Les derniers articles

Articles liés

Palestine : Gaza au bord du gouffre, la Cisjordanie sous pression coloniale

- Advertisement -

Gaza : les fours à pain à l’arrêt

En ce 2 avril 2025, la bande de Gaza vit une journée dramatique, marquée par une pénurie alimentaire qui atteint des niveaux critiques. Selon Al Quds, tous les fours à pain de l’enclave sont à l’arrêt, faute de farine et de carburant, une conséquence directe du blocus israélien qui étrangle l’approvisionnement. Le Programme alimentaire mondial (PAM) a lancé une alerte urgente, avertissant qu’une famine aiguë menace la population si rien n’est fait dans les heures ou les jours à venir. Les autorités locales, dirigées par le Hamas, ont dénoncé une « famine organisée » orchestrée par Israël, accusant l’État hébreu de chercher à affamer délibérément les 2,3 millions d’habitants. Dans les rues de Gaza, les files d’attente devant les rares points de distribution encore actifs s’allongent, mais les stocks s’épuisent rapidement, laissant des familles entières sans ressources pour se nourrir.

Bombardements meurtriers à Khan Younès

La violence n’offre aucun répit à cette crise humanitaire. Dans les dernières 24 heures, 42 Palestiniens ont été tués et 183 blessés dans des frappes israéliennes, selon les chiffres rapportés par Al Quds. Parmi les victimes figure Mohammed al-Bardawil, un journaliste connu, tué avec ses trois enfants lors d’un bombardement nocturne à Khan Younès. Cette attaque, survenue dans une zone résidentielle, a suscité une vague d’indignation sur les réseaux sociaux, où des images des décombres circulent largement. Les secours, débordés, peinent à répondre à l’afflux de blessés, tandis que les hôpitaux, privés d’électricité et de matériel médical en raison du blocus, fonctionnent dans des conditions chaotiques. L’UNICEF a signalé une hausse alarmante de la mortalité infantile, liée à la malnutrition qui s’aggrave d’heure en heure, un drame qui touche les plus jeunes dans un silence assourdissant.

Cisjordanie : Smotrich et Ben Gvir en première ligne

Pendant ce temps, en Cisjordanie, l’actualité est dominée par une nouvelle offensive coloniale israélienne. Ce 2 avril 2025, les ministres Bezalel Smotrich (Finances) et Itamar Ben Gvir (Sécurité nationale) ont tenu une conférence de presse depuis la colonie de Yitzhar, relayée par Al 3arabi Al Jadid. Leur message est clair : « L’Autorité palestinienne ne gouvernera jamais la Judée-Samarie. » Les deux responsables, figures de l’extrême droite, ont défendu une politique d’expansion agressive, confirmant que le cabinet israélien vient d’approuver la reconnaissance de 13 nouvelles implantations comme « colonies permanentes ». Cette décision, annoncée aujourd’hui, marque une étape supplémentaire dans la consolidation de la présence israélienne en Cisjordanie, au mépris des appels internationaux à la retenue. Smotrich et Ben Gvir ont également vanté la destruction de 936 structures palestiniennes depuis 2010, un chiffre record atteint en 2024, soulignant leur détermination à poursuivre cette stratégie.

Une annexion qui défie le monde

La reconnaissance de ces 13 colonies permanentes, effective en ce 2 avril, est perçue comme une provocation immédiate par les Palestiniens et une partie de la communauté internationale. Al 3arabi Al Jadid rapporte que cette mesure s’inscrit dans une logique d’annexion de facto, visant à rendre irréversible le contrôle israélien sur de vastes portions de la Cisjordanie. Les bulldozers, qui ont rasé des maisons et des infrastructures palestiniennes à un rythme soutenu ces derniers mois, sont désormais soutenus par une décision officielle qui légitime l’expansion coloniale. Depuis Yitzhar, Smotrich a insisté sur la nécessité de « sécuriser la terre pour le peuple juif », tandis que Ben Gvir a promis une accélération des démolitions dans les prochains jours. Ces déclarations, prononcées aujourd’hui, ont immédiatement suscité des condamnations de l’ONU et de l’Union européenne, qui dénoncent une violation du droit international, bien que ces critiques restent sans effet concret pour l’instant.

Gaza : la faim comme arme

À Gaza, l’actualité de ce mardi se résume à une lutte pour la survie. Le PAM a précisé que les stocks de nourriture disponibles dans l’enclave pourraient s’épuiser d’ici 48 heures si le blocus n’est pas assoupli. Les rares camions d’aide humanitaire autorisés à passer par les points de contrôle comme Rafah sont bloqués par des inspections israéliennes interminables, selon des témoignages relayés par Al Quds. Le Hamas, qui contrôle le territoire, a appelé la communauté internationale à intervenir « avant qu’il ne soit trop tard », accusant Israël d’utiliser la faim comme une arme de guerre. Les habitants, eux, décrivent une réalité où les enfants fouillent les décombres à la recherche de restes comestibles, tandis que les prix des rares produits disponibles sur le marché noir atteignent des sommets inaccessibles pour la majorité. L’UNICEF a ajouté une note tragique à ce tableau, signalant que des nourrissons meurent chaque jour faute de lait ou de soins adéquats.

Khan Younès : un symbole de la violence

La frappe qui a coûté la vie à Mohammed al-Bardawil et à ses enfants dans la nuit du 1er au 2 avril illustre la brutalité des opérations israéliennes en cours. Khan Younès, ville du sud de Gaza, est devenue un point chaud des bombardements, avec des dizaines de bâtiments touchés en quelques heures. Al Quds rapporte que les 183 blessés de la journée ont submergé les cliniques locales, où les médecins opèrent à la lumière des téléphones portables en raison des pannes d’électricité. La mort d’un journaliste, figure respectée pour ses reportages sur la résilience des Gazaouis, a ravivé les accusations de ciblage délibéré des médias par Israël, bien que l’armée n’ait pas commenté cette frappe spécifique. Cet événement, survenu il y a moins de 24 heures, domine les discussions en ligne et dans les cercles humanitaires, amplifiant l’urgence d’une réponse internationale.

Cisjordanie : une journée décisive

En Cisjordanie, ce 2 avril marque un tournant avec l’annonce des 13 nouvelles colonies permanentes. Al 3arabi Al Jadid souligne que cette décision, prise par le cabinet israélien dans la nuit, a été immédiatement suivie par des préparatifs sur le terrain : des routes d’accès sont en cours de construction, et des unités militaires ont été déployées pour protéger les colons. Smotrich et Ben Gvir, en direct depuis Yitzhar, ont promis que d’autres annonces suivraient « dans les prochains jours », laissant entendre que l’expansion ne s’arrêtera pas là. Les Palestiniens de la région, déjà confrontés à la destruction de 936 structures depuis 2010, ont organisé des manifestations spontanées ce matin, rapidement dispersées par les forces israéliennes. Cette actualité brûlante alimente un sentiment d’impuissance face à une politique qui semble s’accélérer sans obstacle.

Une communauté internationale impuissante

Les réactions internationales à ces développements n’ont pas tardé ce 2 avril. L’ONU a qualifié la situation à Gaza de « catastrophe humanitaire imminente » et a exhorté Israël à ouvrir les points de passage pour l’aide. Concernant la Cisjordanie, le porte-parole du secrétaire général a dénoncé la reconnaissance des colonies comme « un coup porté à la paix ». L’Union européenne a émis une déclaration similaire, évoquant des « conséquences graves » sans préciser de mesures concrètes. Ces condamnations, bien que fermes, n’ont pas modifié la dynamique sur le terrain, où Israël poursuit ses opérations militaires à Gaza et son expansion en Cisjordanie. Pour les Palestiniens, ce mardi est une journée de deuil et de colère, marquée par la faim, la mort et la perte de terres, sans perspective immédiate de répit.

- Advertisement -
Newsdesk Libnanews
Newsdesk Libnanewshttps://libnanews.com
Libnanews est un site d'informations en français sur le Liban né d'une initiative citoyenne et présent sur la toile depuis 2006. Notre site est un média citoyen basé à l’étranger, et formé uniquement de jeunes bénévoles de divers horizons politiques, œuvrant ensemble pour la promotion d’une information factuelle neutre, refusant tout financement d’un parti quelconque, pour préserver sa crédibilité dans le secteur de l’information.

A lire aussi