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Trump et Gaza : ultimatum explosif et pourparlers inédits avec le Hamas

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Le 5 mars 2025, le président américain Donald Trump a secoué le fragile équilibre au Moyen-Orient en lançant un ultimatum cinglant au Hamas via sa plateforme Truth Social. « Libérez tous les otages maintenant, pas plus tard, et rendez immédiatement tous les corps des personnes que vous avez assassinées, sinon c’est FINI pour vous », a-t-il écrit, ajoutant une menace directe aux dirigeants du groupe : « C’est votre dernier avertissement ! Pour les leaders, il est temps de quitter Gaza tant que vous en avez encore la chance. » Ces déclarations, prononcées après une rencontre émouvante avec des otages récemment libérés, s’accompagnent d’une mise en garde à l’ensemble de la population de Gaza : « Un bel avenir vous attend, mais pas si vous retenez des otages. Si vous le faites, vous êtes MORTS ! » Dans le même temps, les États-Unis ont confirmé avoir entamé des pourparlers indirects sans précédent avec le Hamas – un groupe qu’ils classent comme terroriste depuis 1997 – pour libérer les otages américains encore retenus à Gaza. Alors que la première phase d’un cessez-le-feu de six semaines s’est achevée le week-end dernier, Trump a réaffirmé son soutien indéfectible à Israël, promettant de lui fournir « tout ce dont il a besoin pour finir le travail » avec des milliards de dollars en armes accélérées. Entre menaces de destruction, pressions sur le Hamas et tensions humanitaires, cette escalade met en péril un cessez-le-feu déjà vacillant, tandis que la communauté internationale s’alarme d’une situation « catastrophique » à Gaza.

L’ultimatum de Trump : une menace tous azimuts

La prise de position de Trump, publiée le 5 mars 2025 sur Truth Social, intervient dans un contexte de tensions croissantes après la fin de la première phase d’un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas, entrée en vigueur le 19 janvier 2025. Cette phase, négociée par les États-Unis, le Qatar et l’Égypte, prévoyait la libération progressive de 33 otages israéliens en échange d’environ 2 000 prisonniers palestiniens détenus dans les prisons israéliennes, sur une période de six semaines. À ce jour, 18 otages ont été libérés, dont un citoyen américano-israélien, Keith Siegel, le 8 février, tandis que plus de 730 Palestiniens ont retrouvé la liberté. Cependant, le Hamas a suspendu les libérations prévues pour le 15 février, invoquant des violations israéliennes – tirs sur des civils, retard dans le retour des déplacés au nord de Gaza et blocage de l’aide humanitaire – mettant en danger la suite de l’accord.

Trump, revenu à la Maison Blanche le 20 janvier 2025, a réagi avec une fermeté caractéristique. Lors d’une rencontre le 4 mars avec huit otages récemment libérés, il a été marqué par leurs récits de captivité – des conditions de famine, de torture et d’isolement – qui ont renforcé sa détermination. « Hamas doit libérer tous les otages maintenant, pas en petits lots, et rendre les corps des morts qu’ils détiennent », a-t-il écrit, fixant un ultimatum implicite pour une action immédiate. Il a également menacé les dirigeants du Hamas de « fuir Gaza » sous peine de conséquences personnelles graves, une rhétorique qui rappelle ses avertissements de décembre 2024, lorsqu’il promettait que « tout l’enfer se déchaînerait » si les otages n’étaient pas libérés avant son investiture. En élargissant sa menace à « tout Gaza », Trump laisse planer le spectre d’une destruction massive, un message qui fait écho aux propos du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu le 4 mars, promettant des « conséquences inimaginables » si les 58 otages restants – dont 34 confirmés morts – ne sont pas rendus.

Ce ton belliqueux s’accompagne d’un soutien militaire renforcé à Israël. En février 2025, l’administration Trump a levé un gel sur l’envoi de bombes de 2 000 livres, décidé par Biden en 2024 face à la montée des pertes civiles à Gaza – plus de 48 440 morts, majoritairement des civils, selon les chiffres palestiniens de mars 2025. « Je donne à Israël tout ce qu’il faut pour terminer le boulot », a déclaré Trump le 5 mars, annonçant une accélération de milliards de dollars d’aide militaire, incluant des chasseurs F-15 et des systèmes antimissiles Iron Dome. En 2025, les États-Unis maintiennent 40 000 soldats en Europe et au Moyen-Orient, mais Trump a exclu tout déploiement terrestre à Gaza, laissant Israël mener la charge avec un feu vert implicite pour reprendre les hostilités si le Hamas ne plie pas.

Pourparlers inédits : les États-Unis face au Hamas

Parallèlement à cette posture agressive, les États-Unis ont franchi une ligne diplomatique historique en confirmant, le 5 mars 2025, des pourparlers indirects avec le Hamas. Ces discussions, menées par Adam Boehler, envoyé spécial pour les affaires d’otages, visent à libérer les cinq Américains encore retenus à Gaza, dont Edan Alexander, un jeune de 21 ans considéré comme vivant, et quatre autres confirmés morts. « Le président pense qu’il est juste de dialoguer avec quiconque pour protéger les intérêts des Américains », a expliqué la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, le 5 mars, précisant que Boehler « a l’autorité de parler à n’importe qui » lorsque des vies américaines sont en jeu. Le bureau de Netanyahu et la Maison Blanche ont confirmé qu’Israël avait été consulté au préalable, une coordination qui évite une rupture ouverte avec l’allié israélien.

Ces pourparlers marquent un tournant. Depuis 1997, les États-Unis ont classé le Hamas comme organisation terroriste, interdisant tout contact direct en raison de ses attaques contre des civils israéliens, culminant avec l’assaut du 7 octobre 2023 qui a tué 1 218 personnes, principalement des civils, et entraîné la prise de 251 otages. En 2025, 58 otages restent à Gaza, dont 34 morts selon l’armée israélienne, sur les 251 initiaux. Les discussions, menées via des intermédiaires à Doha, ont débuté après l’échec d’une libération prévue le 15 février, lorsque le Hamas a suspendu les échanges, accusant Israël de violations du cessez-le-feu. En février, deux réunions indirectes ont eu lieu entre des officiels américains et des représentants du Hamas, centrées sur les otages américains, mais sans élargissement clair à une trêve permanente.

Cette initiative reflète une stratégie pragmatique de Trump : obtenir la libération des otages américains tout en maintenant une pression militaire via Israël. Le secrétaire d’État Marco Rubio, dans une interview le 5 mars au soir, a défendu cette approche : « Quand Trump dit qu’il va faire quelque chose, il le fait. Le Hamas doit prendre ses menaces au sérieux. » Rubio a souligné que ces pourparlers ne signifiaient pas une reconnaissance du Hamas, mais une nécessité tactique, alors que cinq Américains – sur les 117 otages libérés ou morts depuis 2023 – restent en jeu. Cette démarche, bien que limitée, contraste avec la ligne dure de Trump, qui continue de promettre l’« anéantissement » du Hamas s’il ne cède pas, une dualité qui illustre les complexités de sa politique moyen-orientale.

Le cessez-le-feu en péril : tensions entre phases

La première phase du cessez-le-feu, conclue le 19 janvier 2025, a apporté six semaines de calme relatif à Gaza après 15 mois de guerre. Elle a permis la libération de 18 otages israéliens – dont des hommes émaciés témoignant de conditions inhumaines – et de 730 prisonniers palestiniens, ainsi que le retour de centaines de milliers de déplacés vers le nord de Gaza via le corridor de Netzarim, évacué par Israël le 2 février. Cependant, cette phase, censée s’étendre jusqu’à mi-avril selon Israël, a pris fin le week-end du 1er-2 mars, laissant place à des divergences. Israël souhaite prolonger cette étape pour récupérer davantage d’otages, tandis que le Hamas exige une transition immédiate vers la deuxième phase, qui promet un cessez-le-feu permanent, un retrait israélien complet de Gaza et la libération des 58 otages restants contre des milliers de prisonniers supplémentaires.

Le blocage s’est intensifié en février 2025. Le Hamas a accusé Israël de retarder le retour des déplacés au nord, de bloquer l’aide humanitaire – réduite à 20 camions par jour contre 500 avant la guerre – et de tirer sur des civils, avec 77 morts et 270 blessés depuis novembre 2024. Israël, sous la direction de Netanyahu, a répondu en suspendant l’entrée de biens et de fournitures à Gaza le 25 février, une mesure visant à faire plier le Hamas, mais qui a aggravé une crise humanitaire déjà critique. Le chef militaire israélien Eyal Zamir, nommé en janvier 2025, a reconnu le 5 mars que « le Hamas a subi un coup sévère, mais il n’est pas encore vaincu », estimant que 10 000 combattants et 30 000 roquettes subsistent malgré la destruction de 70 % de son arsenal en 2024. Cette résilience motive les menaces de Trump et Netanyahu, qui envisagent une reprise des hostilités si les otages ne sont pas libérés.

Les familles des otages, elles, oscillent entre espoir et désespoir. Le 5 mars, des manifestations à Tel-Aviv ont réuni 5 000 personnes réclamant la poursuite des échanges, tandis que le Forum Tikva, représentant une minorité radicale, a soutenu l’ultimatum de Trump, appelant à « raser Gaza » si tous les otages ne sont pas rendus. En 2025, sur les 251 otages initiaux, 117 ont été libérés ou confirmés morts, mais les 58 restants – dont 34 cadavres – restent un enjeu majeur, amplifiant la pression sur le Hamas et Israël dans un climat où chaque jour menace de faire basculer la trêve.

Une crise humanitaire « catastrophique » à Gaza

La situation à Gaza, où 1,9 million des 2,1 millions d’habitants ont été déplacés par la campagne militaire israélienne depuis octobre 2023, atteint un point de non-retour en mars 2025. Le 5 mars, la France, le Royaume-Uni et l’Allemagne ont conjointement qualifié la crise humanitaire de « catastrophique », appelant Israël à garantir un accès « sans entrave » à l’aide. L’Afrique du Sud a accusé Israël d’utiliser la famine comme arme de guerre, une allégation étayée par des témoignages comme celui d’Abu Hammam al-Hasanat, un habitant de 34 ans de Gaza : « Nous manquons d’eau potable. On ne peut pas se débarrasser des déchets, ce qui pollue les nappes phréatiques. » En 2025, 70 % des infrastructures de Gaza – écoles, hôpitaux, réseaux électriques – sont détruites, et les décès dus à la faim et aux maladies ont doublé depuis novembre 2024, atteignant 2 000 selon l’ONU.

Israël a intensifié cette pression en février 2025 en bloquant l’entrée de biens essentiels – nourriture, eau, carburant – via les points de passage de Rafah et Kerem Shalom, réduisant l’aide à un filet de 20 camions par jour contre 500 avant la guerre. Cette stratégie, visant à forcer le Hamas à libérer les otages, a transformé Gaza en un enfer humanitaire : 48 440 morts, dont 60 % de civils, selon les autorités palestiniennes, et 90 % de la population dépendant de l’aide pour survivre. Les images d’otages libérés le 8 février – émaciés, portant des marques de torture – ont choqué le monde, mais elles ont aussi masqué la souffrance des civils palestiniens, dont 1,5 million vivent dans des camps de tentes sans accès à l’eau potable ou à des soins médicaux adéquats.

La communauté internationale s’alarme. Le 5 mars, un sommet arabe a proposé un fonds de 53 milliards de dollars pour reconstruire Gaza sous une gouvernance unifiée via l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), excluant le Hamas. La France, par la voix de son diplomate Jay Dharmadhikari lors d’une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU, a insisté : « Tout plan doit exclure le Hamas, garantir la sécurité d’Israël et ne pas déplacer les Palestiniens de Gaza. » Mais ces appels se heurtent à la réalité : Israël, soutenu par Trump, rejette toute solution qui ne démantèle pas totalement le Hamas, tandis que les restrictions d’aide maintiennent Gaza au bord de l’effondrement.

Le plan de Trump : une vision contestée

Trump a réitéré le 5 mars une proposition controversée dévoilée en février : « prendre possession » de Gaza, déplacer ses 2,1 millions d’habitants vers des pays voisins comme la Jordanie et l’Égypte, et transformer l’enclave en une « Riviera du Moyen-Orient » sous contrôle américain. « Un bel avenir attend Gaza, mais pas avec des otages », a-t-il écrit sur Truth Social, vantant une vision immobilière où les Palestiniens n’auraient « aucun droit de retour ». Ce plan, qualifié de « crime contre l’humanité » par le Hamas et de « nettoyage ethnique » par des ONG, a suscité une condamnation mondiale. La Jordanie, qui a accepté 2 000 enfants malades de Gaza sous pression américaine le 11 février, a rejeté toute réinstallation massive, tandis que l’Égypte a fermé ses portes à une telle idée, invoquant des risques sécuritaires.

Netanyahu, lors d’un discours au Knesset le 4 mars, a salué ce plan comme « créatif et révolutionnaire », voyant dans le soutien de Trump une opportunité de redessiner la région. En 2025, Israël maintient 170 000 soldats actifs et a renforcé ses positions autour de Gaza, avec 10 000 hommes prêts à intervenir si le cessez-le-feu s’effondre. Mais les analystes divergent. Hugh Lovatt, du Conseil européen des relations étrangères, juge le plan arabe – reconstruction via l’OLP – « bien plus réaliste » que celui de Trump, tandis que Ghassan Khatib, ancien ministre palestinien, doute de sa viabilité : « Israël ne lâchera pas le plan de Trump pour adopter celui des Arabes. C’est irréaliste. » En mars 2025, la proposition de Trump reste un mirage, soutenu par une minorité israélienne mais rejeté par les voisins arabes et la communauté internationale, qui y voit une menace pour la stabilité régionale.

Un équilibre précaire : vers la guerre ou la paix ?

L’ultimatum de Trump et les pourparlers avec le Hamas placent le Liban et la région dans une impasse critique. En 2025, le Hamas, bien que durement frappé – 4 000 combattants tués, 70 % de son arsenal détruit – conserve 10 000 hommes et 30 000 roquettes, selon Eyal Zamir, une résilience qui défie les objectifs israéliens de « défaite totale ». Les pourparlers indirects, menés par Boehler à Doha, ont permis des avancées sur les otages américains, mais aucun accord n’émerge pour une trêve durable. Israël, soutenu par les milliards de Trump, prépare une offensive : le 5 mars, l’armée a annulé les permissions dans la division de Gaza, signalant une mobilisation imminente.

Pourtant, la pression internationale s’intensifie. La France, le Royaume-Uni et l’Allemagne exigent un accès humanitaire, tandis que l’Afrique du Sud porte l’affaire devant la Cour internationale de justice, accusant Israël de génocide par famine. À Gaza, la population, réduite à 1,9 million de déplacés sur 2,1 millions, survit dans des conditions apocalyptiques – pas d’eau, pas de nourriture, des déchets s’accumulant dans les rues. Trump, en menaçant de « tout détruire » si les otages ne sont pas libérés, joue une carte risquée : un retour à la guerre pourrait achever le Hamas mais au prix d’une catastrophe humanitaire et régionale, avec des répercussions imprévisibles sur la Jordanie, l’Égypte et le Liban, où 1,4 million de déplacés de 2024 subsistent encore.

En mars 2025, le cessez-le-feu vacille entre les menaces de Trump, les exigences du Hamas et les avertissements d’Israël. Les pourparlers avec Boehler offrent une lueur d’espoir pour les otages américains, mais la paix reste hors de portée. Alors que Gaza sombre dans le chaos, la question demeure : Trump imposera-t-il sa vision par la force, ou l’Europe et les Arabes parviendront-ils à imposer une alternative ? Le sort de 58 otages et de 2 millions de Palestiniens en dépend.

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Newsdesk Libnanews
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