Mensonge sournois.

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“Le salut de la vie consiste à voir à fond ce qu’est chaque chose en elle-même, qu’elle est sa matière, qu’elle est sa cause formelle; à pratiquer la justice, du fond de son âme, et à dire la vérité. Que reste t-il, sinon à tirer partie de la vie pour enchaîner une bonne action à une autre, sans laisser entre elles le plus petit intervalle. “. (1).

Les tensions au Liban perdurent au prix de vider les appartenances politiques de l’unité nationale. Les courants divers se prémunissent selon les fluctuations internationales et les tractations régionales. L’impact des conflits extérieurs démarque les entreprises “politiques”. Le prétexte aberrant d’attendre pour faire chez soi confirme un fait indéniable. Celui de reporter continuellement les solutions aux souffrances cumulées des libanais. Les tractations pour ou contre tel ou tel autre candidat à la présidentielle manifestent des promesses verbales.

Elles sont dénuées des moyens réalistes qui pourraient les concrétiser. “Nos responsables” font prévaloir les thématiques floues pour exprimer le souci des institutions nationales sans indiquer comment agir, avec des stratégies claires, transparentes et pragmatiques au service de tous. On écoute des discours et des ricochets par personnes interposées. Néanmoins, ce langage isolé demeure inscrit sur un calendrier fictif sans la rigueur des délais. La fonction d’état devient, jour apres jour, la propriété des arrangements provisoires et aléatoires de quelques hommes. Cependant, cessez d’insulter les intelligences et promettre le changement tout en protégeant des corruptions. Tristement, la volonté non-démocratique perpétue un rituel sournois du mal-vivre ensemble. Nous sommes tous responsable d’avoir vidé la cohérence de notre “indépendance”. Il ne resterait plus pour certains qu’à initier un nouveau départ pour sa révision.

Libanais, le respect de ton individualité t’appartient. Le terrain d’entente national peut se developper sur des rapports de bienveillance avec les autres, pour que les complexités et les divisions confessionnelles ne soient plus tes seules caractéristiques. Celle des impuissances tacites ou des exploitations multiples. En cette conjoncture exceptionnelle des fêtes, musulmane et chrétienne, les prières traduisent l’humilité et la bienveillance. Reconnaîtrons nous enfin le mensonge sournois de “respecter la différence de l’autre” quand l’identité nationale colle au pouvoir des communautés, aux privilèges féodaux et indique sa méfiance vis à vis de l’égalité des droits ?!

(1) Ref, Marc Aurèle, pensées pour moi- même.

Joe Acoury.

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