La paix pousse dans notre jardin.

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“Vivre, c’est donner la vie. C’est la communiquer.  Comme si une autre vie pouvait s’augmenter de la nôtre, plus nous aurons pu contribuer à rendre sa vie plus intense, plus intensément aurons-nous senti la nôtre. ” Nicolas Grimaldi.

Le pouls perturbé de la terre signale également la terrible actualité des ratés de l’Occident qui sacrifient des vies sur l’autel d’un faux Islam au Moyen Orient. On devra dorénavant faire face à une réalité douloureuse, incontournable et inhumaine. Elle devient promotrice, chez beaucoup d’entre nous, d’angoisses ontologiques. Des militants jihadistes habitent la planète. Leur objectif principal peut s’installer en tout milieu pour anihiler tout ce qui ne correspond pas à leurs “idéologies” et à leurs règles intransigeantes. Eux, tranchent autrement, au sens propre, les têtes et les corps. Ils marquent l’empreinte du sang pour répandre la terreure. Sa médiatisation minutieuse perpétue le traumatisme des parents de victimes et de tout public. L’intolérance est leur boussole. Elle indique la voie pour condamner toute forme et tout contenu différents.

Cependant, ce bouleversement horrible se déroule sur un fond de vulnérable tranquilité humaine, frêlement maintenu au quotidien dans un contexte socio-économique mondial critique. La vieille garde de la démocratie semble ne plus savoir détecter, prévenir et prémunir les civilisations des fougues extrémistes plurielles. Néanmoins, comment préserver ce précieux héritage historico-religieux de la coexistence et la culture vivante de la modération entre les gens?  Les pensées convenables ou spécialisées, l’expérience de l’âge ou du métier, les aptitudes rodées à l’avant-garde multiple et les atouts jadis utiles de la clairvoyance et de la sagesse sont désormais en balbutiements. Les bourreaux de l’humain ne discutent qu’après la violence criminelle. Le souffle de vivre va t-il ainsi suspendre son inspiration à une distance obligée ?

Va t-elle constituer la marge protective entre nos cohérences et la suspicion accordée à des “hommes” aussi semblables que nous mais capables de nous éliminer? Comment lire la carte géographique mondiale de l’environnement et celui des conflits aiguës présents sans se poser déjà de nécessaires questions
angoissantes souvent sans réponses.

Que pourrait-on faire pour survivre dans ce monde abusé et fertile aux décompositions humaines? L’équilibre vital de nos modes de pensées, des réflexions et des adaptations au XXI e siècle sont en sérieux danger. Ce mal d’être généralisé traduit le profond malaise de cohabitation entre des hommes qui se craignent si profondément! La défense de notre sécurité physique impliquerait l’indispensable tranquillité de l’esprit et la préservation de son potentiel. Cet état en chacun de nous ne crie t-il pas surtout un urgent besoin de quiété? Pourrait-on encore le conserver par la paix qui pousse dans notre jardin sans lutter résolument contre l’infinie détermination de certains à servir l’inhumanité?  

Joe Acoury.

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