La neutralité au Liban, idéalisme ou utopie?

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Le libanais souffre des conséquences du vide présidentiel mais aussi de ses “coexistences” hétéroclites qui questionnent la part intime de son appartenance nationale. Néanmoins, il a manifesté ponctuellement l’élan de la citoyenneté et a rencontré l’indifférence dominante du “monde politique” ainsi que la violence répressive. Le climat ambiguë actuel traduit certes de courageuses initiatives mais aussi, la résignation au fait accompli ou à l’illusion que, “tout finira, on ne sait comment, par s’arranger”.

Les individus possèdent finalement leurs révoltes malgré le paradoxe d’anciennes et illégitimes abstinences et du souhait du changement total. Les réactions des gens demeurent distantes de la maturité des choix, de la poursuite structurée des droits et des applications rigoureuses des obligations. Néanmoins, les libanais s’angoissent de devoir poursuivre leurs vives contestations sans résultats tangibles. Révolté, indifférent ou passif, le citoyen sait qu’il n’a pas sérieusement considéré de prendre en charge son propre rôle afin de confirmer l’indépendance écrite du pacte de 1943.

Ses inconsistances concernent l’objectif dit des équilibres consensuels sans le nécessaire complément du comment vivre, grandir ensemble et se prémunir du pire. Quant à la “neutralité”, il faudrait d’abord pour y accéder, agréer à conduire les appartenances religieuses diverses vers les voies exclusivement intimes et reconnaître la part conflictuelle avec le partenaire de la nation comme une séquence difficile mais surmontable, sans l’ingérence extra-nationale. En attendant que cela puisse être reconnu comme envisageable par toutes nos composantes, la neutralité du Liban fait tristement défaut. Elle nécessite bien plus que la “volonté” internationale pour prémunir notre pays mais un consensus national différent entre les libanais. Celui qui se reconnaît par des valeurs consacrées à construire les liens par des comportements positifs et durables au quotidien quelques soient les tensions ou les crises. On pourrait enfin représenter ensemble ce “message” de coexistence évolutive. Elle peut raffermir nos capacités d’après les caractéristiques de la bonne influence chez nous et de par la région du Moyen-Orient et nous engager à répandre la bienveillance.

Joe Acoury.

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