Encore la médiocrité au menu!

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Le Liban s’installe dans une phase critique de son existence. Elle se caractérise par le paradoxe des questionnements sans l’urgence d’y répondre de façon appropriée: Où sommes nous du vouloir convenir au bon sens par le corollaire des actes? Comment se démarquer des intentions “bienveillantes” pour dialoguer autrement, aller se rencontrer n’importe quand et sortir du cloisonnement du leadership pour échanger chaque jour entre hommes? Le monde recompose son cheminement ainsi que la pertinence de ses objectifs démocratiques afin de mieux prévenir et contrecarrer les risques de l’extrémisme pour faire face à tant de déséquilibres. Chez nous, au Liban, penser autrement est au mieux considéré comme une menace insolente, au pire une gifle humiliante et au quotidien une montagne qu’on voudrait déplacer pour plaire provisoirement à l’autre!! Se faire face, échanger à deux, à plusieurs ou construire ensemble une entente crédible demeure une option insondable. Elle semble être aussi sous la tutelle d’influences multiples à part celle d’une citoyenneté à 100% libanaise!!

Oui, on est bien tous là à s’empêtrer dans nos tours. On refuse d’affronter l’effondrement des institutions et de l’État “démocratique” qu’une fausse indépendance défend avec arrogance jusqu’à ce jour! La colère de certains responsables et la dénonciation à temps d’une corruption presque généralisée, servent-elles autant à accuser des personnes que de prémunir bien d’autres? Le profond malaise qui domine toutes les sphères; politique, économique et sociale, révolte la majorité des citoyens. Ils persistent pourtant à préférer l’immobilisme à toute courageuse distinction nationale! Néanmoins, les “partenaires” de la patrie usent de parler ou de décider de se rencontrer. Cependant, tant que des candidats misent sur l’échiquier international, feraient t-ils mieux que rester en place et maintenir encore la médiocrité au menu?!

Joe Acoury.

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