Le courant du futur a fait connaitre son opposition au projet de loi actuel de la loi d’amnistie qui devrait être étudiée durant la session de 2 jours qui débutera demain.

Le texte, précise la député Bahia Hariri, ne répond pas aux demandes du Courant du Futur et ne permet pas “de mettre fin à l’injustice contre un grand nombre de détenus”. Elle demande par conséquent, l’inclusion des réductions de peine qu’ils avaient proposés.

Par ailleurs, le Courant Patriotique Libre a annoncé assister à la session, contrairement à ce qui était précédemment annoncé. Le bloc parlementaire Liban Fort pourrait cependant se retirer au moment de l’adoption de la loi d’amnistie.

Cette session, organisée par le Président de la Chambre, vise d’une part à adopter la très controversée loi d’amnistie de terroristes islamistes ou encore de trafiquants de drogues.

Le projet de loi d’amnistie, soutenue par le Courant du Futur, le mouvement Amal et le Hezbollah, est largement rejetée d’une part par les partis chrétiens alliés pour la circonstance ainsi que par la rue elle-même.

En effet, le texte stipule la libération de terroristes islamistes dont certains attendent d’être jugés depuis plus de 10 ans ou encore la fin des poursuites judiciaires à l’encontre de personnes suspectées de trafic de drogue mais également de fraudes financières y compris de détournement de fonds publics alors que le Liban passe par une crise économique sévère trouvant une partie de ses racines dans ces détournements. .

Le projet de loi avait fait l’objet d’un compromis entre le Courant du Futur, le Hezbollah et le mouvement Amal. Cependant, le Hezbollah et le Mouvement Amal s’opposaient ainsi à l’inclusion des personnes ayant collaboré avec Israël comme bénéficiaires de cette loi., chose que les partis chrétiens demandaient.

Ces derniers estiment de leur côté qu’il est impensable de libérer plusieurs milliers de personnes impliquées dans l’assassinat de membres de l’Armée Libanaise ou des Forces de Sécurité Intérieure.