mercredi, mars 26, 2025

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Initiative: La presse sans censure, Quand la machine à écrire défie la censure numérique

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Les récits de guerre effacés par les algorithmes

Dans un monde hyperconnecté, les réseaux sociaux sont devenus une source d’information incontournable. Pourtant, les récits de guerre et de survie au Moyen-Orient disparaissent peu à peu sous l’effet d’une censure algorithmique implacable. Des images essentielles, témoins des réalités du conflit, sont signalées comme « sensibles » ou « contraires aux directives » par des systèmes automatisés censés protéger les utilisateurs. Résultat : le public occidental est privé d’un accès crucial à des informations de première importance, et des histoires vitales restent invisibles avant même d’atteindre une audience mondiale.

« Alors que les algorithmes des réseaux sociaux sont conçus pour protéger les utilisateurs, ils réduisent au silence des récits indispensables en provenance des zones de conflit », explique un représentant du journal libanais Al Joumhouria.

Face à cette suppression systématique, Al Joumhouria a lancé l’initiative Uncensored Press, une campagne appelant le public à signer une pétition sur uncensored-press.com pour exiger des plateformes sociales qu’elles cessent d’utiliser les algorithmes comme outils de censure journalistique.

Une riposte créative contre la censure

Afin de contourner cette suppression numérique, Al Joumhouria a collaboré avec l’artiste Keira Rathbone pour recréer des scènes de conflit en utilisant uniquement des lettres et des symboles tapés à la machine à écrire. Ces visuels complexes, entièrement composés de texte, conservent la charge émotionnelle et journalistique des images d’origine tout en échappant aux filtres automatisés de censure.

En utilisant l’essence même du journalisme — les mots — ces images transforment le texte en un puissant vecteur de vérité. Cette approche innovante prouve que même face à la censure, la presse peut continuer à témoigner et à sensibiliser le public.

Les conséquences de la censure algorithmique

L’impact de cette campagne dépasse largement le cadre du journalisme visuel. Elle a ravivé un débat fondamental sur les dérives de la modération automatisée des contenus en ligne. En effet, les algorithmes ne distinguent pas toujours le contexte : une image montrant une scène de guerre peut être perçue comme du contenu inapproprié, même lorsqu’elle est utilisée pour informer et documenter des crimes de guerre.

Ce phénomène soulève une question essentielle : jusqu’où la technologie doit-elle intervenir dans le contrôle de l’information ? Alors que les plateformes affirment vouloir protéger leurs utilisateurs, elles risquent de limiter le droit fondamental à l’information.

Le rôle des réseaux sociaux dans la diffusion de l’information

Les réseaux sociaux sont devenus les premiers relais d’information en temps de crise. Cependant, leur rôle ambivalent pose problème : d’un côté, ils permettent de relayer des informations cruciales à une vitesse inédite ; de l’autre, ils imposent des règles de modération souvent floues et arbitraires.

Quelques exemples illustrent cette tendance :

  • En 2021, des images du conflit israélo-palestinien ont été massivement supprimées sur Instagram et Facebook, provoquant un tollé international.
  • Des témoignages de manifestants en Iran ont été censurés sous prétexte de « violation des règles de la communauté ».
  • En Afghanistan, des publications dénonçant des crimes commis par les Talibans ont été restreintes, empêchant leur diffusion massive.

Ces cas montrent que la censure algorithmique ne se contente pas d’éliminer des contenus violents ou offensants : elle efface aussi des preuves documentant des réalités insoutenables.

Un appel à l’action : signer la pétition

L’initiative Uncensored Press vise non seulement à dénoncer ces pratiques, mais aussi à provoquer un changement concret. En signant la pétition sur uncensored-press.com, le public peut faire pression sur les réseaux sociaux pour qu’ils révisent leurs politiques de modération et cessent d’effacer des informations cruciales.

Le soutien du public est essentiel pour garantir que les journalistes sur le terrain puissent continuer à témoigner sans crainte d’être réduits au silence. Chaque signature renforce le message adressé aux plateformes : les récits de guerre et les témoignages de survivants doivent être vus et entendus.

La presse ne sera pas muselée

Ce projet illustre une vérité fondamentale : la censure peut être contournée. La presse libre a toujours su s’adapter et trouver des moyens de faire entendre la vérité, même dans les contextes les plus oppressifs.

En repensant la façon dont l’information est transmise, Al Joumhouria et l’artiste Keira Rathbone ouvrent la voie à une nouvelle forme de journalisme résistant à la censure. Grâce à la créativité et à l’innovation, ils montrent que tant qu’il y aura des esprits déterminés à défier le statu quo, la presse continuera de remplir son rôle fondamental : informer le monde.

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