Plusieurs établissements scolaires appellent les parents d’élèves à désormais régler les frais de scolarité directement en liquide en livres libanaises ou en devises étrangères au taux Sayrafa, et non via des virements ou chèques en raison du refus des banques locales de leur laisser librement disposer de ces sommes afin de payer leur personnel et les frais annexes comme l’électricité ou le fioul nécessaire à leur fonctionnement.

Pour l’heure si le recours directement aux devises étrangères se généralise, la livre libanaise a perdu 92% de sa valeur face au dollar et 82% de la population vit en-dessous du seuil de pauvreté. Pour rappel, le salaire minimum équivaut désormais à moins de 30 USD par mois et le salaire médian à moins de 100 USD par mois.

Les responsables de ces établissements ont ainsi adressé un courriel aux parents d’élèves dénonçant parallèlement les pratiques des établissements bancaires, estimant le système financier local en faillite.

Cette information intervient au lendemain de l’annonce de certains établissements universitaires comme le LAU de demander le versement des frais universitaires en dollar frais alors que les établissements hospitaliers font état de ce type de difficultés depuis plus d’un an. Les banques sont ainsi régulièrement accusées de ne pas permettre aux secteurs d’activité de disposer des fonds nécessaires à leur fonctionnement. Depuis 2 semaines, elles sont également accusées de vouloir imposer un plafonnement des retraits des salaires des fonctionnaires ou encore des pensions aux retraités.

Quant à la Banque du Liban, elle a indiqué, par plusieurs circulaires, être prête à verser les sommes nécessaires en livre libanaise au taux de sa plateforme électronique Sayrafa en échange de devises étrangères des banques privées.

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