L’ancien président libanais, Michel Aoun, a réagi à l’inculpation et la détention de Riad Salamé, ancien gouverneur de la Banque du Liban, via la plateforme X (anciennement Twitter). Dans son message, Aoun a déclaré :
« La parole de la justice se dit lors du jugement, et non avant. Nous attendons cette ‘parole’ pour dire la nôtre. »
Un Conflit de Longue Date
Cette réaction intervient dans un contexte où Michel Aoun et Riad Salamé sont en opposition depuis plus de dix ans. Durant sa présidence, Aoun a régulièrement critiqué la gestion de la Banque du Liban par Salamé, l’accusant de contribuer à la crise économique du pays. Ce conflit s’est accentué au fur et à mesure que la situation financière du Liban s’est détériorée, avec des échanges tendus concernant les politiques monétaires et la gestion des réserves de devises.
La Demande d’Audit Juricomptable
Dans le cadre de cette opposition, Michel Aoun avait demandé un audit juricomptable des comptes de la Banque du Liban, afin de faire la lumière sur la gestion de l’institution sous la direction de Riad Salamé. Cette demande visait à identifier d’éventuelles malversations ou irrégularités dans la gestion des fonds publics, et à établir des responsabilités face à l’effondrement financier du pays. L’inculpation de Salamé et son arrestation sont donc perçues comme une étape décisive dans ce processus de reddition des comptes.