Guérir de l’abîme pour sauver le monde?

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” Décrivez les effets de la maladie sur vos vies…Exprimez vos peurs, vos frustrations, votre colère…Présentez vos objectifs. .., Participez activement à l’élaboration d’un plan thérapeutique, … Nos sentiments de désespoir favorisent notre maladie ainsi que la mort…” (1)

On peut souvent entendre au cours des échanges entre adultes, les commentaires divers concernant l’état dramatique d’une planète en désintégration. De la léthargie généralisée de tant d’hommes au risque de sombrer sans vouloir regarder cet abîme d’inconscience qui hante nos consciences! Là où les drames évoluent en catastrophes dévastatrices! On souffre partout de ce mal être profond. Notre “civilisation” est devenue bien plus disposée à l’urgence des surfaces qu’au regard net du constat suivi de prises de positions claires et conséquentes. On parle beaucoup de ce qui ne va plus sans vraiment chercher à aller plus loin que l’expression isolée des mots: “Ça” ne va plus..,”on” nous annonce encore une terrible nouvelle..,”la” situation demeure grave.., “cette” Terre tremble chaque jour…, “l’état économique” chavire dans un océan de dettes malgré de timides redressements…, “ces” nouvelles formes de guerres civiles.. et “encore”, ce flot de criminels qui éliminent des coexistences déjà mal gérées et si fragiles.!.., “Ce” terrorisme silencieux mais latent sous de nombreuses facettes, “répandrait” sa haine de l’Occident par les lances du moyen âge sur un fond de faux dialogues au Moyen Orient et ailleurs. “Il habiterait parmi les nôtres en Europe, les leurs en Asie, en Russie, aux États Unis…. Il pourrait même grandir entre nous et planifier notre destruction sans savoir le reconnaître”! 

“Vit-on parmi des bombes vivantes”? Oui.  L’inquiétude domine t-elle ici et partout? Oui. Le plus dangereux est-il que l’on observe sans rien faire, à part constater l’impuissance face à cette terrible tragédie? Oui. Des hommes, sommes t-ils bon gré, malgré; les acteurs et les metteurs en scènes de tous ces deuils? Oui. Les perspectives du lendemain à nos multiples rêves éveillés seraient-elles suffisamment concues pour l’unique appropriation individuelle? Non. Ne recolte t-on ainsi que l’angoisse de l’imprévisible? Si. La thématique d’aboutir par la possession d’un bonheur espéré, ce quelque chose “d’indispensable”, propre au confort supplémentaire, peut-elle encore conduire l’individu à éroder son essentielle dimension de compassion: Ce lien aux autres, émanant de ses propres valeurs? Non.

Néanmoins, la projection mentale, censée manifester l’élan émotionnel de tout être unifié pour réaliser sa superbe simplicité à côté de sa riche complexité, perdure dans le cercle fermé de la cogitation. L’a-venir telle qu’on le veut reste subit. On tue notre sensibilité au présent. N’existe t-elle plus que par un bref regard; si éphémère? Oui. Alors pour la faire renaître aurait-on besoin de soigner la plaie des failles mentales en faisant taire pour longtemps ces infinis questionnements sans âmes! ? Pourrait-on encore secourir cet aspect purement terrien en nous même sur le sol de la planète pour que; citoyens, hauts responsables, chefs des communautés civiles, religieuses et des grandes puissance puissent oeuvrer à planter un vrai noble projet de solidarité? Donnerait-il même en été la chaleur propice aux coeurs  glacés?! Oui!  Lorsque nous aurons arrêté de suivre les intelligences supérieures découvrirons-nous alors, la splendeur des innocences égarées et l’infinie place de l’humain? Enfin; devrons nous guérir de nos abîmes afin de sauver le monde?!

(1) Traduit de l’anglais;  Leo Galland MD, Power Healing, p 128-132, Random house, 1997.

Joe Acoury

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