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Revue de presse du 25/01/25: Intensification des tensions au Liban Sud, Israël refuse l’échéance du retrait

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Le sud du Liban reste au centre des préoccupations nationales et internationales alors que l’échéance des 60 jours pour le retrait israélien, fixée par l’accord de cessez-le-feu, arrive à son terme. Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, a annoncé que l’armée israélienne ne respecterait pas cette date limite, invoquant des préoccupations sécuritaires et des ajustements logistiques nécessaires. Cette décision a provoqué une onde de choc parmi les populations locales et la classe politique libanaise. Selon Al Joumhouriyat (25 janvier 2025), cette posture israélienne a intensifié les tensions dans les régions frontalières, où l’armée libanaise et la FINUL ont renforcé leur présence pour éviter tout affrontement imprévu.

De son côté, Ad Diyar (25 janvier 2025) rapporte que les autorités libanaises, notamment le président Jozef Aoun et le Premier ministre désigné Nawaf Salam, ont intensifié leurs consultations avec les puissances internationales, exigeant une pression sur Israël pour respecter ses engagements. Les craintes de voir l’occupation prolongée ou les hostilités reprendre ont poussé les habitants des villages du Sud à planifier des manifestations pacifiques pour revendiquer leur droit de retourner chez eux. Cependant, des rapports indiquent que ces manifestations pourraient rapidement dégénérer en résistance populaire, une stratégie que certains groupes locaux appellent déjà à adopter.

Contexte des discussions internationales et réaction de la communauté internationale

La communauté internationale, bien qu’unie dans sa volonté de stabiliser le Liban, semble divisée quant aux mesures à prendre contre Israël. Al Sharq (25 janvier 2025) note que la France, par la voix d’Emmanuel Macron, a intensifié ses pressions diplomatiques sur Tel-Aviv, tandis que les États-Unis adoptent une position plus ambigüe, insistant sur l’importance de garantir la sécurité d’Israël avant toute chose. Le Conseil de sécurité des Nations Unies demeure paralysé par des désaccords, bien que des discussions informelles se poursuivent entre les membres clés.

En parallèle, Al Akhbar (25 janvier 2025) met en lumière la colère croissante du Hezbollah, qui accuse les garants internationaux de l’accord de cessez-le-feu de ne pas agir fermement contre Israël. Le mouvement considère tout retard comme une violation flagrante de l’accord, avertissant que la patience de ses combattants a des limites. Le groupe a par ailleurs intensifié ses activités médiatiques, rappelant les conséquences d’une éventuelle escalade militaire.

Répercussions locales et inquiétudes humanitaires

Pour les habitants du sud du Liban, les implications d’un prolongement de l’occupation sont catastrophiques. Selon Al Quds (25 janvier 2025), plusieurs villages, dont Maroun al-Ras et Bint Jbeil, restent sous contrôle israélien partiel. Les infrastructures détruites, combinées aux mines laissées par les combats précédents, rendent le retour des habitants non seulement difficile, mais dangereux. La population locale, déjà éreintée par les années de conflit, espérait un retour à une certaine normalité après l’accord de cessez-le-feu. Cependant, l’incertitude actuelle compromet ces espoirs.

Les agences humanitaires, telles que la Croix-Rouge internationale, redoublent d’efforts pour fournir une assistance aux déplacés. Al Bina’ (25 janvier 2025) rapporte que plusieurs familles sont toujours logées dans des conditions précaires, avec un accès limité à l’eau potable et aux services médicaux. La situation, selon l’agence, pourrait s’aggraver si Israël continue d’imposer des restrictions dans les zones frontalières.

Un enjeu politique pour le Liban

Cette crise intervient alors que le Liban tente de sortir d’une paralysie politique prolongée. Le nouveau président, Jozef Aoun, et le Premier ministre désigné Nawaf Salam, font face à un défi immense pour unir les forces politiques du pays. Al Liwa’ (25 janvier 2025) souligne que ce dossier est devenu un test décisif pour la crédibilité des nouvelles autorités. Des sources proches de la présidence indiquent que des pressions internes croissantes, notamment du Hezbollah et des partis d’opposition, pèsent sur le gouvernement pour adopter une position plus ferme envers Israël et mobiliser davantage de soutien international.

Implications régionales et perspectives

Au-delà des frontières libanaises, la situation au sud du pays a des répercussions régionales. Al 3arabi Al Jadid (25 janvier 2025) met en avant les inquiétudes des pays du Golfe, qui craignent que cette instabilité ne serve de prétexte à des interventions étrangères, notamment iraniennes. Le rôle des puissances régionales, telles que l’Iran et la Turquie, reste ambigu, avec des implications potentielles pour les relations entre Israël et ses voisins.

Dans un contexte plus large, Nida’ Al Watan (25 janvier 2025) analyse que le prolongement de l’occupation israélienne pourrait alimenter les tensions confessionnelles au Liban, exacerbant les divisions internes et compromettant les efforts de réconciliation nationale. Le journal rappelle que des cycles de violence similaires dans le passé ont souvent déclenché des crises prolongées, menaçant la stabilité fragile du pays.

Politique locale : Crise politique et défis de la gouvernance au Liban

Le Liban traverse une période cruciale sur le plan politique, marquée par la transition des institutions après l’élection récente de Jozef Aoun comme président et la nomination de Nawaf Salam au poste de Premier ministre désigné. Cette configuration politique, bien qu’accueillie avec espoir par une partie de la population, est confrontée à des défis majeurs, tant au niveau interne qu’externe. Selon Al Liwa’ (25 janvier 2025), le processus de formation du gouvernement reste compliqué en raison des divergences profondes entre les principaux blocs politiques et des conditions posées par les forces internationales pour soutenir le pays.

Formation gouvernementale : des discussions houleuses

Les négociations autour de la formation du cabinet se heurtent à de nombreux obstacles. Al Sharq (25 janvier 2025) rapporte que Nawaf Salam cherche à constituer un gouvernement de technocrates capable de répondre aux attentes de la communauté internationale et de lancer les réformes nécessaires pour débloquer l’aide financière promise par le Fonds monétaire international (FMI). Cependant, les partis traditionnels, notamment le Hezbollah et le Courant patriotique libre, insistent pour obtenir des portefeuilles clés, comme celui des Finances, afin de préserver leur influence.

De son côté, Nida’ Al Watan (25 janvier 2025) souligne que les discussions s’intensifient autour du portefeuille de l’Énergie, jugé stratégique pour relancer les infrastructures du pays. Le journal rapporte également que des acteurs externes, notamment la France et les États-Unis, exercent une pression croissante pour éviter une répétition des blocages qui avaient paralysé le précédent gouvernement.

Les tensions communautaires en toile de fond

La politique libanaise demeure profondément influencée par des considérations communautaires. Selon Al Bina’ (25 janvier 2025), des affrontements verbaux récents entre représentants du Hezbollah et des figures chrétiennes mettent en lumière les tensions persistantes. Ces différends, bien qu’ancrés dans des enjeux de représentation et de répartition des pouvoirs, révèlent également des divergences sur des questions stratégiques, comme la relation avec Israël et la gestion des réfugiés syriens.

Dans le même temps, Ad Diyar (25 janvier 2025) évoque une mobilisation accrue de la société civile, notamment dans les régions chrétiennes et druzes, pour exiger une réforme des institutions et une meilleure transparence. Ces initiatives, bien qu’encore limitées en portée, témoignent d’une volonté populaire croissante de remettre en question le système confessionnel qui domine le pays.

Les efforts internationaux pour soutenir la stabilité

Sur le plan international, le Liban bénéficie d’un soutien diplomatique actif, mais conditionné à la mise en œuvre de réformes. Selon Al Akhbar (25 janvier 2025), la France et les États-Unis coordonnent leurs efforts pour inciter les élites politiques libanaises à adopter un programme de réformes ambitieux. Parmi les priorités figurent la lutte contre la corruption, la réforme du système judiciaire et la restructuration du secteur énergétique.

Cependant, Al Quds (25 janvier 2025) avertit que ces conditions risquent de provoquer des frictions avec certains partis politiques libanais, notamment ceux qui perçoivent ces demandes comme une ingérence dans les affaires souveraines du pays. Le Hezbollah, par exemple, a exprimé ses réserves sur les pressions occidentales, affirmant qu’elles pourraient nuire à l’équilibre interne.

La reconstruction économique et les attentes de la population

La politique locale est également façonnée par la crise économique prolongée, qui continue de frapper durement la population. Selon Al Joumhouriyat (25 janvier 2025), les attentes envers le nouveau gouvernement sont immenses, en particulier sur des questions comme la dévaluation de la livre libanaise, l’accès à l’électricité et l’amélioration des infrastructures. Nawaf Salam a promis de placer ces priorités au centre de son programme, mais les défis financiers et institutionnels restent immenses.

Al 3arabi Al Jadid (25 janvier 2025) note que la société civile, bien que désabusée par des années de mauvaise gouvernance, tente de maintenir la pression sur les décideurs politiques. Des manifestations sporadiques continuent de se dérouler à Beyrouth et dans d’autres grandes villes, réclamant des comptes sur la gestion des fonds publics et dénonçant l’inaction face à l’effondrement économique.

Les perspectives politiques à court terme

Alors que le Liban se prépare à des mois politiquement chargés, plusieurs scénarios se dessinent. Ad Diyar (25 janvier 2025) estime que la réussite ou l’échec du mandat de Nawaf Salam dépendra largement de sa capacité à maintenir un équilibre entre les exigences internationales et les intérêts des partis locaux. Par ailleurs, le rôle de la diaspora libanaise, souvent perçue comme un levier pour attirer des investissements, pourrait être crucial dans les efforts de relance économique.

De son côté, Al Akhbar (25 janvier 2025) met en garde contre les risques d’une polarisation accrue, en particulier si les réformes annoncées par le gouvernement sont perçues comme favorisant certaines communautés au détriment d’autres. Le journal appelle à un dialogue national inclusif pour surmonter ces divisions.

Diplomatie : Enjeux et tensions internationales autour du LibanLes relations avec les pays du Golfe : une relance fragileLe Liban tente de reconstruire ses liens diplomatiques avec les pays du Golfe, après des années de tensions. La récente visite du ministre saoudien des Affaires étrangères, Faisal bin Farhan, à Beyrouth, constitue une avancée importante. Selon Al Quds (25 janvier 2025), cette visite marque une volonté de l’Arabie saoudite de soutenir le Liban, mais sous conditions strictes. Riyad insiste sur la mise en œuvre de réformes structurelles et sur une gestion plus transparente des fonds publics. Le rétablissement des relations économiques avec le Liban demeure conditionné à ces engagements.Dans le même temps, Al Sharq (25 janvier 2025) souligne que cette reprise diplomatique est également un message adressé à l’Iran, afin de limiter l’influence du Hezbollah sur la scène libanaise. Les diplomates saoudiens ont réitéré leur appel à un consensus national libanais, essentiel pour rétablir la stabilité politique et économique.La France, médiateur historiqueLa France, partenaire traditionnel du Liban, continue d’endosser un rôle central dans la diplomatie régionale. Ad Diyar(25 janvier 2025) rapporte que le président Emmanuel Macron intensifie ses efforts pour désamorcer les tensions au Sud-Liban, tout en plaidant pour des réformes économiques. Paris s’investit également dans la médiation entre Beyrouth et Tel-Aviv concernant l’application des accords de cessez-le-feu.Cependant, Al Akhbar (25 janvier 2025) met en avant les critiques de certains partis libanais, notamment le Hezbollah, qui considèrent les initiatives françaises comme une ingérence dans les affaires intérieures du pays. Ces divergences risquent de compliquer les efforts français pour parvenir à un accord durable.Le rôle des Nations Unies et des États-UnisLes Nations Unies, à travers la FINUL, jouent un rôle clé dans la gestion des tensions au Sud-Liban. Al Joumhouriyat(25 janvier 2025) rapporte que l’ONU exerce une pression sur Israël pour respecter ses engagements de retrait. Cependant, les retards signalés par Tel-Aviv et le maintien de certaines positions militaires compliquent la situation.Par ailleurs, les États-Unis adoptent une double approche. Selon Al Bina’ (25 janvier 2025), Washington soutient officiellement la stabilisation du Liban, mais continue d’imposer des sanctions ciblées contre des individus et organisations accusés de corruption ou liés au terrorisme. Cette stratégie alimente des tensions entre le Liban et ses partenaires occidentaux.Les relations avec la Syrie : un équilibre difficileLa question des réfugiés syriens reste une problématique centrale. Nida’ Al Watan (25 janvier 2025) souligne que la normalisation des relations entre Damas et certains pays arabes, comme l’Arabie saoudite, a des répercussions directes sur le Liban. Alors que certains responsables libanais appellent à renforcer les liens avec la Syrie pour résoudre cette crise, d’autres s’y opposent, rappelant les ingérences historiques de Damas dans les affaires libanaises.Selon Al Liwa’ (25 janvier 2025), les pressions internationales, notamment européennes, incitent le Liban à adopter une politique plus claire concernant le retour des réfugiés, tout en garantissant leur sécurité.Un jeu d’équilibres délicatsLe Liban doit jongler entre les intérêts divergents des puissances régionales et internationales. Al Quds (25 janvier 2025) note que chaque décision diplomatique est scrutée de près par les acteurs externes et les factions internes, ce qui complique encore davantage les négociations.

Politique internationale : Enjeux mondiaux et dynamiques géopolitiques

La guerre en Ukraine : un conflit qui redessine les alliances

Le conflit en Ukraine continue de polariser les relations internationales. Alors que la Russie intensifie ses offensives militaires dans les régions de l’est, l’Occident, mené par les États-Unis et l’Union européenne, maintient un soutien militaire et financier conséquent à l’Ukraine. Selon Al Quds (25 janvier 2025), les annonces récentes concernant l’envoi de chars et de systèmes d’armement avancés témoignent de la volonté des puissances occidentales d’aider Kiev à inverser la tendance sur le terrain.

Al Sharq (25 janvier 2025) souligne que la Chine reste prudente dans sa position, appelant à une désescalade tout en renforçant ses relations commerciales avec Moscou. Cette posture reflète l’importance pour Pékin de maintenir un équilibre entre ses intérêts économiques et sa position géopolitique.

La montée des tensions dans la région indo-pacifique

Le renforcement militaire dans la région indo-pacifique, particulièrement autour de Taïwan, continue d’attiser les tensions entre les États-Unis et la Chine. Selon Al Akhbar (25 janvier 2025), les récentes manœuvres militaires conjointes entre Washington, Tokyo et Séoul en mer de Chine méridionale ont été perçues par Pékin comme une provocation directe. En réponse, la Chine a intensifié ses patrouilles maritimes et ses survols autour de Taïwan, suscitant des inquiétudes concernant un éventuel conflit.

De son côté, Ad Diyar (25 janvier 2025) rapporte que l’Australie, soutenue par le Royaume-Uni dans le cadre du pacte AUKUS, accélère ses investissements militaires, notamment dans les sous-marins nucléaires, pour contrer l’influence croissante de la Chine dans la région.

Les négociations sur le nucléaire iranien : une impasse prolongée

Les discussions sur la relance de l’accord nucléaire iranien de 2015 (JCPOA) restent dans l’impasse, selon Al 3arabi Al Jadid (25 janvier 2025). Téhéran exige la levée totale des sanctions économiques avant toute limitation de son programme nucléaire, une condition que les États-Unis refusent catégoriquement. Cette situation accroît les tensions dans le golfe Persique, où la présence militaire américaine a été renforcée ces derniers mois.

Al Bina’ (25 janvier 2025) note que les partenaires européens tentent de maintenir un dialogue actif avec l’Iran pour éviter une escalade, mais les efforts sont compliqués par la situation intérieure en Iran, marquée par des manifestations anti-gouvernementales et une répression accrue.

Le rôle de la Turquie dans les conflits globaux

La Turquie poursuit sa politique étrangère ambitieuse, cherchant à jouer un rôle clé dans les négociations internationales. Selon Al Joumhouriyat (25 janvier 2025), Ankara s’efforce de maintenir sa position de médiateur dans le conflit russo-ukrainien tout en consolidant ses liens avec l’Union européenne et l’OTAN. Cependant, sa volonté de normaliser ses relations avec la Syrie, avec l’appui de la Russie, soulève des questions sur ses priorités stratégiques.

En parallèle, Nida’ Al Watan (25 janvier 2025) souligne que la Turquie continue de renforcer sa présence en Afrique du Nord et au Moyen-Orient, notamment par des accords économiques et des livraisons d’armes, consolidant ainsi son influence dans ces régions.

Le sommet économique de Davos : un avenir incertain pour la coopération mondiale

Le récent Forum économique mondial à Davos a mis en lumière les fractures croissantes entre les grandes puissances économiques et les pays en développement. Selon Al Sharq (25 janvier 2025), les discussions ont été dominées par des questions telles que la transition énergétique, la régulation des technologies de l’intelligence artificielle et la sécurité alimentaire mondiale.

Les pays émergents ont exprimé leur frustration face au manque de progrès dans la réforme des institutions financières internationales, ce qui limite leur accès aux ressources nécessaires pour faire face aux défis climatiques et économiques. Al Quds (25 janvier 2025) rapporte que ces tensions pourraient compromettre les efforts de coopération mondiale, particulièrement dans un contexte marqué par les crises énergétique et alimentaire.

Économie : Focus sur le Liban et ses performances économiques

Une économie en crise profonde : le bilan de 2025

L’économie libanaise reste confrontée à des défis majeurs, aggravés par une dévaluation drastique de la livre libanaise et une inflation galopante. Selon Al Joumhouriyat (25 janvier 2025), le taux de change sur le marché noir a dépassé les 100 000 livres pour un dollar, rendant les biens de première nécessité inaccessibles pour une grande partie de la population. Le coût de la vie a explosé, avec une augmentation des prix de l’alimentation de près de 200 % sur une base annuelle.

Le chômage, quant à lui, atteint des sommets inquiétants. Nida’ Al Watan (25 janvier 2025) rapporte que près de 40 % de la population active est sans emploi, une proportion qui s’élève à plus de 60 % chez les jeunes. Ces chiffres placent le Liban parmi les pays les plus touchés par la crise économique dans le monde.

Les résultats des entreprises libanaises : une situation contrastée

Les entreprises libanaises, en particulier celles opérant dans les secteurs de l’import-export, du commerce de détail et du tourisme, subissent de plein fouet les conséquences de l’instabilité politique et économique. Al Akhbar (25 janvier 2025) rapporte que les grandes entreprises enregistrent une baisse moyenne de 50 % de leurs revenus depuis le début de la crise en 2019. Cependant, certaines sociétés spécialisées dans les produits de luxe ou les biens de consommation destinés à la diaspora continuent de maintenir une activité modérée grâce aux devises étrangères.

Les banques, autrefois un pilier de l’économie libanaise, traversent une crise de liquidité sans précédent. Ad Diyar (25 janvier 2025) indique que les déposants ne peuvent toujours pas accéder librement à leurs fonds en devises étrangères, tandis que les prêts aux entreprises sont devenus quasi inexistants.

Classements et statistiques : un recul inquiétant

Dans le dernier rapport du Forum économique mondial, le Liban a été classé parmi les dix pays les moins compétitifs au monde en 2025. Al 3arabi Al Jadid (25 janvier 2025) note que le pays a chuté de plusieurs places dans des indices clés, notamment ceux mesurant la facilité de faire des affaires, où il est désormais classé 178e sur 190 économies.

Le secteur touristique, autrefois un moteur de l’économie, a connu une légère reprise au cours de l’année grâce à l’arrivée de visiteurs de la diaspora, mais il reste loin des performances d’avant-crise. Al Liwa’ (25 janvier 2025) rapporte que les recettes touristiques représentent aujourd’hui moins de 10 % de ce qu’elles étaient en 2018.

Les efforts de réforme : promesses sans résultats

Le gouvernement libanais, sous la direction du Premier ministre désigné Nawaf Salam, a annoncé des réformes structurelles, notamment la restructuration de la dette publique, qui s’élève désormais à 150 % du PIB. Cependant, ces réformes peinent à être mises en œuvre en raison des blocages politiques. Al Sharq (25 janvier 2025) souligne que les aides internationales promises par le Fonds monétaire international et d’autres bailleurs de fonds restent conditionnées à la mise en place de ces mesures.

Les opportunités : l’économie numérique et la diaspora

Malgré la crise, des opportunités émergent dans certains secteurs. Al Bina’ (25 janvier 2025) met en avant la montée des startups libanaises dans le domaine de la technologie, particulièrement dans le développement de logiciels et les services en ligne. Ces entreprises, bien que limitées en nombre, attirent des investissements grâce au coût relativement faible de la main-d’œuvre qualifiée au Liban.

Par ailleurs, la diaspora libanaise continue de jouer un rôle crucial. Selon Al Quds (25 janvier 2025), les transferts de fonds des expatriés représentent près de 7 milliards de dollars en 2024, une source essentielle de devises pour maintenir l’économie à flot.

Justice : Enjeux légaux et défis judiciaires au Liban

Les enquêtes sur l’explosion du port de Beyrouth : un blocage persistant

L’enquête sur l’explosion du port de Beyrouth en août 2020 reste dans l’impasse, suscitant l’indignation de la population et des organisations de défense des droits de l’homme. Selon Al Joumhouriyat (25 janvier 2025), le juge Tarek Bitar, chargé de l’affaire, subit des pressions politiques considérables qui retardent les investigations. Malgré l’émission de mandats d’arrêt contre plusieurs figures influentes, dont d’anciens ministres et responsables sécuritaires, les autorités peinent à les exécuter, témoignant du manque d’indépendance du système judiciaire libanais.

Par ailleurs, des mouvements de protestation sporadiques ont éclaté à Beyrouth pour exiger justice, mais Ad Diyar (25 janvier 2025) souligne que ces manifestations n’ont pas abouti à une accélération des procédures, en raison de l’influence exercée par les élites politiques.

Les affaires de corruption : des scandales étouffés

La corruption reste un fléau majeur pour le Liban, impactant tous les niveaux de la société et des institutions. Plusieurs noms et entités sont régulièrement mentionnés dans des enquêtes, mais les sanctions sont quasi inexistantes. Par exemple, des entreprises comme Robco SAL, Progressive International Group SARL, et Charikat Al Binaa Wal Inmaa lil Taahudat figurent dans des rapports liés à des malversations financières ou des marchés publics douteux​​.

Certaines figures influentes, telles que Wissam Abdullah Nashabeh et Abdel Hamid Al Naml (Jawaher), sont également citées dans des affaires de gestion opaque et d’abus de pouvoir​​. Toutefois, selon Al Akhbar (25 janvier 2025), les poursuites judiciaires contre ces personnalités avancent lentement, souvent bloquées par des influences politiques ou des failles dans le système légal.

Les litiges environnementaux et économiques

Le ministre de l’Environnement, Nasser Yassin, a récemment exigé des réparations pour des dommages environnementaux causés par l’exploitation de carrières et de ciment, évalués à 588 millions de dollars. Cette initiative a été bien accueillie par les ONG locales, mais Al Sharq (25 janvier 2025) rapporte que les acteurs économiques concernés exercent une forte pression pour limiter leur responsabilité.

De plus, des conflits fonciers, tels que celui impliquant la famille Youssef Jirjis Tanous autour des terres de Kfarkada, reflètent les tensions sur l’utilisation des ressources naturelles​.

La surpopulation carcérale : une crise humanitaire

Les prisons libanaises, particulièrement la prison centrale de Roumieh, souffrent d’une surpopulation chronique. Selon Al Quds (25 janvier 2025), les détenus sont souvent privés de soins médicaux de base et vivent dans des conditions insalubres. Le nombre de prisonniers dépasse de trois fois la capacité prévue dans certains établissements, exacerbant les tensions sociales et sanitaires.

Les ONG internationales appellent à des réformes urgentes, notamment l’application de peines alternatives pour les infractions mineures et une accélération des procès pour réduire le nombre de détenus en attente de jugement. Cependant, Al 3arabi Al Jadid (25 janvier 2025) rapporte que ces recommandations restent largement ignorées par les autorités.

Les droits humains et la répression croissante

Le Liban est également critiqué pour ses atteintes aux droits humains, notamment envers les réfugiés syriens. Nida’ Al Watan (25 janvier 2025) rapporte que plusieurs cas de détentions arbitraires et de refoulements forcés ont été documentés, en violation des normes internationales. Ces pratiques ont attiré l’attention des Nations Unies, qui ont exhorté le Liban à respecter ses obligations.

Dans le même temps, la répression de la liberté d’expression inquiète. Selon Al Liwa’ (25 janvier 2025), plusieurs journalistes et activistes ont été poursuivis pour avoir critiqué des figures politiques, illustrant une dérive autoritaire.

Réformes judiciaires : des promesses sans actes

Malgré les annonces répétées du gouvernement concernant la réforme du système judiciaire, peu de progrès concrets ont été réalisés. La nomination des juges reste influencée par des considérations politiques et confessionnelles, ce qui limite l’efficacité des tribunaux. Selon Al Bina’ (25 janvier 2025), cette absence d’indépendance compromet la crédibilité des institutions judiciaires et renforce le sentiment d’impunité.

Société : Changements sociaux et défis quotidiens au Liban

La détérioration des conditions de vie

La crise économique au Liban a profondément impacté les conditions de vie de la population. Selon Al Joumhouriyat(25 janvier 2025), plus de 80 % des Libanais vivent désormais en dessous du seuil de pauvreté, un chiffre en constante augmentation depuis 2019. Les familles peinent à accéder aux biens de première nécessité, avec des hausses de prix atteignant 300 % pour certains produits alimentaires.

La santé publique est également en crise, Ad Diyar (25 janvier 2025) rapportant une pénurie critique de médicaments et de matériel médical dans les hôpitaux, due à l’effondrement du système de subventions. De nombreux patients doivent désormais se tourner vers des organisations humanitaires pour obtenir des soins.

L’exode massif de la jeunesse

La fuite des cerveaux est un phénomène alarmant au Liban. Nida’ Al Watan (25 janvier 2025) révèle que plus de 300 000 jeunes diplômés ont quitté le pays ces dernières années, cherchant des opportunités à l’étranger en raison de l’absence de perspectives d’emploi et de la dévaluation de la monnaie nationale. Cette hémorragie de talents fragilise encore davantage le marché du travail et prive le pays de ses compétences clés.

Les nouvelles solidarités communautaires

Face à l’effondrement des services publics, des initiatives communautaires émergent pour répondre aux besoins fondamentaux. Al Sharq (25 janvier 2025) met en lumière les efforts d’associations locales qui distribuent de la nourriture, des médicaments et des fournitures scolaires aux familles les plus vulnérables. Cependant, ces initiatives, bien qu’essentielles, ne suffisent pas à compenser l’absence de soutien étatique.

Les droits des femmes : avancées et obstacles

Le combat pour les droits des femmes progresse lentement. Al Akhbar (25 janvier 2025) rapporte que plusieurs campagnes ont été lancées en 2024 pour sensibiliser à des problématiques comme la violence domestique et l’inégalité salariale. Cependant, les avancées législatives restent limitées, les projets de loi étant souvent bloqués au Parlement par des divisions politiques et confessionnelles.

De plus, Al 3arabi Al Jadid (25 janvier 2025) souligne que les femmes continuent d’être sous-représentées dans les sphères décisionnelles, avec moins de 10 % des sièges au Parlement et dans les postes de direction.

Les défis éducatifs dans un contexte de crise

Le système éducatif libanais, autrefois l’un des plus réputés de la région, est en grave difficulté. Al Liwa’ (25 janvier 2025) rapporte que de nombreuses écoles privées ont fermé leurs portes en raison de l’impossibilité pour les parents de payer les frais de scolarité. Les écoles publiques, déjà surchargées, ne peuvent pas absorber le nombre croissant d’élèves.

De plus, les enseignants ont organisé plusieurs grèves en 2024, exigeant une augmentation de leurs salaires pour faire face à l’inflation. Al Quds (25 janvier 2025) indique que ces interruptions ont gravement affecté la qualité de l’éducation et aggravé les inégalités entre les étudiants.

Culture – Évènements en cours et tendances actuelles

La Foire internationale du livre de Beyrouth : un espace de résilience culturelle

La Foire internationale du livre de Beyrouth, qui se tient cette année dans un contexte économique difficile, est un témoignage de la résilience culturelle libanaise. Selon Al Sharq (25 janvier 2025), l’événement accueille plus de 150 exposants locaux et internationaux malgré les défis logistiques et financiers. Plusieurs maisons d’édition, dont certaines menacées par la crise, profitent de cette occasion pour promouvoir leurs ouvrages.

L’accent est mis sur la littérature libanaise contemporaine, avec des auteurs comme Joumana Haddad et Charbel Dagher qui présentent leurs nouvelles œuvres. Al Quds (25 janvier 2025) rapporte que cette édition est marquée par une forte participation de la diaspora, qui voit cet événement comme une opportunité de renouer avec ses racines.

La scène musicale libanaise en ébullition

La musique continue d’être un moyen d’expression puissant au Liban. Al 3arabi Al Jadid (25 janvier 2025) met en avant le succès du festival « Sounds of Beirut », qui réunit des artistes locaux et internationaux. Malgré les difficultés financières, cet événement attire un public varié, avec des performances qui célèbrent la diversité culturelle du Liban.

Parmi les têtes d’affiche figurent Mashrou’ Leila, qui a fait son retour sur scène après une pause, et d’autres groupes émergents qui abordent des thèmes comme l’exil, l’identité et la résilience.

Le cinéma libanais à l’honneur dans les festivals internationaux

Les réalisateurs libanais continuent de briller à l’étranger. Selon Ad Diyar (25 janvier 2025), le film « 1982 » de Oualid Mouaness a récemment été primé lors d’un festival européen, mettant en lumière les défis de la guerre civile à travers les yeux d’enfants. Ce succès souligne l’importance du cinéma comme outil de mémoire et de réflexion sociale.

Al Liwa’ (25 janvier 2025) rapporte que plusieurs autres productions libanaises sont en compétition dans des festivals régionaux, portant des messages forts sur la situation socio-économique actuelle.

La montée des arts visuels dans les galeries de Beyrouth

Les galeries d’art de Beyrouth connaissent un renouveau, malgré la crise. Al Akhbar (25 janvier 2025) met en avant des expositions qui explorent des thèmes liés à l’identité, à la migration et à la reconstruction. Des artistes comme Nadim Karam et Lamia Joreige captivent le public avec leurs œuvres inspirées par les défis actuels du pays.

Section Sport : Performances des athlètes libanais

Les exploits des haltérophiles libanais dans les compétitions régionales

L’haltérophile Ghassan Halabi a marqué les esprits en décrochant une médaille de bronze lors du Championnat arabe 2025. Selon Al Quds (25 janvier 2025), cette performance est une rare victoire pour le sport libanais, témoignant de la résilience des athlètes face à des conditions d’entraînement souvent précaires. Halabi a dédié sa médaille à tous les jeunes sportifs libanais qui, malgré les obstacles, continuent de viser l’excellence.

Al Akhbar (25 janvier 2025) rapporte que le gouvernement libanais n’a pas encore mis en place de soutien financier adéquat pour accompagner les talents prometteurs, rendant ces succès d’autant plus remarquables.

Le basket-ball libanais rayonne dans la région

Les clubs libanais continuent de performer dans des compétitions régionales. Al 3arabi Al Jadid (25 janvier 2025) met en avant l’équipe de Riyadi, qui a atteint les demi-finales du Championnat arabe de clubs. Malgré un manque de ressources financières, ces équipes parviennent à maintenir un niveau compétitif grâce au soutien de sponsors privés et de la diaspora.

L’athlétisme : un secteur en reconstruction

L’athlétisme, autrefois un sport phare au Liban, tente de se redresser. Al Joumhouriyat (25 janvier 2025) rapporte que plusieurs jeunes athlètes libanais se distinguent dans les compétitions nationales, bien que les infrastructures restent insuffisantes. Une initiative récente vise à rénover les stades locaux pour offrir de meilleures conditions d’entraînement.

International

Les discussions au G20 : entre tensions et perspectives globales

Le sommet du G20, récemment organisé en Inde, a mis en lumière les tensions croissantes entre les économies développées et émergentes. Selon Al Sharq (25 janvier 2025), les débats ont porté sur la réforme des institutions financières mondiales, les financements climatiques et la transition énergétique. Les pays en développement ont exprimé leur frustration face aux engagements limités des grandes puissances, soulignant un besoin urgent de solidarité internationale.

La situation humanitaire en Afrique subsaharienne

Al Akhbar (25 janvier 2025) rapporte une aggravation de la crise humanitaire en Afrique subsaharienne, où la sécheresse et les conflits armés affectent des millions de personnes. Les organisations internationales, dont le Programme alimentaire mondial, alertent sur une hausse alarmante de la malnutrition. Par ailleurs, Al 3arabi Al Jadid (25 janvier 2025) souligne que les efforts d’aide internationale sont souvent freinés par des problèmes logistiques et de corruption.

Les tensions dans le Pacifique : une montée des provocations militaires

Les relations entre les États-Unis et la Chine continuent de se détériorer, particulièrement dans la région du Pacifique. Ad Diyar (25 janvier 2025) rapporte que des manœuvres militaires menées par les deux nations autour de Taïwan ont provoqué une recrudescence des tensions. Selon Al Quds (25 janvier 2025), les appels à la désescalade de la part de l’Union européenne restent sans réponse.

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