Il est des gouvernements qui sont au service de leur peuple et avec des visions. Il en est d’autres qui sont au service d’eux mêmes et se bornent à se faire des provisions. 

Il est des gouvernements qui dirigent dans le seul souci de créer l’union nationale. Il en est d’autres qui se limitent à aiguiser les tensions entre les différentes communautés, à faire des alliances avec les uns contre les autres, et à favoriser un climat de subordination à des pays qui veulent s’imposer. Ces derniers profitant des désaccords et des scissions entre les différents groupes, trouvent la voie grande ouverte avec les honneurs qu’il faut pour régner, ôter leur liberté à ces groupes, et les soumettre à leur pouvoir perfide.

Il est des gouvernements qui dotent leur pays d’institutions capables de reconstruire une nation dévastée par la guerre et par la division. Il en est d’autres qui se contentent du statu quo sans la moindre inventivité et sans aucune intention de laisser à la postérité un pays bien meilleur.

Il est des gouvernements qui sont solidaires avec leur peuple et qui créent la sécurité sociale pour tous, pour qu’aucun ne soit laissé dans la précarité et pour qu’aucun ne soit confié à lui-même dans sa maladie et dans sa pauvreté. Il en est d’autres qui ne sont solidaires qu’avec eux mêmes et les membres de leur famille.

Il est des gouvernements qui adoptent toutes les mesures possibles pour moderniser leur pays dans tous les domaines ; l’industrie, le commerce, l’électricité, les routes, les trains et l’infrastructure nécessaire pour encourager les investissements et rendre la vie de leurs citoyens plus facile et moins laborieuse et moins douloureuse. Il en est d’autres qui se cantonnent à laisser-faire la corruption et se limitent à passer sous silence le partage de la richesse nationale entre eux et avec les différents partis au pouvoir. 

Il est des gouvernements qui équipent leur pays de grandes écoles pour former les futurs fonctionnaires dans le but d’avoir un personnel compétent et qualifié pour gérer le pays et trouver les solutions adaptées pour les défis et les challenges qui pourraient survenir. Il en est d’autres qui n’arrivent même pas à doter leur pays d’un système éducatif public digne de confiance et qui fera la fierté des parents qui y inscrivent leurs enfants. 

Il est des gouvernements qui s’activent pour créer des climats favorables et bienveillants pour enchanter les populations locales et encourager les émigrants à revenir au pays. Il en est d’autres qui demandent à la population locale qui est déjà très souffrante, à cause de la situation abominable d’un pays où ils aiment rester pour y vivre, de quitter et d’émigrer vers d’autres horizons et d’autres lieux. 

Il est des gouvernements qui créent un climat de confiance et de fermeté. Ils créent aussi un climat d’inflexibilité par rapport à toutes les décisions d’intérêt général. Il en est d’autres qui se montrent inflexibles, d’une rigidité cadavérique, qui restent feutrés et totalement indifférents par rapport aux revendications de leurs citoyens pour la construction d’une meilleure nation, et d’un meilleur vivre ensemble. Ils restent apathiques et sans aucune sensibilité par rapport à leurs lamentations, à leur amertume, à leur pénibilité et à leur désespoir. 

Il est des gouvernements qui renforcent la séparation de pouvoirs et qui s’activent à libérer la fonction publique, l’une des plus nobles, de ses maux suprêmes – le soudoiement et la corruption – et ce à tous les niveaux en commençant par l’exécutif,  en passant par le législatif, la justice, le fameux cercle diplomatique, pour en finir avec le nettoyage définitif de toute l’administration publique en général, là où ces deux maux sévissent, depuis le plus petit fonctionnaire jusqu’au plus grand. Il en est d’autres qui sans volonté aucune, n’impose aucune ligne de conduite et d’exemplarité.

Il est des gouvernements héroïques qui, confrontés à des crises qui agitent leur pays, quittent le pouvoir en toute humilité. Il en est d’autres qui s’acharnent à le garder et éventuellement aussi à le transmettre à des membres de leur famille indépendamment des réclamations et des sollicitations d’une population affligée et révoltée. 

Quel souvenir garder pour la postérité ? 

Quelle mémoire pour nos héritiers ? 

Inspirer les générations futures où les décourager ? 

Construire l’histoire ou l’encaisser ?

À quand notre Général le discours tant espéré :

« Liban martyrisé, mais Liban libéré ? »

Le Liban, un pays gratifié d’un grand Peuple, vous attend ! 

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