La Commission économique et sociale des Nations Unies pour l’Asie occidentale (CESAO), en collaboration avec l’UNICEF et le Programme des Nations Unies pour les établissements humains, a publié une étude préoccupante sur les récentes attaques israéliennes au Liban. Intitulée « L’impact multidimensionnel des attaques israéliennes sur le Liban », cette étude appelle à une intervention internationale urgente pour mettre fin au conflit et traiter ses causes profondes, afin de restaurer la stabilité régionale conformément au droit international et aux résolutions des Nations Unies.
Une crise humanitaire et des pertes humaines alarmantes
L’étude dresse un tableau sombre des pertes humaines, citant un bilan particulièrement lourd pour la seule journée du 23 septembre, où les frappes aériennes israéliennes ont tué 569 personnes et en ont blessé 1850, dont 50 enfants et 94 femmes. Selon la CESAO, ces chiffres représentent l’une des pertes humaines les plus importantes en une seule journée de frappes aériennes au 21ème siècle.
Système de santé à bout de souffle et crise humanitaire
Le rapport souligne que le nombre élevé de victimes a conduit le système de santé libanais, déjà affaibli, au bord de l’effondrement. Les hôpitaux peinent à faire face à la situation, tandis que le déplacement de plus de 200 000 personnes, principalement des femmes et des enfants, a engendré une crise humanitaire sévère, limitant l’accès aux services essentiels tels que l’éducation et les soins de santé.
Impact économique dévastateur
Le conflit a également provoqué des destructions massives dans l’économie libanaise, avec des prévisions alarmantes concernant l’augmentation de la pauvreté dans les régions du sud. Le taux de pauvreté pourrait atteindre 94 % dans le gouvernorat de Nabatieh et 87 % dans le gouvernorat du Sud, deux zones fortement touchées par les destructions. Plus de 23 000 maisons y ont été endommagées ou détruites.
Déclarations des responsables de la CESAO
Rola Dashti, secrétaire exécutive de la CESAO, a déclaré : « Ce conflit a non seulement détruit les infrastructures, mais aussi le tissu social même du Liban. La destruction des maisons, des écoles et des installations sanitaires, couplée aux déplacements massifs, érode le capital humain et fragilise la cohésion sociale. »
Secteurs économiques en ruine
L’étude note que des secteurs économiques clés du Liban ont été gravement touchés. Le secteur du tourisme, essentiel à la survie économique du pays, pourrait subir des pertes dépassant 3 milliards de dollars. Le secteur agricole a également été ravagé par l’utilisation de bombes au phosphore, menaçant la sécurité alimentaire et les moyens de subsistance des communautés rurales, ce qui complique encore davantage les efforts de relance.
Un avenir incertain pour le Liban
Alors que les institutions de l’État luttent pour faire face aux répercussions du conflit, l’étude avertit que le gouvernement libanais pourrait s’effondrer en raison de l’épuisement des ressources publiques et du manque de soutien international. La gestion des crises humanitaires et du développement est déjà largement dépassée par l’ampleur des besoins



