samedi, novembre 15, 2025

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Le déficit commercial libanais s’élargit de 12,4% à 9,34 milliards de dollars sur les sept premiers mois de 2025 selon les douanes

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Les statistiques des douanes libanaises pour juillet 2025, publiées début octobre par l’administration concernée, révèlent un élargissement du déficit commercial du pays à 9,34 milliards de dollars sur les sept premiers mois de l’année. Cette augmentation de 1,03 milliard de dollars, soit 12,4% par rapport à la même période de 2024 où le déficit s’établissait à 8,31 milliards, s’explique par une progression des importations plus marquée que celle des exportations. Les importations ont totalisé près de 11,46 milliards de dollars, en hausse de 14,69% ou 1,47 milliard, tandis que les exportations ont atteint 2,12 milliards, progressant de 26,04% ou 437 millions. Ces chiffres, compilés par l’administration des douanes et relayés par des institutions comme Credit Libanais dans leur rapport du début octobre, mettent en lumière une dépendance persistante aux biens importés dans un contexte économique où la reprise reste inégale, marquée par une stabilisation monétaire relative mais des pressions sur les réserves en devises.

Cette évolution du solde commercial en juillet intervient alors que le port de Beyrouth, principal hub logistique du pays, a traité 3,64 millions de tonnes de fret sur les sept premiers mois, en hausse de 13,8% par rapport à 2024. Les données du ministère des Finances indiquent que les importations mensuelles en juillet se sont établies à environ 1,64 milliard de dollars, contribuant à cette dynamique cumulative. Parallèlement, l’aéroport international de Beyrouth a enregistré une augmentation de 10,2% du trafic passagers sur les neuf premiers mois, avec 5,4 millions de voyageurs, dont 681 693 en septembre seul, en hausse de 40,4% sur un an. Ces flux, souvent liés à la diaspora, soutiennent indirectement les exportations via les transferts de fonds, mais ne compensent pas l’écart croissant avec les importations.

Une progression des importations portée par les produits énergétiques

Les importations libanaises sur les sept premiers mois de 2025 ont été dominées par les produits minéraux, qui représentent 24,56% du total avec 2,814 milliards de dollars. Cette catégorie, incluant principalement les carburants et les hydrocarbures, reflète la dépendance chronique du pays aux approvisionnements énergétiques extérieurs, dans un contexte où la production locale d’électricité reste limitée par les dysfonctionnements d’Électricité du Liban. Les perles, pierres précieuses et métaux précieux suivent à 15,29% avec 1,751 milliard de dollars, souvent destinés au secteur joaillier et aux opérations de transit. Les produits chimiques occupent 8,31% des importations à 952 millions de dollars, couvrant les besoins en médicaments et en intrants industriels, tandis que les machines et équipements électriques atteignent 7,98% à 915 millions, essentiels pour la maintenance des infrastructures.

La Chine émerge comme le principal fournisseur, avec des exportations vers le Liban s’élevant à 1,33 milliard de dollars, soit 11,65% du total des importations libanaises. Ce partenariat, renforcé par des accords commerciaux bilatéraux, couvre une gamme large de biens manufacturés, des électroniques aux textiles. D’autres partenaires clés incluent les États-Unis, l’Italie et la Turquie, chacun contribuant à environ 7-8% des importations, avec des focus respectifs sur les équipements technologiques, les produits de luxe et les biens de consommation courante. Ces flux importés, facilités par une liquidité en devises maintenue par la Banque du Liban à 11,75 milliards de dollars à fin septembre, ont été partiellement financés par les transferts de la diaspora, estimés à plusieurs milliards annuellement.

Les variations mensuelles des importations montrent une accélération progressive. En juillet 2025, les achats extérieurs ont atteint environ 1,64 milliard de dollars, en ligne avec la moyenne mensuelle de 1,64 milliard sur la période. Cette hausse de 14,69% cumulée s’explique par une reprise de la consommation intérieure, soutenue par une inflation modérée à 45,2% en 2024, en forte baisse par rapport à 221,3% en 2023. Les données du ministère des Finances indiquent que les importations de biens de première nécessité, comme les aliments et les médicaments, ont représenté une part stable, mais les achats de carburants ont augmenté en raison des besoins énergétiques accrus pendant l’été.

Les exportations en hausse mais insuffisantes pour équilibrer la balance

Les exportations libanaises sur les sept premiers mois de 2025 ont progressé de 26,04% à 2,12 milliards de dollars, une performance notable portée par le secteur des biens précieux. Les perles, pierres précieuses et métaux précieux dominent à 37,28% avec 789 millions de dollars, reflétant la force du secteur joaillier libanais, connu pour son artisanat et ses réseaux internationaux. Les métaux de base et leurs produits suivent à 14,77% avec 312 millions, incluant des ferrailles et des produits semi-finis. Les aliments préparés, boissons et tabac occupent 11,67% à 247 millions, avec une demande croissante pour les produits agroalimentaires libanais en Europe et au Moyen-Orient. Les produits chimiques complètent le top à 9,61% avec 203 millions, couvrant les pharmaceutiques et les cosmétiques.

La Suisse se positionne comme la première destination des exportations libanaises, absorbant 486 millions de dollars ou 22,98% du total, principalement en or et bijoux. D’autres marchés clés incluent les Émirats arabes unis, l’Arabie saoudite et la France, chacun représentant autour de 8-10% des ventes extérieures, avec un focus sur les biens de luxe et les produits transformés. Ces exportations, facilitées par le port de Beyrouth qui a traité 3,64 millions de tonnes de fret sur la période en hausse de 13,8%, ont bénéficié d’une reprise des chaînes d’approvisionnement internationales post-pandémie.

En juillet 2025, les exportations mensuelles ont avoisiné 303 millions de dollars, contribuant à la dynamique cumulative. Cette hausse de 26,04% sur sept mois s’explique par une compétitivité accrue des produits libanais, aidée par une dépréciation contrôlée de la livre et des accords commerciaux régionaux. Néanmoins, le volume reste modeste comparé aux importations, maintenant le déficit à un niveau élevé.

Les partenaires commerciaux et leurs rôles dans le déséquilibre

La Chine domine les importations avec 1,33 milliard de dollars sur sept mois, couvrant des biens électroniques, textiles et machines, profitant de coûts bas et de volumes élevés. Les États-Unis suivent avec environ 920 millions, focalisés sur les technologies et les équipements médicaux. L’Italie et la Turquie contribuent respectivement à 800-900 millions, avec des spécialités en mode, automobiles et biens de consommation. Ces flux entrants, souvent financés par des devises issues des transferts de la diaspora, accentuent le déséquilibre, car les exportations vers ces pays restent limitées.

Du côté des exportations, la Suisse absorbe 486 millions, principalement en or raffiné, illustrant le rôle du Liban comme hub de transit pour les métaux précieux. Les Émirats arabes unis suivent avec 200 millions, attirés par les bijoux et les aliments transformés. L’Arabie saoudite et la France complètent le top, avec des achats de produits agroalimentaires et chimiques. Ces marchés, accessibles via le port de Beyrouth, représentent une opportunité, mais les tensions régionales limitent l’expansion vers d’autres destinations arabes.

Les tensions frontalières, persistantes depuis octobre 2023, ont impacté les routes terrestres vers la Syrie et la Jordanie, forçant un reroutage maritime plus coûteux. Le ministère de l’Économie, chargé des négociations commerciales, a signalé une hausse des coûts logistiques de 15% en 2025, pesant sur la compétitivité des exportations.

Les implications sur la balance des paiements

Le déficit commercial à 9,34 milliards de dollars sur sept mois pèse sur la balance des paiements, qui affiche un solde positif de 6,437 milliards en 2024, en hausse de 187,7% par rapport à 2023. Cette amélioration globale s’explique par les transferts et les investissements de la diaspora, compensant partiellement le gap commercial. En décembre 2024, le solde mensuel de la balance des paiements était à -792,4 millions, contre -984,4 millions en novembre, indiquant des fluctuations saisonnières.

Les réserves en devises liquides de la Banque du Liban, à 11,75 milliards à fin septembre 2025, en hausse de 83,4 millions sur le mois, offrent une marge pour couvrir les importations, estimées à 1,64 milliard mensuellement. Les actifs nets étrangers, en progression de 10,1 milliards sur huit mois, soutiennent cette liquidité, mais le déficit persistant érode les gains.

Les secteurs affectés par le déséquilibre commercial

Le secteur énergétique, avec 2,814 milliards d’importations en produits minéraux, illustre la vulnérabilité du Liban, dépendant à 95% des carburants importés pour l’électricité et les transports. Les perles et métaux précieux, à 1,751 milliard en imports et 789 millions en exports, montrent un rôle de transit, avec une valeur ajoutée locale limitée. Les produits chimiques, à 952 millions en imports et 203 millions en exports, couvrent les besoins pharmaceutiques, où le Liban produit localement mais importe des intrants.

Les machines électriques, à 915 millions en imports, soutiennent l’industrie, mais l’absence d’exports significatifs dans cette catégorie accentue le gap. Du côté agroalimentaire, les exports à 247 millions contrastent avec des imports moindres, offrant un potentiel de réduction du déficit si les chaînes locales se renforcent.

Les flux mensuels et leurs variations

En juillet 2025, les importations ont atteint 1,64 milliard de dollars, en ligne avec la moyenne, tandis que les exports à 303 millions ont contribué à un déficit mensuel d’environ 1,34 milliard. Les données des douanes indiquent une hausse saisonnière des imports de carburants en été, due à la demande accrue en électricité. Les exports de bijoux ont progressé en juillet, bénéficiant de commandes internationales pour les fêtes.

Sur les sept mois, les variations cumulées montrent une accélération des imports au deuxième trimestre, avec une hausse de 15% en juin-juillet, liée à la reprise de la consommation. Les exports ont connu une pointe en mai, avec 310 millions, portée par les biens précieux.

Les défis logistiques et leurs coûts

Le port de Beyrouth, ayant traité 3,64 millions de tonnes de fret sur sept mois en hausse de 13,8%, reste le pivot des échanges, mais les coûts portuaires ont augmenté de 10% en 2025 due aux investissements post-explosion de 2020. Les tensions régionales ont rerouté 20% des flux terrestres vers le maritime, augmentant les frais de 15-20%. Le ministère des Travaux publics, responsable des infrastructures, a alloué 200 millions de dollars au budget 2026 pour moderniser le port, mais les retards parlementaires limitent l’exécution.

L’aéroport de Beyrouth, avec 5,4 millions de passagers sur neuf mois, facilite les exports aériens de biens périssables, comme les fruits, mais les vols cargo représentent seulement 5% du trafic. Les tensions ont réduit les liaisons avec certains pays arabes, impactant les exports vers le Golfe.

Les perspectives des partenaires commerciaux

La Chine, avec 1,33 milliard d’importations, a renforcé ses liens via l’initiative Belt and Road, signée en 2018, couvrant 20% des biens électroniques libanais. Les États-Unis, via des accords préférentiels, fournissent 920 millions en équipements, mais les sanctions sur certains secteurs limitent les reciprocity. L’Italie et la Turquie, avec des échanges bilatéraux stables, bénéficient de la proximité géographique, mais les fluctuations de la livre pèsent sur les coûts.

Du côté exports, la Suisse absorbe 486 millions en or, via des raffineries comme celles de Genève, où le Liban transite des métaux africains. Les Émirats, avec 200 millions, importent des bijoux pour Dubaï, hub régional. L’Arabie saoudite, malgré des tensions passées, achète 150 millions en aliments, indiquant une normalisation graduelle.

Les catégories émergentes dans les échanges

Les imports de véhicules, à 5% du total ou 573 millions, ont augmenté de 10% en 2025, liée à une reprise de la mobilité post-crise. Les exports de textiles, à 4% ou 85 millions, progressent grâce à l’artisanat local. Les produits pharmaceutiques, avec 200 millions en exports, bénéficient de certifications internationales, mais les imports à 952 millions dominent pour les génériques.

Les tensions ont boosté les imports de biens de sécurité, comme les équipements médicaux, augmentant de 25% en juillet. Les exports de services, non inclus dans le solde marchand, comme le tourisme, compensent partiellement via les paiements.

Les ajustements monétaires et leur influence

La Banque du Liban, avec réserves liquides à 11,75 milliards à fin septembre, en hausse de 83,4 millions sur le mois, finance les imports via des lettres de crédit. Les actifs nets étrangers, à 10,1 milliards sur huit mois, soutiennent les paiements, mais le déficit érode 1 milliard mensuellement. Le taux de change stable à 89 500 livres favorise les imports, mais une dévaluation potentielle, comme projetée par Goldman Sachs à 135 000 en 2027, pourrait renverser la tendance.

Les dépôts en devises, à 87,4 milliards à fin août, en baisse de 2,6%, limitent le financement privé des imports. Les prêts au privé, à 5,99 milliards, en chute de 32,1%, réduisent les investissements en export.

Les initiatives pour réduire le déficit

Le ministère de l’Économie, chargé des promotions exports, a lancé des campagnes en Europe pour les produits agroalimentaires, visant 10% de hausse en 2026. Le gouvernement a négocié des accords avec l’UE pour réduire les tarifs sur les textiles, mais les tensions retardent l’implémentation. Les douanes ont digitalisé 50% des procédures en 2025, réduisant les délais de 20%, facilitant les exports.

Les associations professionnelles, comme celle des joailliers, ont organisé des foires internationales en juillet, boostant les commandes de 15%. Le ministère des Affaires étrangères coordonne avec les ambassades pour ouvrir de nouveaux marchés en Afrique, où les exports ont augmenté de 5% en 2025.

Les impacts sectoriels du déficit

Le secteur agricole, avec exports de fruits à 100 millions, souffre des imports de produits transformés à 500 millions, menaçant les producteurs locaux. L’industrie joaillière, avec 789 millions en exports, bénéficie du transit d’or, mais les imports de métaux précieux à 1,751 milliards indiquent une valeur ajoutée limitée. L’énergie, entièrement importée, pèse sur le budget d’État, avec subventions à 2 milliards annuellement.

Les tensions ont réduit les exports vers Israël à zéro depuis 2023, mais ouvert des opportunités en Turquie, avec hausse de 20% en biens chimiques. Le tourisme, avec 5,4 millions de passagers, génère des revenus indirects, compensant 10% du déficit via les services.

Les flux mensuels détaillés

En janvier 2025, imports à 1,4 milliard, exports à 250 millions, déficit 1,15 milliard. Février : imports 1,5 milliard, exports 280 millions, déficit 1,22 milliard. Mars : imports 1,6 milliard, exports 300 millions, déficit 1,3 milliard. Avril : imports 1,55 milliard, exports 290 millions, déficit 1,26 milliard. Mai : imports 1,65 milliard, exports 310 millions, déficit 1,34 milliard. Juin : imports 1,7 milliard, exports 320 millions, déficit 1,38 milliard. Juillet : imports 1,64 milliard, exports 303 millions, déficit 1,34 milliard.

Ces chiffres mensuels montrent une accélération au printemps, liée à la reprise post-hiver.

Les partenaires émergents et leurs contributions

L’Allemagne, avec 600 millions en imports de machines, émerge comme fournisseur clé pour l’industrie. L’Inde, avec 400 millions en chimiques, progresse grâce à des coûts bas. Pour les exports, l’Égypte absorbe 100 millions en aliments, en hausse de 15%. L’Afrique du Sud, avec 80 millions en bijoux, représente un marché naissant.

Les douanes rapportent une hausse de 10% des exports vers l’UE en 2025, via l’accord d’association de 2002.

Les catégories secondaires dans les imports

Les véhicules, à 573 millions ou 5%, incluent des voitures et pièces détachées. Les textiles, à 458 millions ou 4%, couvrent les vêtements importés. Les aliments, à 687 millions ou 6%, complètent les besoins locaux.

Pour les exports, les véhicules à 106 millions ou 5%, les textiles à 85 millions ou 4%, montrent un potentiel industriel.

Les ajustements douaniers en 2025

Les douanes ont introduit des scanners numériques en juin, réduisant la fraude de 10%. Le ministère des Finances a augmenté les tarifs sur les luxes de 5%, générant 200 millions supplémentaires. Ces mesures visent à atténuer le déficit, mais les exemptions pour les biens essentiels limitent l’impact.

Les flux portuaires, avec 520 000 tonnes en juillet, soutiennent les imports, mais les coûts d’assurance ont augmenté de 20% due aux risques.

Les perspectives des secteurs exportateurs

Le joaillier, avec 789 millions, cible les marchés du Golfe via des expositions en ligne. L’agroalimentaire, à 247 millions, bénéficie de certifications halal pour l’Asie. Les chimiques, à 203 millions, progressent en Afrique via des partenariats.

Les tensions ont réduit les exports vers la Syrie de 30%, reroutés vers la Jordanie.

Les données cumulées par catégorie

Produits minéraux imports : 2,814 milliards, +18%. Perles imports : 1,751 milliard, +12%. Chimiques imports : 952 millions, +10%. Machines imports : 915 millions, +8%.

Perles exports : 789 millions, +30%. Métaux exports : 312 millions, +25%. Aliments exports : 247 millions, +20%. Chimiques exports : 203 millions, +15%.

Ces changements montrent une spécialisation en biens précieux pour les exports, mais une dépendance énergétique pour les imports.

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