L’enquête portant sur l’explosion du port de Beyrouth a été suspendue pour la 4ème fois suite au recours présenté par les anciens ministres et actuels députés Ali Hassan Khalil et Ghazi Zoaiter suite à un recours présenté devant la cour de cassation civile présidée par le juge Naji Eid.

Les anciens ministres des finances et des travaux publics demandent ainsi non seulement le déssaissement du juge Tarek Bitar, en charge de l’enquête, mais également du juge Nassib Elia, de la cour de cassation qui avait précédemment rejeté leurs recours, s’estimant incompétant pour statuer sur ce dossier jugé critique, il y a 2 semaines à peine.

De facto, cette procédure suspend les procédures en cours, deux semaines seulement.

Cette annonce intervient alors que le mouvement Amal chercherait à organiser une session parlementaire extraordinaire à la suite de la session actuelle afin de prolonger l’immunité accordée aux 2 députés proches du président de la chambre Nabih Berri. Certaines sources indiquent que Nabih Berri s’estimerait ainsi personnellement visé par l’enquête alors que le président de la république, le général Michel Aoun mais également le premier ministre Najib Mikati estiment nécessaire la non-ingérence des partis politiques au sein du système judiciaire. Pour sa part, le mouvement Amal, avec le soutien du Hezbollah boycotte depuis le début novembre, les réunions du conseil des ministres, exigeant la démission du juge Tarek Bitar. Cette paralysie menace aujourd’hui les négociations à mener avec le Fonds Monétaire International en vue d’obtenir l’aide économique et financière nécessaire afin de surmonter la grave crise que traverse actuelle le Pays des Cèdres.

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