Les avocats de Riad Salamé, ancien gouverneur de la Banque du Liban poursuivi pour blanchiment d’argent, détournement de fonds et enrichissement illicite, affirment que la procédure judiciaire en France est biaisée et menée sous pression politique. Selon Annahar du 18 février 2025, l’un de ses avocats, Me Pierre-Olivier Sur, a déclaré que la justice française est influencée par des considérations politiques et médiatiques, tandis que la justice libanaise offrirait un cadre plus équitable pour un procès impartial.
Selon Al Joumhouria du 18 février 2025, la défense de Salamé estime que les tribunaux français n’ont pas respecté les procédures légales dans la transmission des preuves, une accusation rejetée par les magistrats européens. Al Akhbar du 18 février 2025 rapporte que les avocats de Salamé accusent les enquêteurs français d’avoir orchestré une campagne contre leur client, en utilisant des documents qui ne seraient pas authentifiés ou obtenus de manière irrégulière.
La coopération judiciaire entre le Liban et l’Europe est également mise en cause. Selon Ad Diyar du 18 février 2025, la défense affirme que des juges français ont exercé des pressions sur leurs homologues libanais pour accélérer la procédure contre Salamé, ce qui remettrait en question l’indépendance de la justice européenne. Al Quds du 18 février 2025 indique que les avocats comptent déposer un recours auprès de la Cour de cassation libanaise afin de bloquer toute coopération judiciaire avec la France et la Suisse.
Les avocats de Salamé insistent sur le fait que leur client est un bouc émissaire dans la crise financière libanaise. Selon Al Bina’ du 18 février 2025, Me Sur affirme que les véritables responsables de l’effondrement économique ne sont pas inquiétés, alors que Salamé est seul mis en avant pour détourner l’attention des véritables dysfonctionnements du système politique et bancaire. Nida’ Al Watan du 18 février 2025 rapporte que la défense considère les accusations comme un complot politique orchestré par des adversaires de Salamé, visant à l’empêcher de revenir en politique ou de jouer un rôle dans le futur économique du pays.
Le refus d’extradition est un autre point clé de la stratégie de la défense. Selon Al Sharq du 18 février 2025, les avocats affirment que Salamé ne peut bénéficier d’un procès équitable en France, car la pression médiatique et politique l’a déjà condamné avant même toute audience judiciaire. Al Arabi Al Jadid du 18 février 2025 souligne que la défense met en avant les garanties offertes par la justice libanaise, affirmant que c’est dans son pays qu’un véritable jugement objectif peut avoir lieu.
Les avocats mettent également en avant les conditions carcérales en cas d’extradition vers la France. Selon Annahar du 18 février 2025, la défense de Salamé alerte sur l’absence de privilèges dont il jouissait au Liban, notamment ses cigares coûteux, son entourage influent et la protection de ses soutiens politiques. Al Joumhouria du 18 février 2025 rapporte que la défense décrit un scénario où l’ancien gouverneur se retrouverait isolé et vulnérable dans une cellule française, sans accès aux réseaux d’influence qui l’ont protégé jusqu’ici.
Selon Al Akhbar du 18 février 2025, la stratégie de la défense repose également sur des contestations techniques. Les avocats soutiennent que les transactions financières incriminées respectaient les lois en vigueur au moment des faits, et que les accusations de blanchiment d’argent reposent sur des interprétations biaisées des flux bancaires. Al Joumhouria du 18 février 2025 ajoute que la défense estime que les magistrats français ont ignoré des éléments disculpants qui auraient pu atténuer les charges.
L’issue judiciaire reste incertaine. Selon Al Akhbar du 18 février 2025, la défense espère faire annuler les poursuites au Liban, afin d’éviter toute extradition vers la France ou la Suisse. Ad Diyar du 18 février 2025 indique que les avocats de Salamé envisagent de saisir des instances internationales pour contester ce qu’ils considèrent comme une procédure judiciaire « politiquement dirigée ».
Selon Al Quds du 18 février 2025, les juges libanais sont désormais confrontés à un dilemme : soit donner suite aux demandes internationales, soit privilégier une procédure strictement nationale. Al Bina’ du 18 février 2025conclut que malgré les efforts de la défense, la pression européenne ne cesse d’augmenter, rendant peu probable un abandon des charges contre Riad Salamé.