La démocratie otage du pouvoir.

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“La pensée est ce qui distingue l’homme des animaux. Et le degré d’humanité d’un être humain se mesure à son aptitude à embrasser un ensemble régulier de causes et d’effets.” “Sa réflexion commence avec le dernier des effets, celui par lequel se termine l’acte.” Ibn Khaldoun. 

A regarder de près l’état de la république chez nous et autour, de graves questionnements s’imposent au sujet de la viabilité de toutes les valeurs humaines; la liberté d’expression et l’exercice de la coexistence légitime entre les hommes en particulier. De multiples explications, justifications, propositions et perspectives sont régulièrement exposées par tant de responsables et spécialistes. Les contextes complémentaires; socio-économique, géopolitique, géostratégique et environnemental sont souvent considérés pour évaluer le pouls des instabilités et des crises. Celà ne suffirait pourtant pas à consolider la confiance de nombreuses personnes en leurs dirigeants ni à favoriser favorablement la croissance économique mondiale. Le présent pour tant de  citoyens demeure si insécurisant et aléatoire que toute extrapolation vers l’avenir relèverait d’une spéculation secondaire. Cependant, la base représentative des gouvernants, des parlements et des institutions est construite d’après les aspirations des peuples. Les chefs élus devraient participer vivement à résoudre les crises actuelles de leurs pays, les dépasser, jusqu’à les prévenir. Néanmoins, un grand silence bâtit sur des injustices longtemps tassées confirme la terrible absence de nombreux électeurs. Cependant, des constats statistiques aux perspectives de plusieurs centres stratégiques dans le monde, une évaluation d’une importance capitale demeure marginalisée: Elle concerne le territoire des vécus qui touche à la subjectivité au quotidien, “peu crédible et non vérifiable” aux regards de certains. Pourtant, quand la réalité individuelle transparaît si rapidement dans les médias et que la globalisation permet de dévoiler l’instantanéité des faits et des révolutions au petit écran de chaque individu, l’expérience personnelle pourrait chiffrer en milliards.

En étudiant sensiblement les mouvements populaires on réagirait plus justement aux réalités des enfants, des femmes et des hommes qui subissent un terrible sort sous des “pouvoirs” insupportables!  Pourrait-on clamer à la Charlie Chaplin ce volte face de l’immobilisme autoritaire afin de reconsidérer l’urgence de la compassion, de soulager la souffrance des autres et de réconcilier les républiques à leurs racines? Ne consisteraient-elles pas d’abord à cultiver le raisonnement et la parole pour agir avec des engagements pragmatiques dans l’ici et le maintenant?  La main tendue du pape François et homme d’Etat ne pourrait-elle devenir un modèle exemplaire de la spontanéité positive à consommer sans modération ?!. Aux membres des Nations Unies, réconcilions Messieurs chaque résolution émise avec un haut degré d’humanité. On gagnerait alors à mieux distinguer, dénoncer et décider des mesures à prendre pour des faux pouvoirs cloîtrés par l’arrogance! Les erreures et les injustices de la communauté internationale au Liban, en Palestine, en Syrie, en Afrique, en Europe, en Ukraine et ailleurs devraient-elles être  reconnues aux prix de préserver une part équitable de la démocratie dans le monde? A quoi servirait-il de gagner vos confiances sans la reconnaissance que ferait mériter la stabilité de l’ordre mondial? En élevant sensiblement  votre humanité, permettraient-vous de garder la démocratie otage des pouvoirs abusifs?!

Joe Acoury.

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