Le procureur financier, le juge Ali Ibrahim, a mis en examen le Conseil de Développement et de Reconstruction (CDR) ainsi que les entreprises de BTP impliquées dans la construction du Barrage de Brissa au Nord du Liban. La plainte porte notamment sur la dilapidation de fonds publics.

Construit suite à un appel d’offre publié en 2002, le barrage de Brissa Denniyé, à l’origine prévu pour une capacité de 1,3 million de mètres cubes, s’est révélé rapidement inapte à remplir son rôle en raison du terrain choisi, très perméable à l’eau.

La chaine de télévision LBCI indique que des soupçons de corruption pourraient être confirmés par cette mise en examen.

Certaines informations indiquent que d’autres dossiers devraient prochainement aboutir à des mises en examens dans les secteur des télécommunications, des douanes ou encore au sein de certains services financiers de l’état.

Pour rappel, le Liban connait d’importantes manifestations depuis le 17 octobre 2019, les protestataires demandant le départ de la classe politique accusée de corruption et d’avoir conduit le Pays des Cèdres à la quasi faillite avec un taux d’endettement atteignant 150% du PIB.

Il y a 2 semaines déjà, la juge Ghada Aoun, procureur du Mont Liban, avait mis en examen l’ancien premier ministre et milliardaire Nagib Mikati ainsi que ses proches et la banque Audi dans le cadre de détournements de fonds à l’origine destinés à l’achat de biens immobiliers pour des populations les plus défavorisées. Elle a cependant fait l’objet de sanctions disciplinaires de la part du Procureur de la République en raison d’un vice de procédure. Elle avait déféré l’affaire devant le procureur de Beyrouth sans passer par ce dernier.

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