Le Président de la république, le général Michel Aoun, a estimé nécessaire de soutenir un appel à réunir le gouvernement Mikati III même si celui-ci sera boycotté par les ministres du mouvement Amal et du Hezbollah.

“Certains dossiers doivent être résolus”, estime ainsi le chef de l’état qui indique être en accord avec son premier ministre Najib Mikati devant une délégation de journalistes. Il s’agirait notamment d’approuver le budget 2022 ou encore d’aborder le dossier de la production d’électricité publique.

“Il y a des choses qui doivent être dites entre amis, et nous prônons ce que dit la constitution, car ne pas la respecter signifie que le chaos prévaudra”, note le chef de l’état en rapport à sa relation avec le Hezbollah.

Pour rappel, le gouvernement Mikati III ne s’est plus réuni depuis début novembre 2021, suite à la décision du juge Tarek Bitar en charge de l’enquête concernant l’explosion du port de Beyrouth, de publier un mandat d’arrêt à l’encontre de l’ancien ministre des finances Ali Hassan Khalil, un proche du président de la chambre Nabih Berri. Les ministres du mouvement Amal et du Hezbollah exigent ainsi le dessaisissement du magistrat faute de quoi ils pourraient démissionner.

Concernant les fonds publics, le président de la république souligne qu’il a demandé depuis un an et demi, la mise en place d’un audit pénal soulignant le manque de soutien d’une partie de la population. “Il (le peuple) appelle à la réforme, mais j’entends des gens m’attaquer et m’accuser de restaurer le système présidentiel”, déplore le général Aoun.

Enfin concernant le dossier des élections législatives, le Président Aoun rappelle que la fin d’une ère qui nous a amené à la situation actuelle.

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