Quand le provisoire devient l’opium

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“Parmi ce que l’homme poursuit, la poursuite de la sagesse est la plus parfaite, la plus sublime, la plus utile et la plus agréable. La plus parfaite car à mesure qu’un homme se consacre à chercher la sagesse, il va goûter une part du vrai bonheur “. St Augustin. 

L’air doux-salé de la méditerranée devient sec. Le chétif cours de l’hiver et le panorama d’une nature perturbée même au printemps par des averses ponctuelles, confirment les effets du changement climatique. L’intelligence, mentale et émotionnelle, permet à l’homme d’initier ses choix, d’établir et de développer ses assises pour cheminer paisiblement avec ses semblables. Au Liban, l’évolution nécessaire à une vie décente peine à se démarquer. Le citoyen libanais paie le lourd poids de ses gaffes. Il est un participant majeur au flagrant désordre de son pays. Le député représente selon lui un personnage exclusif qui répondrait surtout à ses commodités individuelles ponctuelles.

La considération des graves impacts de la non civilité serait ainsi assumée comme un
événement exeptionnel ou secondaire car il concernerait le pluriel. On va percevoir l’autorité comme un siège permanent du poste, défini par le bon vouloir de la personne selon les multiples adhérences qu’elle privilégie. Cependant, la relation entre les gens et les institutions de l’Etat exigerait une mentalité concernée par un comportement autrement responsable de la part de chacun dans le cadre du bien commun. A ce moment précis où la République risque de louper l’échéance présidentielle, la poursuite éphémère des critiques importantes des individus vis à vis de la conduite des élus gagnerait à changer de rythme. En initiant le souffle de la ténacite on pourrait mieux valider les convictions à travers toutes les voies permises; légales, locales et internationales.

L’abandon d’importantes demandes vers le changement faute d’assiduité est une dramatique démission de la citoyenneté. Il aboutirait à référer le chaos politique actuel aux intérêts et aux convenances d’autres pays et de grandes puissances. Il serait inutile alors de se plaindre lorsque d’autres voudront manipuler nos conflits faute du pouls  favorable à une position nationale unifiée ! A nous tous de décider si l’on choisi la léthargie par la soumission aux climats chargés ou le réveil radical pour une conscience active. Se distinguerait-elle pour réserver la libre alternative à ses choix? Va t-on accepter d’attendre notre tour pour réclamer, assumer, défendre nos droits et répondre aux obligations avec la fierté de participer entièrement au rétablissement de la nation? Pourrait-on refuser ce provisoire qui devient notre opium et “goûter” par nos actes “une part du vrai bonheur”?

Joe Acoury.

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