire.

L’EI répand ses affres encore plus violemment à chaque défaite provisoire. Ses projets de divisions et de repositionnement des réfugiés et de certaines populations au Moyen Orient font perdurer des pouvoirs, impliquent de récentes hégémonies et les destructions systématiques.

L’anéantissement de la différence appartient au syndrome de l’intolérance. Ses éléments de base sont les facteurs humains que les initiateurs et les manipulateurs du désordre et de la violence assassinent. Eux redéfinissent des stratégies sur l’échiquier des donnes géopolitiques et économiques mondiales pour la promotion d’un monde qui fait leurs affaires. Il serait susceptible au mouvement, insensible au faire face, à la prise en charge et effacé mais pourtant, exigeant sur le mode privé et fictif afin d’être rassuré aux plus haut prix.

Des forces armées se font la guerre à l’extérieur alors que la menace de L’EI persiste à l’intérieur de nombreux pays, malgré toutes les mesures de sécurité et d’urgences. Les libanais ont été ses victimes à la première heure de la nouvelle d’année 2017 en Turquie. Au début des célébrations du nouvel an, ils ont payé le prix terrible d’être parmi une jeunesse dans le colimateur de criminels imprévisibles. Désormais on ne sort plus veiller sans remarquer l’intrus et questionner l’esprit qui l’habite.

Joe Acoury.

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