jeudi, mars 27, 2025

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Le système carcéral d’Assad : Une fusion entre héritage nazi et méthodes staliniennes

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Le système carcéral instauré par le régime Assad en Syrie se distingue par sa brutalité et son organisation méthodique, héritée d’influences multiples. À la croisée de deux logiques répressives, il combine l’efficacité meurtrière du nazisme et la bureaucratie implacable des régimes staliniens. Cette structure repose sur deux piliers principaux : l’héritage d’Aloïs Brunner, ancien officier SS réfugié en Syrie, et l’apport des services secrets du bloc soviétique, comme le KGB et la Stasi.

Aloïs Brunner, ancien lieutenant d’Adolf Eichmann, fut un acteur clé de la déportation des Juifs européens pendant la Seconde Guerre mondiale. Après la guerre, il trouva asile en Syrie où il devint un conseiller influent du régime d’Hafez al-Assad. Sous son influence, le système carcéral syrien adopta des pratiques inspirées des méthodes nazies, telles que la déshumanisation systématique des prisonniers, les tortures extrêmes et l’intimidation généralisée. Des prisons comme celle de Tadmor devinrent des lieux de terreur où les opposants au régime étaient réduits à l’état de victimes silencieuses, écrasées par une violence aveugle.

En parallèle, le régime Assad bénéficia de l’expertise des services secrets du bloc de l’Est. Des agents du KGB soviétique, de la Stasi est-allemande et d’autres réseaux affiliés au Pacte de Varsovie formèrent les services syriens à des techniques avancées de surveillance, d’interrogatoire et de répression politique. Ces pratiques visaient non seulement à anéantir toute opposition, mais aussi à maintenir une peur collective en instaurant un contrôle total sur la société syrienne.

Le système carcéral syrien s’est donc construit sur une hybridation redoutable. De l’héritage nazi, il retient la violence crue et la logique de destruction totale des opposants. Des méthodes staliniennes, il adopte une organisation bureaucratique minutieuse et une surveillance de masse étouffante. Cette fusion permit de consolider un appareil répressif capable de broyer aussi bien les individus que les communautés, tout en dissuadant toute forme de contestation.

Les prisons syriennes, notamment Tadmor et celles des services de renseignement, sont devenues des symboles de ce système totalitaire. Les survivants témoignent d’atrocités inimaginables : tortures physiques et psychologiques, pendaisons de masse, privations d’eau et de nourriture, et viols systématiques. Ces abus ne sont pas des excès ponctuels, mais des éléments essentiels d’une politique délibérée visant à imposer une domination absolue.

Ce système carcéral représente ainsi une symbiose unique entre deux formes de totalitarisme. En combinant l’efficacité meurtrière des nazis et l’organisation implacable des soviétiques, le régime syrien a conçu un appareil de répression d’une redoutable efficacité. Démanteler cet héritage ne se limite pas à changer de dirigeants : il faudra déconstruire méthodiquement les structures de peur et de contrôle qui continuent de peser sur la société syrienne.

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Bernard Raymond Jabre
Bernard Raymond Jabre
Bernard Raymond Jabre, Etudes scolaires à Jamhour puis à l’Ecole Gerson à Paris, continua ses études d’économie et de gestion licence et maitrise à Paris -Dauphine où il se spécialise dans le Master « Marchés Financiers Internationaux et Gestion des Risques » de l’Université de Paris - Dauphine 1989. Par la suite , Il se spécialise dans la gestion des risques des dérivés des marchés actions notamment dans les obligations convertibles en actions et le marché des options chez Morgan Stanley Londres 1988 , et à la société de Bourse Fauchier- Magnan - Paris 1989 à 1991, puis il revint au Liban en 1992 pour aider à reconstruire l’affaire familiale la Brasserie Almaza qu’il dirigea 11 ans , puis il fonda en 2003 une société de gestion Aleph Asset Management dont il est actionnaire à 100% analyste et gérant de portefeuille , de trésorerie et de risques financiers internationaux jusqu’à nos jours.

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