Le Liban a obtenu plus de 11.5 milliards de dollars, 11 milliards de dollars sous forme prêt et 465 millions de dollars de dons seulement. Il s’agit donc d’un succès à la fois diplomatique pour la France et pour le Liban et d’un succès politique pour le Président de la République et le Premier Ministre qui pourraient ainsi disposer de plus de liberté dans leur politique économique face aux problèmes posés par le risque des déficits publics qui atteignent désormais 150% du PIB. Le Liban n’espérait récolter qu’entre 5 à 7 milliards de dollars.

Parmi les organisations donatrices, se trouvent par ordre d’importance des sommes accordées:

  • La Banque Mondiale avec un prêt de 4 milliards de dollars sur une durée de 5 ans,
  • La Banque Européenne de Reconstruction et de Développement (BERD) dont le Liban est devenu préalablement actionnaire avec un prêt de 1.1 milliards de dollars sur une durée de 6 ans. – à noter que des rumeurs indiquent que la BERD risque de fusionner prochainement avec une autre institution européenne,
  • La Banque Européenne d’Investissement (BEI) pour un montant de 800 millions de dollars,
  • le Fonds koweïtien pour le développement économique arabe pour un montant 700 millions de dollars sans spécification de durée pour l’heure,
  • La Banque islamique de développement pour un montant 750 millions de dollars sur cinq ans sans spécification de durée pour l’heure,
  • Le Fonds arabe pour le développement économique et social  (FADES) pour un 500 millions de dollars sans spécification de durée pour l’heure.

Étrangement absent de cette liste, le FMI pourtant présent à cette conférence et fin connaisseur de l’économie libanaise. Les rapports de ses spécialistes préconisaient une lutte sans relâche contre par exemple la corruption. Les recommandations de cette institution n’ont pas été suivies jusqu’à présent à la lettre par les autorités libanaises.

Parmi les états donateurs, la France – hôtesse de la conférence – s’est engagée à verser les sommes de 400 millions d’Euro sous forme de prêt et 150 millions sous forme de donation.

Autre partenaire historique du Liban, l’Arabie Saoudite a décidé du renouvellement d’un prêt pour un montant de 1 milliards de dollars. Ce prêt n’avait jusqu’à présent pas pu entrer en vigueur en raison de l’absence d’un vote au Parlement Libanais pour l’adopter conformément à la Constitution Libanaise.
Le Qatar s’est engagé à accorder au Liban la somme de 500 Millions de dollars sur une période de 5 années.
Côté européen, les Pays Bas se sont engagés à accorder au Liban un prêt de 300 millions de dollars, le Royaume-Unis, la somme de 130 millions de dollars et l’Italie, la somme de 120 millions de dollars.

Ces prêts devront encore être approuvés par le Parlement Libanais pour rendre les sommes disposables par l’administration publique libanaise et cela conformément à la Constitution.
Pour rappel, ce processus est l’une des principales causes du fait qu’on retrouve aujourd’hui parmi les sommes promises, des fonds qui avaient déjà été proposés par certains pays comme la France ou l’Arabie Saoudite mais dont le Liban n’avait jusqu’à présent pas pu utilisé.

Parmi les pays donateurs, on retrouve également les USA avec la somme de 115 millions de dollars de donation et la Turquie avec la somme de 200 millions de dollars également sous forme de donation.

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