De la séduction à la connaissance de l’indépendance

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Des corps transpirent la santé. Sous les directives du coach on astique, redresse, muscle, dynamise, retape et prépare aussi la volonté de faire sur soi. Afin de mieux; bouger, réconcilier la légèreté avec la dynamique du quotidien ou carrément se préparer à un marathon, l’initiative sérieuse de la discipline personnelle plait et fait battre la chamade de l’accomplissement à tant de personnes.

Le soir, bien avant de sortir, Ève se pincera le coin de la lèvre, fardera des pointes de cils, tâtera des doigts les contours d’une peau qui vieillit  soigneusement au miroir. Là, elle se dira ce qu’elle choisit de poudrer et de relever. D’un sourire coquin elle fermera ensuite la porte aux facettes visibles de sa vérité par des fossettes pimpantes aux plis complices de la fin des soins. C’est fini, dit-elle. Prête, la rondeur de la marche va enfin prendre une place sur une scène de la vie, le temps d’une soirée. Les feux des regards attisent la dynamique des neurones. Ils répondent en façonnant le  comportement séductif au millimètre près des mâles. Eux, regardent, apprécient ou pas l’allure, la tenue, la démarche mais restent souvent aux aguets d’un plus, personnel, révélateur de la femme. Ce jeu particulier relate l’échange visuel qui implique la dimension particulière des échanges non-dits. Il touche la sensibilité et initie la curiosité de l’autre. On est déjà à la mesure des surfaces visibles, pour initier les premiers pas du lien par l’intelligence tacite. Il y aurait ainsi d’autres couches, empreintes et strates intimes à déballer soigneusement, avant de permettre aux mots de disposer du premier rendez-vous : une rencontre pour un dialogue.

En alliant le registre de la connaissance au charme des élans, l’appréciation du look au geste, du doute aux incompréhensions, la marche propre à l’exploration peut déjà débuter. Les esprits vont user des meilleures formes pour goûter à l’acceptable. Il s’agirait ici de garder les charmes discrets de la subtilité pour préserver la communication. On ne voudrait risquer l’alchimie des convenances en confirmant les traits aigus de certaines  personnalités. Un si beau souvenir de fragilité, ce sûr parfum de femme peut enfin dégager aussi les senteurs d’un silence marquant et significatif.

Aujourd’hui les temps ont bien changé. Pour “chercher la femme” il faut de vrais hommes, qui regardent la forme sans s’y arrêter. Cela manque souvent aux menus des connaissances véritables.
Ceux, qui savent apprécier le fard d’une belle apparence, sans oublier la couleur d’une peau, qui  communiquent à travers la réciprocité des regards sans négliger la particularité de chaque élan, l’unicité de l’un et la différence de l’autre, sont bien rares. Discuter des appréhensions, des craintes, des doutes, de ce qui plait ou du climat des modérations pour réduire une tension tout en gardant les options ouvertes, sont des prémisses classiques aux rapports respectueux et harmonieux entre les êtres humains.

Cependant, l’attirance du libanais insiste sur les belles formes. Ses difficultés à reconnaître la liberté intérieure “non camisolée”, incluent, les graves lacunes suivantes: L’intolérance à l’écoute de la différence, le peu d’observation au-delà des apparences matérielles, les négligences du civisme et du service inconditionnel à notre patrie!

A la célébration de l’indépendance du Liban rappelons-nous des urgentes absences suivantes: L’élan vers la citoyenneté, la séduction pour le fond entre les “partenaires” du pouvoir!

À nous tous de faire des attractions, des actes, des preuves de bonnes volontés pour la réconciliation des faiblesses communes et la reprise des forces au service de cette déclaration que je souhaiterais commune:

Tous ensemble, que le Liban soit la seule image qui nous obsède, le seul ami et le seul amour qui nous veut du bien!!

Par Joe Acoury

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