Towards crusading?

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“La sécurité devient un attribut de la vie quotidienne. Quand le danger est décentralisé, la défense doit l’être également. Chaque Etat, chaque comté, chaque ville, chaque poste de police et caserne de pompier, chaque citoyen est mobilisé. Athènes doit devenir Sparte.” (1 ).

Le monde se lit selon l’exposition des banalités extravagantes, la lecture du déroulement des événements dramatiques mais aussi à travers le ralentissement des initiatives humaines et le regard des silences. La quasi absence d’initiatives; individuelle, communautaire et globale des gens pour revendiquer la paix entre eux, semble convenir au rouleau compresseur des politiques faussement idéologiques et envahissantes. Elles servent des objectifs essentiellement non démocratiques, conflictuels et militaires que le citoyen se limite à contredire par sa révolte passagère, par la force d’une relative cohérence et par la liberté conditionnée de ses convictions.

Il se trouve finalement entendant mais bien seul sur la planète malgré des millions qui consolent à ses côtés une immense solitude. Ce sera être ensemble pour un meilleur rêvé mais surtout pour le pire qu’on voit venir. Ce spectateur de son propre destin regarde tragiquement son rôle artificiel dans un théâtre cynique: Celui de la consacration des aberrances qui le harcèlent. La politique n’existe désormais plus qu’avec ces mots qui ne cachent plus des terroristes en formation, la guerre des services secrets, l’orchestration des crises, les intérêts  “économico-energetiques” de grandes puissances, la mort non assistée pour mourir au nom d’Allah et le protectorat des régimes et des hégémonies partagées, en Syrie, Palestine et ailleurs au Moyen Orient, en Afrique et en Asie. La part spirituelle du monothéisme glisserait-elle insensiblement vers l’extrémisme total?! Serait-il validé par de nouvelles croisades afin de convenir à la soumission selon l’ordre clamé du plus fort par l’indifferentiation? Le Liban est-il un échantillon type d’une perspective du tiers monde en gestation vers le désastre?

De nombreux “politiciens” et “responsables” “libanais” ne veulent que perdre du temps et palabrent entre eux car le dialogue véritable demeure perçu comme inutile. Le contexte libanais et régional contient la conscience des “indépendances” minées par des coexistences consommées en surface, forts complexes et problématiques. La menace et l’exécution de la force dictent-elles aujourd’hui une nouvelle carte géographique de faits accomplis. Seraient-ils considérés comme des solutions? Sommes nous les prémisses du plus petit pays, soumis sans savoir à qui, au point de ne plus avoir à distinguer l’omniprésence des autres de nos choix?!

(1) Anne Norton, Leo Strauss et la politique de l’empire américain. 2006.

Joe Acoury.

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