A la rose des roses … A toi Femme … Femme du Liban, Femme du monde

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Ce ne sera ni le premier, ni le dernier texte qui fera l’éloge de la femme. Celui-là, c’est le mien, écrit à ma manière et ma façon d’aimer d’être femme. Je le vis bien. C’est un bonheur de l’être… Je porte en moi la joie de vivre, la joie de donner l’amour et le partager. Et quand je baisse les bras, la vie autour de moi, la vie que j’ai donnée, me redonne force et sérénité.

Pour la plus belle des créatures, pour la rose des roses, je choisirai des mots en osmose. Des mots d’amour en bonne dose, et un baiser sur ton front je dépose.
Hommage à toi femme … A ta capacité d’aimer, de donner, de partager, d’accorder, de concéder, d’accepter, d’admettre, d’éprouver, d’en baver, d’endurer, de supporter, de tolérer, de pleurer…de souffrir, de pâtir, de subir, de languir, de guérir, de consentir, de porter, d’accoucher, d’allaiter, de te dévouer, te transformer, t’oublier, te sacrifier…
A toi femme de tous les milieux et de tous les contrastes. Femme au foyer, femme salariée, femme du village, femme de tout âge, femme d’aujourd’hui, femme épanouie, femme qu’on oublie, femme à qui on ne dit rien.
A toi femme du quotidien, de tous les jours, de tous les matins, à ton rituel pour que tout le monde aille bien, à ton rythme et tes va-et-vient. A toi femme, qu’on ne remarque pas mais qui fait tout bien.
Femme qu’on appelle “ordinaire” qui n’a pas de journalistes qui courent derrière. Femme choyée, Femme oubliée. Femme aimée, Femme ignorée. Femme appréciée, Femme dépréciée. Femme désirée, Femme réprouvée.
A toi femme qui puise ton courage. A toi femme qui pense à ton entourage. A toi femme silencieuse, prise par le train-train quotidien…
A ta douceur et ta simplicité. A ta manière d’être, à ta gaieté, à ton contentement, à ton humeur, à ton enjouement, à ta vitalité, à ta vivacité, à ta synergie, à ta stratégie, à ta philosophie.
A toi femme, mes hommages ! A l’amour que tu portes dans ton cœur. A la blessure que tu panses sans rancœur, ta joie de vivre malgré ta douleur.
Combien d’hommes ont fait le tour de ton univers et combien t’ont aimée ou regardée de travers ? Combien en ta compagnie ont-ils étaient épanouis ? Certains victimes de ta beauté, t’ont transformée en poupée. Poupée, objet de plaisir, plaisir d’une nuitée. Certains pris par leur égoïsme t’ont délaissée. Délaissée, pour une autre mieux gâtée. Sans parler des clichés dans lesquels ils t’ont enfermée : femme facile, femme dénudée, femme plastifiée, femme bas marché. Ô combien d’hommes ont su t’aimer et te préserver. Ceux-là, ils t’ont bien méritée.
Au désir, que tu provoques chez l’homme, ardent et fervent, loin de le laisser indifférent. A ton corps qui ondule et ton charme au crépuscule A ta démarche gracieuse et délicate, à ta sensualité pertinente, tu épates. A ta manière d’exister, à ta manière d’être et de penser, à ta douceur qui dompte le cœur des hommes, à ta beauté qui charme et qui fait rêver.
Au symbole de l’amour que tu es, au charme de ta nudité, à ta féminité, à l’inspiration que tu es, à ton regard fascinant créant toute sorte d’imagination, à ta force, à ta résignation, à l’amante que tu es, à la mère que tu es.
Amour, tendresse, douceur, c’est ton âme qui reste sincère. Aimer, guérir, consoler, telle est ta destination sur terre.
A ta discrétion et non pas ta résignation, à ta force et ta détermination, à ta confiance, à l’espérance, à ta patience. A ta santé que tu sacrifies sans jamais te plaindre, à ta manière de te priver pour assurer. A tes inquiétudes et tes prières, à tes heures de sommeil cédées. A ta beauté, ta générosité, tu donnes en premier, sans rien demander.
A ta force, à ton courage de surmonter toute épreuve. A la mère en toi, qui élève, qui éduque, qui assure. A la femme qui ne s’est jamais plainte et qui continue à se taire. A l’amour qui grandit en toi, en silence, à ta patience.
A ton égalité avec l’homme, à ton émancipation. A ta façon de troquer une partie de ta santé et te sacrifier. A ta manière de te priver de petites choses mais aussi des grandes pour assurer. Que de rêves et de loisirs tu as sacrifiés.
A ton humilité. A ta Miséricorde ! A la saveur de la vie et le désir que tu donnes. A ta ténacité, jamais tu abandonnes. A ta capacité d’apaiser les souffrances et aimer avec abondance. Tu transformes douleurs en éclats de rire. Tu encaisses sans rien dire…A ton désir de rester femme, d’être femme, femme à part entière. A la femme qui sourit, alors que son regard est brodé de larmes.
Quand bien même une femme triste est magnifique, est-ce une raison valable pour la faire pleurer ? Combien de femmes, dans leur amour-propre, ont été blessées ? Combien de femmes, par des hommes, se sont senties trahies et délaissées ? Combien de femmes, de la barbarie d’un homme et sans scrupules, ont-elles encaissé ? Combien de femmes, par une main levée sur elles, ont été abattues et blessées ? Combien de femmes, par une violence verbale, ou un silence étouffant, ont été affectées ? Combien de femmes ont été harcelées ou violées ? Ce monde s’acharne bien sur toi. Mais une femme, se relève toujours, qu’importe les coups durs.
A ton silence, à ta manière d’encaisser espérant de meilleurs lendemains, ne jamais cesser. Aux oublis que tu accordes, en dépit de toutes les discordes. A ton besoin de t’abandonner sur une épaule, d’entendre de belles paroles sentir vibrer ton âme, sans crainte ni blâme. A ton besoin intense de sentir, à tes côtés, une présence. Tu ne demandes rien en échange. A ton sourire qui continu à rayonner, à ta capacité de toujours étonner.
Il est temps de te rendre hommage. Hommage à ton héroïsme discret, hommage à ton sacrifice concret dont tu fais preuve au quotidien sans que tu ne réclames rien. Hommage à ce précieux don que tu portes en toi, à cette tendresse sans fin, à ce rayon de bonheur.
Que l’homme puisse te regarder avec plus d’amour. Que la légalité entre homme et femme, soit ta priorité et pourquoi ne pas la revendiquer haut et fort ?
Brise tes chaînes, manifeste sans haine ! Brise ton silence ! Quel est donc cet homme qui n’a jamais été élevé par une femme qui prétendrait aujourd’hui être au dessus d’elle ? Et si d’aventure l’homme est comparé à un lion, il est avant tout enfanté par une lionne. L’homme ton partenaire, l’homme ton compagnon, d’égal à égal.
Insiste sans abandon ! Exige la parité, puisque tu assures autant de responsabilité ! Réclame le pouvoir dans ta société ayant comme but, ta condition à améliorer ! L’émancipation… c’est une obligation.
Parité homme-femme sans distinction. Change les mentalités…
Revendique tes responsabilités !
Mes hommages à toi femme du Liban, à toi femme du monde,
Je te dis : il est temps !

Par Jinane chaker Sultani Milelli

Jinane Chaker Sultani Milelli
Jinane Chaker-Sultani Milelli est une éditrice et auteur franco-libanaise. Née à Beyrouth, Jinane Chaker-Sultani Milelli a fait ses études supérieures en France. Sociologue de formation [pédagogie et sciences de l’éducation] et titulaire d’un doctorat PHD [janvier 1990], en Anthropologie, Ethnologie politique et Sciences des Religions, elle s’oriente vers le management stratégique des ressources humaines [diplôme d’ingénieur et doctorat 3e cycle en 1994] puis s’affirme dans la méthodologie de prise de décision en management par construction de projet [1998].

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