Le problème n’est pas tant dans le sens du Liban mais, plus pragmatiquement, enfin, dans le mode d’emploi de ce pays, tant par les Libanais eux-mêmes que dans les rapports régionaux et internationaux. A propos de « bourbier libanais », on attribue au président Carter cette réflexion sur la crise libanaise en 1975-1976 : « C’est comme le hérisson que vous ne savez plus par quel côté tenir, car il vous pique de partout. » (1).

Le Libanais ne communique toujours mais n’abandonne jamais ses convictions profondes. En première lecture, il perçoit vivement que l’argument confessionnel de préserver les minorités ne peut confondre la réalité flagrante des manipulations politiques. Le vécu intime de chacun pour sa religion et son rite ne peut agréér à l’emprise des slogans, des méfiances historiques et des angoisses actuelles. Musulmans et Chrétiens ont Dieu pour les défendre.

Les politiciens possèdent eux des mots pour se retrancher derrière des verbes qui nous ont fait marcher pour longtemps, sans plus. Le croyant n’a pas besoin de représentants qui parlent en son nom mais qui se dévouent aux actes utiles pour les gens. Les chefs dits “chrétiens” devraient confirmer d’abord l’adhérence au Christ. Il est l’Unique et intemporel guide lumineux des chrétiens. Les musulmans consacrent la verticalité de la prière vers Dieu, le seul Tout Puissant et lumineux. Cependant, notre semblant mode de coexistence démocratique n’existera même plus s’il n’est défendu par la consécration des hommes aux valeurs de la civilité. La terreur redevient au Liban un territoire psychologique. Il se réactualise par les métastases des politiques malades de répondre à la note autoritaire des pouvoirs de la région afin de maintenir leurs survies. Elles redeviennent “nécessaires” pour des “représentants” qui cherchent éperdument à confondre leurs illégitimités avec l’ambiguïté des conflits religieux pour la convenance de leurs communautés. A nous tous, habitants du Liban de choisir.

Se faire appeler et représenter par les mauvaises dispositions des députés, des ministres et des chefs qui consacrent et justifient la fonction par l’impuissance et la division ou se souder entre citoyens, pour clamer une transparence totale à tout dialogue “national”! Notre devoir est de consacrer la citoyenneté et de poursuivre les voleurs de l’Etat sans être trompés par les “privilèges” d’un équilibre illusoire!

(1)-Antoine Nasri Messara,Théorie juridique des régimes parlementaires mixtes. 2012.

Joe Acoury

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