Dans une interview accordée au Financial Times, le Ministre des Finances Ghazi Wazni a évoqué les différents scénarios suite au défaut de paiement et la restructuration nécessaire du secteur financier libanais. Ainsi, Ghazi Wazni a indiqué que le gouvernement étudierait notamment l’exemple chypriote ou grec, avec le Bail-In qui correspond à la transformation d’une partie des dépôts en actions des banques et cela “afin de préserver l’argent des déposants”.

Ce bail-in concernerait essentiellement les comptes dépassant 200 000 USD et qui verraient leurs valeurs diminuer de 8.5%

Le Ministre a également convenu que la préservation de l’argent des déposants nécessite une restructuration du système bancaire.

D’autres options sont également à l’étude comme le gel des dépôts en dollars pour les 6 prochaines années, avant de les verser en livres libanaises et de créer un fonds d’état garanti sur des biens publics où les déposants auraient des parts.

Cependant, les banques libanaises se montrent être opposées à une restructuration du système financier libanais.

Cette information intervient alors que le Liban a déclaré un défaut de paiement début mars, après avoir subi une crise de liquidité qui a commencé au début de l’été 2019. Ainsi, selon le FT, les banques libanaises seraient non liquides en raison du fait que plus de la moitié de leurs actifs seraient détenus par la Banque du Liban (BDL). Ainsi, ils ont du imposer un contrôle des capitaux pour faire face à cette situation.

Concernant l’appel au FMI, Ghazi Wazni a admis qu’un soutien financier international serait nécessaire en dépit de l’opposition de certains politiques, alors que le dirigeant Sayyed Hassan Nasrallah a quelque peu évolué sur la question.

Cependant des divergences existeraient entre le Fonds Monétaire International et les autorités libanaises au sujet de l’augmentation de la TVA. Cependant, de nombreux experts notent que l’appel à l’aide de l’institution internationale et l’acception de ses conditions parait aujourd’hui inévitable notamment en rapport avec l’ouverture de négociations avec les principaux créanciers du Pays des Cèdres.

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