Profil recherché pour un ministre des Finances au Liban : un acteur de la réforme budgétaire et économique

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Le Liban, confronté à une crise économique et financière sans précédent, a besoin de transcender les divisions confessionnelles pour mettre en avant la compétence et le mérite. Dans le cadre de cette recherche d’un ministre des Finances capable de mener les réformes structurelles nécessaires, il est crucial de souligner que la compétence ne dépend en aucun cas de la confession religieuse de la personne, mais de ses qualifications, de son expérience et de sa capacité à répondre aux défis complexes auxquels le pays est confronté. Seules une approche basée sur la compétence et l’éthique, et non sur le partage confessionnel des postes, permettront de rétablir la confiance dans les institutions libanaises et de reconstruire l’État.

Profil idéal : compétences et expérience requises
Le candidat doit avoir entre 50 et 70 ans, maîtriser parfaitement l’anglais, le français et l’arabe, afin de dialoguer efficacement avec les parties prenantes locales et internationales, notamment les institutions comme le Fonds Monétaire International (FMI). Une solide expérience dans la gestion budgétaire en entreprise privée est indispensable, accompagnée d’une expertise en costing. Une éventuelle expérience en cost-killing serait également un atout pour mener à bien des stratégies de réduction des coûts et de restructuration financière.

Son rôle sera de préparer des budgets clairs, équilibrés et compréhensibles, à présenter en anglais afin de faciliter la communication avec les instances internationales, notamment le FMI. Chaque ministère devra produire une synthèse de ses recettes et dépenses en deux ou trois pages maximum, idéalement sous format Excel. Un budget consolidé, global et également rédigé en anglais, permettra de fournir une vue d’ensemble cohérente et professionnelle.

Mission : réformes structurelles et budgétaires
La mission principale du ministre sera d’établir un budget équilibré, sans déficit, en refusant tout financement basé sur la dette ou l’inflation. Bien que l’utilisation de la livre libanaise soit envisageable, il serait préférable de travailler en dollars américains pour garantir une meilleure stabilité et lisibilité des prévisions budgétaires, notamment à l’international.

En parallèle, il sera indispensable de mettre en place une gestion budgétaire moderne et un contrôle budgétaire rigoureux. Un suivi mensuel devra être effectué pour comparer l’écart entre les prévisions budgétaires et les réalisations. Cette analyse des écarts permettra de comprendre les causes des déviations et d’intervenir rapidement pour corriger les dérives. Ce mécanisme de contrôle sera essentiel pour garantir la discipline financière, éviter les dépassements et maintenir l’équilibre budgétaire.

Une autre mesure clé sera la séparation claire des budgets de fonctionnement et des budgets d’investissement, à la fois pour chaque ministère et dans le budget consolidé. Les budgets d’investissement devront obligatoirement démontrer une rentabilité positive ou nulle en dollars américains pour être acceptés. En cas de rendement négatif, un investissement ne pourra être approuvé qu’à titre exceptionnel, à condition de démontrer des justifications stratégiques solides et un impact essentiel à long terme. Cette distinction garantira une gestion plus rationnelle des ressources, en évitant les investissements non rentables qui pourraient aggraver la situation économique.

La restructuration de l’administration publique sera également un volet central de cette mission. Le ministre devra identifier et éliminer les gaspillages, rationaliser les dépenses et recentrer les ministères sur leurs fonctions essentielles. Ces efforts doivent s’inscrire dans une politique globale de transparence, renforcée par des mécanismes rigoureux de contrôle financier.

Un programme axé sur la transparence et l’éthique
Pour mener à bien cette mission, le ministre devra incarner des valeurs fortes d’éthique, de transparence et de responsabilité. Les réformes budgétaires et administratives devront répondre aux attentes des citoyens libanais tout en inspirant confiance aux bailleurs de fonds et partenaires internationaux.

La présentation des budgets ministériels et du budget consolidé en anglais représente un levier stratégique essentiel. Cela permettra non seulement de renforcer la crédibilité du Liban auprès des institutions internationales, mais aussi de simplifier les discussions techniques et d’ouvrir la voie à un soutien plus structuré de la part du FMI et d’autres acteurs financiers.

Un tel profil, s’il est trouvé, pourrait représenter une chance unique pour le Liban de sortir de l’impasse et de poser les fondations d’une gestion financière moderne et durable. Cette approche, conjuguée à une rigueur budgétaire sans faille et à une gestion transparente des investissements, serait une première étape vers la reprise économique et la reconstruction d’un État stable et prospère.

Bernard Raymond Jabre

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Bernard Raymond Jabre
Bernard Raymond Jabre
Bernard Raymond Jabre, Etudes scolaires à Jamhour puis à l’Ecole Gerson à Paris, continua ses études d’économie et de gestion licence et maitrise à Paris -Dauphine où il se spécialise dans le Master « Marchés Financiers Internationaux et Gestion des Risques » de l’Université de Paris - Dauphine 1989. Par la suite , Il se spécialise dans la gestion des risques des dérivés des marchés actions notamment dans les obligations convertibles en actions et le marché des options chez Morgan Stanley Londres 1988 , et à la société de Bourse Fauchier- Magnan - Paris 1989 à 1991, puis il revint au Liban en 1992 pour aider à reconstruire l’affaire familiale la Brasserie Almaza qu’il dirigea 11 ans , puis il fonda en 2003 une société de gestion Aleph Asset Management dont il est actionnaire à 100% analyste et gérant de portefeuille , de trésorerie et de risques financiers internationaux jusqu’à nos jours.