En cette Journée internationale pour le droit à la vérité, le Liban se retrouve face à un miroir cruel. Un pays meurtri par des décennies de conflits et de crises, où la vérité se perd dans les dédales de l’impunité et où les victimes attendent toujours justice.

Des plaies béantes

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Des disparus de la guerre civile de 1975 à 1990 aux victimes du port de Beyrouth, le 4 août 2020, en passant par les oubliés de la crise financière, le Liban est un pays hanté par les fantômes de son passé et de son présent. La vérité, pierre angulaire de la justice et de la réconciliation, reste inaccessible pour beaucoup.

Des lueurs d’espoir dans la tempête

Malgré l’obscurité qui semble envelopper certaines situations, des lueurs d’espoir persistent toujours. Il y a encore des personnes et des groupes qui, malgré les difficultés, refusent de se laisser envahir par le désespoir. Des familles de victimes, par exemple, continuent de rechercher incansablement la vérité sur ce qui est arrivé à leurs proches. Elles refusent de se taire, exigeant justice pour ceux qu’elles ont perdus.

Il y a également des organisations de défense des droits de l’homme qui ne cessent de lutter pour protéger les plus vulnérables et pour veiller à ce que chaque individu soit traité avec dignité et respect. Ces groupes travaillent sans relâche pour faire entendre la voix des opprimés et pour mettre en lumière les injustices qui sont souvent ignorées ou cachées.

Et puis il y a les citoyens engagés, ceux qui choisissent de ne pas rester silencieux face à l’injustice. Ils se battent pour que leur voix soit entendue, pour que la vérité soit révélée, pour que la justice soit rendue. Ils s’opposent à l’ingérence politique qui tente souvent de dissimuler la vérité ou de protéger les coupables.

Ces groupes et ces individus travaillent souvent sur de nombreux dossiers, chacun avec ses propres défis et obstacles. Ils doivent faire face à l’ingérence politique, aux tentatives de dissimulation et à la réticence de certaines parties à révéler la vérité. Mais malgré ces défis, ils persistent. Ils continuent de lutter, de s’exprimer et de chercher la vérité. Et c’est cette persévérance qui offre des lueurs d’espoir dans l’obscurité.

Un combat pour le futur

La quête de la vérité au Liban n’est pas simplement une obligation morale ou éthique à laquelle nous devons souscrire. C’est bien plus que cela. Il s’agit d’une condition sine qua non, un prérequis indispensable, pour un avenir meilleur. Cette idée souligne l’importance primordiale de la vérité dans la construction d’une société plus juste et plus équitable.

Sans vérité, aucun système de justice ne peut fonctionner correctement. La vérité est le fondement sur lequel se construit la justice. Elle permet de définir ce qui est juste et ce qui ne l’est pas, de distinguer le bien du mal. Sans elle, il est impossible d’établir une responsabilité claire et de rendre une justice équitable.

De même, sans vérité, il ne peut y avoir de réconciliation véritable. La réconciliation suppose la reconnaissance des fautes passées, l’acceptation de la vérité sur ce qui s’est réellement passé. Sans cette reconnaissance, il est impossible de tourner la page et de commencer à reconstruire.

Enfin, sans vérité, il ne peut y avoir de paix durable. La paix ne peut être construite sur des mensonges ou des non-dits. Seule la vérité permet de résoudre les conflits de manière durable, en s’attaquant à leurs racines et en évitant qu’ils ne ressurgissent à l’avenir.

En somme, la quête de la vérité au Liban n’est pas seulement une question de morale, c’est une nécessité pour la construction d’un avenir meilleur. C’est par la vérité que nous pourrons atteindre la justice, la réconciliation et une paix durable.

En cette Journée internationale pour le droit à la vérité, nous devons tous nous mobiliser pour soutenir le peuple libanais dans son combat pour la justice.

Newsdesk Libnanews
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