Naim Kassem a été nommé secrétaire général du Hezbollah, prenant ainsi la relève de Hassan Nasrallah, récemment décédé suite à une série de frappes israéliennes. À travers son discours d’intronisation, Kassem a exposé une vision de continuité stratégique et idéologique, plaçant la résistance et la protection du Liban au cœur de son mandat, tout en affirmant une solidarité résolue avec Gaza. Ce discours, prononcé dans un contexte de tension accrue avec Israël, illustre l’engagement du Hezbollah à maintenir son rôle de bastion face aux agressions israéliennes, soutenu dans cette démarche par l’Iran et des alliances régionales.
Défense de la résistance et rejet de la soumission
Pour Kassem, le Hezbollah n’agit ni pour le compte de l’Iran ni pour toute autre puissance régionale, mais bien pour la souveraineté libanaise. « Nous combattons sur notre propre terre et pour libérer notre territoire occupé. Personne ne nous impose quoi que ce soit », déclare-t-il. Selon lui, ce combat est aussi une forme de soutien moral et stratégique à Gaza, où la résistance palestinienne fait face aux mêmes menaces d’expansion israélienne. Il critique l’inaction des autres nations en matière de soutien à Gaza, affirmant que « la solidarité avec Gaza était un devoir pour contrer le danger israélien qui menace toute la région. »
L’Iran, un partenaire sans injonctions
L’un des points centraux du discours de Kassem est le rôle de l’Iran, qu’il décrit comme un soutien essentiel mais non interventionniste. « L’Iran soutient notre projet sans rien attendre en retour », souligne-t-il, ajoutant que le guide suprême, l’ayatollah Khamenei, a toujours manifesté un soutien sans réserve à la résistance, dans la lignée de l’ayatollah Khomeini, qui avait prôné l’élimination de l’influence israélienne dans la région. Ce soutien se traduit également par un hommage aux martyrs de la résistance, notamment Qassem Soleimani, que Kassem décrit comme un symbole de dévouement sans précédent.
Un conflit imposé et la prise de position contre l’expansionnisme israélien
Kassem rappelle que le Hezbollah ne souhaite pas la guerre, mais qu’il est prêt à la mener si elle est imposée. « Nous ne voulons pas de guerre, mais si elle nous est imposée, nous la mènerons avec honneur et détermination », martèle-t-il, dans une continuité de la stratégie de Nasrallah. Il décrit les actions israéliennes au Liban et à Gaza comme partie d’un projet plus large, impliquant les États-Unis et l’Europe, pour détruire toute résistance dans la région. « Cette guerre est un effort global, de la part d’Israël et de ses alliés occidentaux, pour anéantir notre résistance », affirme-t-il.
Les résolutions internationales et les violations d’Israël
Kassem critique l’inefficacité des résolutions internationales, accusant Israël d’avoir commis près de 39 000 violations aériennes et maritimes contre le Liban, tout en ignorant la résolution 1701 de l’ONU. « Ce ne sont pas les résolutions internationales, mais bien la résistance qui a expulsé Israël de nos terres », déclare-t-il, soulignant l’importance pour le Liban de compter sur sa propre force pour garantir sa sécurité.
Solidarité et unité au sein du Hezbollah
Dans un hommage à son prédécesseur, Kassem promet de poursuivre le programme de Nasrallah, affirmant que son mandat sera « une continuation du projet politique et militaire de Hassan Nasrallah ». Il exprime également sa gratitude à la direction du Hezbollah pour la confiance qui lui a été accordée. « Cette responsabilité est celle du grand leader Hassan Nasrallah, qui a insufflé l’esprit de résistance dans le cœur de tous les Libanais », dit-il.
Kassem conclut son discours en saluant les efforts des soutiens régionaux du Hezbollah, notamment ceux du Yémen et de l’Irak, pour leur solidarité dans la lutte contre Israël. Il se réfère également aux sacrifices à venir pour le Hezbollah, tout en affirmant sa foi inébranlable dans la victoire : « Nous avons de nombreux sacrifices à faire, mais nous sommes certains que la victoire sera nôtre. »



