Des piliers bancaires en crise : comment les grandes banques libanaises tentent de survivre
Le secteur bancaire libanais, autrefois considéré comme l’un des plus solides du Moyen-Orient, est aujourd’hui en état de quasi-faillite. Depuis l’effondrement économique de 2019, les banques du pays sont confrontées à des pertes colossales, une défiance généralisée des déposants et une impossibilité d’accéder aux devises étrangères. Parmi les institutions les plus touchées figurent Bank Audi, BLOM Bank, Byblos Bank et SGBL, autrefois des mastodontes du paysage financier libanais, aujourd’hui fragilisées par la crise.
Comment ces banques, qui ont longtemps bénéficié de la confiance des épargnants libanais et des investisseurs étrangers, ont-elles sombré dans le chaos ? Peuvent-elles encore se redresser, ou sont-elles condamnées à une restructuration radicale ?
Les grandes banques libanaises face à l’effondrement du système financier
Jusqu’en 2019, les banques libanaises représentaient le moteur du financement de l’économie nationale, attirant des milliards de dollars de dépôts grâce à des taux d’intérêt élevés et une politique d’arrimage de la livre libanaise au dollar. Cette stabilité apparente a pris fin brutalement avec l’effondrement du système financier libanais, provoqué par des décennies de mauvaise gestion, de corruption et d’endettement massif de l’État.
Lorsque la crise a éclaté, les banques ont imposé des restrictions sévères sur les retraits en devises étrangères, limitant l’accès des déposants à leurs propres économies. Ces mesures ont engendré une perte totale de confiance et déclenché une fuite des capitaux qui a aggravé encore davantage la crise.
Bank Audi, BLOM Bank, Byblos Bank et SGBL, qui figuraient parmi les principaux créanciers de l’État libanais, se sont retrouvées exposées à des pertes abyssales dues à la dévaluation de la livre et à la faillite technique de la Banque du Liban. Incapables d’honorer leurs engagements en dollars, ces banques ont gelé les comptes de leurs clients, alimentant une colère populaire et une vague de contestations.
Bank Audi : un géant en péril
Bank Audi, autrefois leader incontesté du secteur bancaire libanais, a vu son ascension stoppée net par l’effondrement du système financier national. Avec plus de 35 milliards de dollars de dépôts en 2018, la banque dominait le marché libanais et jouissait d’une forte présence régionale, notamment en Turquie, en Égypte, en Jordanie et en Irak.
Son modèle économique reposait sur une diversification géographique et une politique agressive d’expansion, lui permettant d’atténuer les risques liés à l’instabilité libanaise. Mais lorsque la crise bancaire a éclaté, Bank Audi a subi une hémorragie de liquidités, accélérée par la perte de confiance des déposants et la paralysie des transactions en devises étrangères.
Une pression grandissante des déposants et des investisseurs
Dès les premiers signes de la crise en 2019, les clients de Bank Audi ont tenté de retirer massivement leurs dépôts, particulièrement ceux en dollars, provoquant une grave pénurie de devises. Cette fuite des capitaux a forcé la banque à imposer des restrictions sévères, limitant drastiquement les retraits et les transferts à l’étranger.
Cette situation a accentué la pression sur la direction de la banque, confrontée à des déposants en colère et à une communauté d’affaires libanaise qui ne pouvait plus accéder à ses fonds pour financer ses activités. Bank Audi s’est retrouvée dans une impasse : incapable de répondre aux demandes de ses clients, mais également privée de liquidités suffisantes pour maintenir son modèle de financement.
En parallèle, les investisseurs étrangers et les institutions financières régionales qui avaient jusqu’alors soutenu Bank Audi ont commencé à réduire leur exposition, craignant un effondrement total du système bancaire libanais. Cette perte de crédibilité à l’international a rendu impossible tout accès aux financements extérieurs, aggravant encore davantage les difficultés de la banque.
Un retrait contraint des marchés régionaux
Face à l’urgence de la situation, Bank Audi a dû prendre des mesures radicales pour tenter de stabiliser ses finances. L’une des décisions les plus marquantes a été la vente de plusieurs de ses filiales internationales, qui constituaient pourtant des piliers stratégiques de son expansion.
En 2021, la banque a cédé ses activités en Jordanie et en Irak, des marchés en pleine croissance où elle avait investi de manière significative. Cette vente, bien que nécessaire pour récupérer des liquidités, a marqué un tournant dans l’histoire de Bank Audi, qui a vu son influence régionale s’effriter en quelques mois.
La situation a également été exacerbée par la crise turque, où la filiale Bank Audi Turkey a subi de fortes pressions liées à la volatilité de la livre turque et aux difficultés économiques du pays. Dans ce contexte, l’ambition de Bank Audi de devenir un acteur régional majeur s’est effondrée, la forçant à se replier sur un marché libanais en ruine.
Des créances douteuses et une exposition massive aux obligations libanaises
Outre la fuite des capitaux et la nécessité de vendre ses filiales, Bank Audi est lourdement impactée par l’effondrement de la dette souveraine libanaise. Comme la plupart des grandes banques du pays, elle détient des milliards de dollars d’obligations d’État libanais, qui ont aujourd’hui perdu plus de 80 % de leur valeur sur les marchés financiers.
Cette exposition massive aux titres de la Banque du Liban et aux obligations souveraines a transformé les actifs de Bank Audi en créances pratiquement irrécouvrables. En d’autres termes, les fonds investis par la banque dans ces instruments sont devenus pratiquement inutilisables, réduisant drastiquement sa capacité à octroyer des prêts et à relancer son activité.
Pire encore, cette situation place Bank Audi sous une surveillance accrue des autorités financières internationales, qui exigent des plans de restructuration concrets pour éviter un effondrement définitif.
Quelle que soit l’issue, Bank Audi ne pourra plus retrouver son statut d’avant-crise sans un redressement global du secteur bancaire libanais. Son avenir dépendra des décisions économiques du gouvernement, de la confiance des déposants et des réformes qui seront mises en place dans les mois à venir.
BLOM Bank : une retraite forcée du marché libanais
BLOM Bank a longtemps été considérée comme l’une des institutions bancaires les plus solides du Liban, affichant une gestion prudente et une exposition relativement limitée à la dette publique. Contrairement à ses concurrentes, elle avait adopté une politique plus conservatrice, évitant les investissements risqués et maintenant des ratios de liquidité plus élevés. Pourtant, malgré cette approche, la banque n’a pas échappé à la crise financière de 2019, qui a ébranlé l’ensemble du système bancaire libanais.
La principale difficulté rencontrée par BLOM Bank n’a pas été une surexposition à la dette souveraine, comme ce fut le cas pour d’autres établissements, mais une crise de liquidités majeure. En raison des restrictions imposées sur les transactions en devises étrangères et du contrôle des capitaux imposé par les banques libanaises, les déposants ont perdu confiance et tenté de retirer massivement leurs fonds, privant ainsi BLOM Bank de ressources essentielles pour maintenir ses activités.
Une tentative de sauvetage à travers la vente de sa filiale égyptienne
Face à l’assèchement de ses réserves, BLOM Bank a dû prendre une décision drastique en 2021 : vendre sa filiale égyptienne, l’un de ses principaux atouts à l’international. Cette cession, réalisée pour 427 millions de dollars, avait pour objectif d’augmenter ses liquidités et de renforcer son bilan afin de mieux faire face à la crise libanaise.
À court terme, cette vente a permis de stabiliser temporairement la situation, évitant un effondrement immédiat. Toutefois, cette décision a eu un impact significatif sur la capacité de la banque à générer des revenus futurs, car la filiale égyptienne représentait une source importante de profit en dehors du Liban, dans un marché en pleine croissance.
En sacrifiant cet actif, BLOM Bank a certes réussi à gagner du temps, mais elle s’est également privée d’un levier stratégique qui aurait pu lui permettre de se redéployer plus facilement hors du Liban si la situation venait à s’aggraver encore davantage.
Une dépendance inquiétante aux décisions gouvernementales
Malgré cette tentative de redressement, BLOM Bank demeure extrêmement vulnérable, car son avenir dépend des décisions politiques et économiques du gouvernement libanais. L’absence d’un plan clair de restructuration du secteur bancaire, combinée à l’effondrement de la livre libanaise et aux tensions politiques, empêche la banque de se projeter sur le long terme et de sécuriser ses opérations.
La principale difficulté réside dans l’incertitude totale concernant l’avenir du système financier libanais. Si le gouvernement et la Banque du Liban ne parviennent pas à mettre en place des réformes crédibles, BLOM Bank pourrait être contrainte de prendre de nouvelles mesures radicales, comme une fusion avec une autre institution ou une recapitalisation forcée impliquant les déposants.
Par ailleurs, la banque est confrontée à la réticence des investisseurs étrangers à s’engager au Liban, en raison de l’absence de garanties sur la stabilité du pays. Cela limite considérablement les possibilités de recapitalisation externe et réduit les options pour un redressement durable.
Dans tous les cas, BLOM Bank reste dépendante de l’évolution de la crise libanaise et des décisions gouvernementales. Sans réforme structurelle du secteur financier, même les institutions les plus solides risquent de succomber à l’onde de choc de la faillite du Liban.
Byblos Bank : entre incertitude et tentatives de restructuration
Byblos Bank, l’un des principaux établissements bancaires du Liban, a connu un effondrement rapide de sa situation financière en raison de la crise de liquidités et de la défiance généralisée des déposants. Contrairement à Bank Audi, qui avait une large exposition à la dette publique, Byblos Bank était moins impliquée dans le financement de l’État, mais cette prudence relative ne lui a pas permis d’échapper aux turbulences qui ont secoué le secteur bancaire libanais.
Le principal défi rencontré par Byblos Bank a été la fuite massive des dépôts, un phénomène qui a touché l’ensemble des banques libanaises, mais dont elle a particulièrement souffert en raison de sa forte dépendance au marché local. Privée de nouvelles entrées de capitaux, la banque s’est retrouvée dans l’incapacité de répondre aux demandes de retraits, ce qui a renforcé le sentiment de panique parmi ses clients et aggravé la situation.
L’impact de la fermeture des lignes de crédit et la paralysie des transactions
Avant la crise, Byblos Bank bénéficiait de lignes de crédit internationales qui lui permettaient d’assurer la convertibilité des dépôts et de financer les besoins des entreprises locales. Cependant, avec l’effondrement du système bancaire libanais, ces lignes de crédit ont été progressivement fermées, privant la banque d’un levier financier essentiel.
Cette fermeture des financements extérieurs a rendu les transactions en devises étrangères de plus en plus complexes, obligeant Byblos Bank à imposer des restrictions strictes sur les transferts et les retraits en dollars. Les clients qui cherchaient à récupérer leurs fonds en devises ont dû faire face à des limitations drastiques, tandis que ceux qui avaient des comptes en livres libanaises ont vu la valeur de leurs économies chuter drastiquement à mesure que la monnaie nationale perdait de sa valeur.
Une tentative désespérée de relancer l’activité bancaire
Face à cette situation critique, Byblos Bank a tenté de redynamiser ses activités en proposant de nouvelles formules de paiement et de services bancaires. Parmi les initiatives mises en place figurent des cartes de paiement en devises pour les expatriés, des offres spécifiques pour les entreprises libanaises encore actives, ainsi que des services de transfert d’argent adaptés aux restrictions imposées sur le système financier libanais.
L’objectif était de maintenir un flux de revenus minimal et de restaurer un semblant de confiance auprès des clients, mais ces efforts n’ont pas suffi à compenser l’effondrement du volume des transactions et la défiance persistante du public. Les Libanais, ayant perdu foi en leur système bancaire, ont privilégié le stockage de leurs économies en cash ou la fuite vers des banques étrangères, privant ainsi Byblos Bank des ressources nécessaires à son redressement.
Un avenir incertain et une dépendance aux décisions politiques
Aujourd’hui, Byblos Bank se trouve dans une situation de grande fragilité, où sa survie dépendra des décisions politiques et économiques du gouvernement libanais. Sans un plan clair de restructuration du secteur bancaire, la banque risque de voir ses difficultés s’aggraver, avec pour conséquence une réduction progressive de ses activitésou, dans le pire des cas, un risque de faillite.
SGBL : une banque sous haute surveillance
La Société Générale de Banque au Liban (SGBL) est l’une des institutions bancaires les plus critiquées depuis l’éclatement de la crise financière libanaise en 2019. Alors que l’ensemble du secteur bancaire subissait un effondrement généralisé, SGBL s’est rapidement distinguée par des décisions controversées et une gestion opaque, qui lui ont valu de nombreuses accusations de mauvaise conduite et de favoritisme dans le traitement des retraits bancaires.
Une gestion opaque et des restrictions sévères sur les retraits en dollars
Dès les premières vagues de panique bancaire, les clients de SGBL ont été confrontés à des restrictions drastiques, en particulier sur les retraits en dollars. Alors que les banques libanaises tentaient de contenir la fuite des capitaux, SGBL a été l’une des premières institutions à imposer des plafonds extrêmement bas sur les retraits, privant ainsi des milliers de déposants de leurs économies.
Des témoignages ont révélé un traitement différencié des clients, où certains privilégiés, proches du pouvoir ou des cercles bancaires, auraient bénéficié de transferts préférentiels à l’étranger, tandis que la majorité des déposants étaient empêchés d’accéder à leur argent. Ces pratiques ont suscité une immense frustration et une série de recours en justice, plusieurs clients accusant la banque d’enfreindre leurs droits en gelant leurs fonds de manière abusive.
La banque a également été critiquée pour son manque de transparence dans la gestion de la crise. Contrairement à d’autres établissements qui tentaient au moins de justifier leurs décisions et de proposer des solutions alternatives aux clients, SGBL a maintenu une ligne de communication rigide et une opacité totale sur ses choix stratégiques, alimentant encore davantage la méfiance et les tensions.
Une exposition massive aux actifs toxiques : le piège des obligations libanaises
L’un des plus grands problèmes de SGBL réside dans son exposition aux actifs toxiques, en particulier les obligations d’État libanaises et les placements massifs auprès de la Banque du Liban. Avant la crise, ces investissements étaient perçus comme des placements sûrs, garantissant des rendements élevés grâce à des taux d’intérêt attractifs.
Cependant, avec le défaut de paiement de l’État libanais en 2020 et l’effondrement de la valeur des obligations souveraines, ces actifs sont devenus quasiment irrécouvrables. SGBL s’est retrouvée dans une impasse financière, incapable de mobiliser ses propres réserves en dollars pour répondre aux demandes de retrait des clients.
L’impact de cette situation a été catastrophique :
- La banque a perdu une grande partie de sa liquidité en devises étrangères, rendant toute conversion de dépôts en dollars pratiquement impossible.
- Les clients ont vu leurs fonds se dévaluer drastiquement, étant contraints d’accepter des retraits en livres libanaises à des taux de change bien inférieurs au marché.
- L’absence de plan clair de restructuration a alimenté les tensions, laissant les déposants dans une situation d’incertitude totale.
Des recours en justice et une vague de contestations
Face à ces restrictions, de nombreux clients lésés ont entamé des poursuites judiciaires contre SGBL, accusant la banque d’abus de pouvoir et de gestion frauduleuse des fonds déposés. Certains déposants ont même tenté d’utiliser des décisions judiciaires pour forcer la banque à débloquer leurs comptes en devises étrangères, mais dans la majorité des cas, ces tentatives ont été entravées par l’absence d’un cadre légal clair pour traiter ce type de litige.
SGBL, comme d’autres banques libanaises, a profité de l’instabilité juridique du pays et du manque de régulation efficace du secteur bancaire pour éviter toute responsabilité directe, laissant ses clients dans une situation d’impuissance totale.
En parallèle, la banque a dû faire face à une série de manifestations devant ses agences, où des clients exaspérés ont exigé la restitution immédiate de leurs fonds. Ces tensions ont parfois dégénéré en affrontements avec les forces de l’ordre, illustrant le climat explosif autour de la crise bancaire libanaise.
Quel avenir pour les grandes banques libanaises ?
Le secteur bancaire libanais est au bord de l’effondrement, et les banques comme Bank Audi, BLOM Bank, Byblos Bank et SGBL n’ont d’autre choix que de se restructurer profondément. Plusieurs scénarios sont envisagés :
- Une restructuration complète du secteur bancaire avec des pertes absorbées par les actionnaires et les grands déposants.
- Une intervention de l’État pour recapitaliser les banques, ce qui semble difficile étant donné la situation catastrophique des finances publiques.
- Une consolidation du secteur, avec la fusion de plusieurs banques pour éviter une faillite en cascade.
- Une privatisation partielle et l’ouverture aux investisseurs étrangers, bien que cela nécessite un climat économique plus stable.
Le scénario d’une restructuration bancaire totale : qui paiera la facture ?
Les experts financiers s’accordent à dire que toutes les banques libanaises ne pourront pas survivre à cette crise. La principale question reste donc de savoir qui devra supporter les pertes. Plusieurs scénarios sont actuellement à l’étude, mais tous impliquent des sacrifices douloureux, que ce soit pour les épargnants, les actionnaires ou l’État libanais.
Une des options envisagées est la conversion forcée des dépôts en dollars en actions bancaires ou en livre libanaise, une mesure qui aurait des conséquences catastrophiques pour de nombreux épargnants. Cette méthode, connue sous le nom de bail-in, consiste à utiliser les fonds des déposants pour recapitaliser les banques, en échange d’actions souvent dévalorisées. Une telle solution créerait une onde de choc sociale, puisque des milliers de Libanais verraient leurs économies réduites à néant du jour au lendemain.
Une autre option est une nationalisation partielle des banques, où l’État libanais, avec l’aide d’investisseurs étrangers ou d’institutions financières internationales, prendrait le contrôle des établissements les plus fragiles afin de stabiliser le système. Cette approche nécessiterait toutefois d’énormes injections de capitaux, alors même que les finances publiques du pays sont dans un état catastrophique.
L’implication du FMI : une solution ou un piège ?
Dans ce contexte, le Fonds monétaire international (FMI) est souvent cité comme un acteur incontournable de la restructuration du secteur bancaire libanais. Le Liban négocie depuis plusieurs années un plan d’aide qui pourrait inclure des prêts internationaux en échange de réformes structurelles profondes.
Parmi les conditions imposées par le FMI figurent :
- Une restructuration du secteur bancaire, impliquant la fermeture de certaines banques et une fusion des institutions viables.
- Une réévaluation des actifs toxiques, notamment les créances douteuses sur l’État libanais, qui représentent des dizaines de milliards de dollars de pertes.
- Des réformes économiques et fiscales, visant à restaurer la confiance des investisseurs étrangers.
Toutefois, ces exigences se heurtent à la résistance des élites politiques et financières, qui refusent de perdre leurs privilèges et cherchent à protéger leurs propres intérêts au détriment des épargnants.
Dans tous les cas, l’avenir du secteur bancaire libanais dépendra des réformes économiques et financières qui seront mises en place par les autorités. Tant que la situation politique et monétaire ne sera pas stabilisée, les grandes banques continueront de naviguer en eaux troubles, avec des risques majeurs pour les épargnants et l’économie du pays.